Chevalier de rivière (Moxostoma carinatum) : sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC 2015

Préoccupante
2015

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Aire de répartition canadienne du chevalier de rivière

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les sommaires du statut de l’espèce du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages au Canada que l’on croit en péril. On peut citer le présent document de la façon suivante :

COSEPAC. 2013. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur le chevalier de rivière (Moxostoma carinatum) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Erik Emilson (Ph. D.) et Pete Cott (Ph. D.) d’avoir rédigé le sommaire du statut de l’espèce sur le chevalier de rivière (Moxostoma carinatum) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du sommaire ont été assurées par John Post, coprésident du Sous-comité de spécialistes des poissons d’eau douce du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Status Appraisal Summary on the River Redhorse Moxostoma carinatum in Canada.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation - novembre 2015

Nom commun
Chevalier de rivière
Nom scientifique
Moxostoma carinatum
Statut
Préoccupante
Justification de la désignation
Cette espèce de poisson d’eau douce se retrouve dans des rivières situées dans des régions densément peuplées de l’Ontario et du Québec. Bien que des individus aient été capturés dans de nouvelles localités en Ontario et au Québec, l’espèce a probablement disparu de plusieurs rivières dans son aire de répartition. L’espèce répond presqu’aux critères de la catégorie « menacée » en raison d’une petite zone d’occupation et de relativement peu de localités. Sa persistance est limitée par les obstacles aux déplacements, la modification des régimes d’écoulement, la turbidité, l’eutrophisation et la détérioration de l’habitat par l’agriculture et les activités industrielles. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont ni renversées ni gérées avec une efficacité démontrée.
Répartition
Ontario, Québec
Historique du statut
Espèce désignée « préoccupante » en avril 1983. Réexamen et confirmation du statut en avril 1987, en avril 2006, et en novembre 2015.

COSEPAC sommaire du statut de l’espèce

Nom scientifique :
Moxostoma carinatum
Nom français :
Chevalier de rivière
Nom anglais :
River Redhorse
 
Répartition au Canada :
Ontario et Québec

Historique du statut

COSEPAC :
Espèce désignée « préoccupante » en avril 1983. Réexamen et confirmation du statut en avril 1987, en avril 2006, et en novembre 2015.

Preuves (préciser le cas échéant)

Espèce sauvage
 
Changement quant à l’admissibilité, à la taxinomie ou aux unités désignable
non

Explication :

Aucune nouvelle donnée pour appuyer un changement.

Aire de répartition

Changement de la zone d’occurrence
oui
Changement de l’indice de zone d’occupation (IZO)
oui
Changement du nombre de localités actuelles connues ou inférées (Utiliser la définition de « localité » de l’UICN.)
oui
Nouvelles données importantes issues de relevés
oui

Explication :

On a noté plusieurs nouvelles occurrences depuis la publication du dernier rapport, mais elles sont probablement attribuables à un échantillonnage amélioré, et non à une expansion de l’aire de répartition de l’espèce (figure 1). Au Québec, de nouvelles occurrences du chevalier de rivière ont été signalées dans le lac Saint-Pierre et les rivières Saint-François, Outaouais et Coulonge (MFFPQ, données inédites). On a également procédé à de nouvelles observations dans les rivières Trent, Outaouais et Richelieu depuis 2005. Les dernières observations effectuées dans lesfleuves Mississippi et Saint-Laurent et la rivière Madawaska datent de 2002. Le chevalier de rivière a probablement disparu des rivières Ausable, Châteauguay et Yamaska.

Information sur la population

Changement du nombre d’individus matures
inconnu
Changement de la tendance de la population totale
inconnu
Changement de la gravité de la fragmentation de la population
inconnu
Changement de la tendance de la superficie et/ou de la qualité de l’habitat
inconnu
Nouvelles données importantes issues de relevés
non

Explication :

Les données issues de relevés, qui ont été recueillies depuis la dernière évaluation, en 2006, n’indiquent pas un changement des conditions (figures 1 et 2).

Au Québec, les populations de la rivière Richelieu semblent stables, et des prises de jeunes de l’année ont été effectuées chaque année (de 1997 à 2012) à la passe migratoire Vianney-Legendre (qui contourne le barrage de Saint-Ours) et en aval du barrage (DFO, 2014). Le chevalier de rivière a récemment été observé dans les localités suivantes : lac Saint-Pierre et rivières Saint-François, Outaouais et Coulonge (MFFPQ, données inédites).

Il n’existe aucune nouvelle donnée disponible pour les populations des rivières Ausable, Châteauguay et Yamaska (au Québec), et l’espèce y a probablement disparu.

En Ontario, les populations semblent stables dans la rivière Trent et la baie de Quinte, et les relevés de poissons effectués par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO) ont occasionnellement permis de capturer des individus (DFO, 2014). Le chevalier de rivière est toujours considéré comme une espèce disparue dans la rivière Ausable, car, à nouveau, le relevé effectué en 2008 par l’Office de protection de la nature d’Ausable-Bayfield n’a pas permis de capturer d’individu (DFO, 2014).

Un relevé de 1998 a signalé la présence du chevalier de rivière dans la rivière Grand, mais d’autres relevés effectués dans ce cours d’eau en 2007, 2010 et 2011 n’ont pas permis de l’observer (DFO, 2014).

L’absence d’échantillonnage pourrait expliquer que les dernières mentions de l’espèce dans les rivières Mississippi et Madawaska et le fleuve Saint-Laurent datent de 2002.

Menaces

Changement de la nature ou de la gravité des menaces
non

Explication :

Les menaces demeurent les mêmes que celles signalées en 2006, les plus préoccupantes étant la dégradation de l’habitat, l’envasement et la pollution (y compris la charge en éléments nutritifs) ainsi que la fragmentation de l’habitat attribuable à la présence de barrages (notamment les changements du régime d’écoulement). Reid (2008) laisse croire que les fragments d’habitat riverain de moins de 2 km ne peuvent soutenir de populations viables. Selon Theim et al. (2013), le chevalier de rivière a beaucoup de difficulté à emprunter la passe migratoire sur la rivière Richelieu, au Québec, dont l’efficacité est de 30,8 % pour cette espèce, ce qui est considérablement plus faible que pour la plupart des autres espèces étudiées.

La pollution (contaminants) est aussi une préoccupation continue, plus particulièrement dans le bassin versant de la rivière Yamaska, où la production industrielle de bétail est répandue. Toutefois, l’utilisation récente et accrue de pesticides agricoles, qui sont des perturbateurs endocriniens, est préoccupante pour toute la vie aquatique (DFO, 2014).

Protection

Changement quant à la protection effective
oui

Explication :

Les changements apportés à la Loi sur les pêches en 2012 ont modifié la protection visant l’habitat du poisson au Canada. La Loi énonce maintenant : « Il est interdit d’exploiter un ouvrage ou une entreprise ou d’exercer une activité entraînant des dommages sérieux à tout poisson visé par une pêche commerciale, récréative ou autochtone, ou à tout poisson dont dépend une telle pêche. » Bien que le chevalier de rivière n’appartienne à aucune de ces catégories de pêche, la répartition de cette espèce chevauche les aires de pêche commerciale, récréative ou autochtone, et il se pourrait que le chevalier de rivière jouisse d’une certaine protection aux termes de la Loi sur les pêches modifiée.

Immigration de source externe

Changement de l’immigration externe constatée
non

Explication :

Aucune donnée pour soutenir cette affirmation.

Analyse quantitative

Changement quant à la probabilité estimée de disparition du pays
non

Explication :

Très peu de nouvelles données issues de relevés ont été obtenues depuis l’évaluation de 2006 pour permettre d’indiquer un changement.

Sommaire et autres points à examiner [mesures de rétablissement, etc.] :

Aucune mesure de rétablissement continue ne cible actuellement le chevalier de rivière, mais les mesures générales de restauration de l’écosystème prises dans les rivières Thames et Ausable, entre autres, devraient favoriser l’espèce. Toutefois, Pêches et Océans Canada (MPO), en vertu de la Loi sur les espèces en péril, prépare une version provisoire d’un plan de gestion du chevalier de rivière. Ce plan vise à mieux comprendre l’abondance et l’étendue des populations, l’écologie ainsi que les tendances et les menaces relatives à l’espèce. Il propose aussi de promouvoir la sensibilisation du public et la gestion efficace, de même que les recommandations suivantes : 1) un protocole normalisé d’échantillonnage; 2) des mesures concertées entre les organismes organisations et la création d’une base de données géoréférencées partagée des populations canadiennes; 3) des campagnes d’intendance et de sensibilisation du public (DFO, 2014).

Remerciements et experts contactés

Lynn Bouvier – MPO, Espèces en péril

Shawn Staton – MPO, Espèces en péril

Neil Jones – Environnement Canada (connaissances traditionnelles autochtones)

Scott Reid – MRNFO, Espèces en péril

Nathalie Vachon, Marc-Antoine Couillard, Huguette Massé,

Isabelle Gauthier – Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec

Nick Mandrak – Université de Toronto (University of Toronto)

Claude Renaud – Musée canadien de la nature

Sources d’information

COSEWIC 2006. COSEWIC assessment and update status report on the river redhorse Moxostoma carinatum in Canada [PDF 441 KB]. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vii + 37 pp. Consulté pour la dernière fois le 20 octobre 2014. [Également disponible en français : COSEPAC 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Chevalier de rivière (Moxostoma carinatum) au Canada – Mise à jour [PDF 949 Ko]. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 36 p.]

DFO. (2014). Management plan for the River Redhorse (Moxostoma carinatum) in Canada [Proposed]. Species at Risk Act Management Plan Series. Fisheries and Oceans Canada, Ottawa.

Harquail, J. 2013. ATK Source Report on River Redhorse in Canada. Aboriginal Traditional Knowledge Sub-Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada.

NatureServe (2014). NatureServe Conservation Status, River Redhorse. (consulté pour la dernière fois le 19 octobre 2014).

Reid, S.M. (2008). The effect of river fragmentation on the distribution, demographics and genetic characteristics of redhorse (Moxostoma spp.) populations. Ph.D. Thesis. Trent University, Peterborough, Ontario.

Theim, J.D., Binder, T.R., Dumont, P., Hatin, D., Hatry, C., Katopodis, C., Stamplecoskie, K.M. et Cooke, S.J. (2013). Multispecies fish passage behaviour in a vertical slot fishway on the Richelieu River, Québec, Canada. River Research and Applications 29, 582-592.

Résumé technique

Nom scientifique :
Moxostoma carinatum
Nom français :
Chevalier de rivière
Nom anglais :
River Redhorse
Range of occurrence in Canada :
Ontario et Québec

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquer si une autre méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle que présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée) > 10-15 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles, b) comprises et c) ont effectivement cessé? L’existence d’un déclin est inconnue.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Inconnu

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique information

Superficie estimée de la zone d’occurrence

Estimation fondée sur le polygone convexe de superficie minimale qui inclut toutes les mentions dans le territoire canadien.

156 392 km2

Indice de zone d’occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille de carrés de 2 km de côté).

Indice de zone d’occupation discret : 184 carrés de grille = 736 km2 (somme des carrés à raison d’un carré pour chaque mention d’observation)

Indice de zone d’occupation continu : 1 985 carrés = 7 940 km2 (somme des carrés en tronçon de rivière continu entre toutes les mentions d’observation)

Les travaux effectués sur le terrain laissent penser que  l’IZO réel est beaucoup plus proche de l’indice discret que des estimations de l’indice continu.

Nota : La localité dans le tronçon supérieur de la rivière Gatineau est remise en question.

736 km2

La population totale est-elle « gravement fragmentée », c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se situe dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) éloignées les unes des autres par une grande distance, ce qui rend improbable la dispersion.

*Veuillez noter que le rapport de situation précédent mentionnait que la population de chevaliers de rivière était gravement fragmentée, mais selon l’usage courant du terme, l’espèce ne répond pas au critère « gravement fragmentée ».

a. Inconnu

b. Une dispersion est possible, mais improbable en raison des grandes distances entre les bassins versants où la présence de l’espèce est reconnue.

Nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014) pour obtenir des précisions sur ce terme.
≥13 localités
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de « localités » ?(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014) pour obtenir des précisions sur ce terme. Non
Y a-t-il un déclin continu  [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Déclin prévu de la qualité de l’habitat en raison de la croissance de la population humaine et du développement accru. Voir la section 24 à propos des menaces.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? inconnu
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de « localités » ? (Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014) pour obtenir des précisions sur ce terme. Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Nombre d’individus matures de l'espèce
Sous-populations (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
Total Inconnu

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Inconnu

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l’impact le plus élevé au moins élevé)

Les menaces actuelles et potentielles ont été évaluées par le MPO (DFO, 2014) à l’aide d’avis d’experts de l’Ontario et du Québec, et les menaces suivantes sont considérées comme des « préoccupations élevées généralisées » :

  1. Dégradation de l’habitat
  2. Pollution
  3. Envasement
  4. Fragmentation de l’habitat à cause des barrages

La fragmentation de l’habitat est particulièrement préoccupante dans le cas des rivières Grand, Gatineau, Trent, Outaouais, Mississippi, Madawaska et Richelieu, car leur régime d’écoulement a été soumis à une régulation importante du débit et à un aménagement considérable de barrages hydroélectriques (S. Reid, comm. pers.; MRNFO, 2014). Dans la rivière Richelieu, le chevalier de rivière a de la difficulté à traverser la passe migratoire Vianney-Legendre, qui contourne le barrage de Saint-Ours (Theim et al., 2013).

La pollution découlant des pratiques agricoles industrielles a contribué à une grave détérioration de l’habitat du chevalier de rivière dans les Cantons-de-l’Est, au Québec.

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce, et dans l’affirmative, par qui?

Non.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrant au Canada.

Le chevalier de rivière obtient la cote de conservation nationale N4 aux États-Unis (apparemment non en péril) comparativement à la cote N2N3 au Canada (en péril ou vulnérable).
S1 : Michigan (gravement en péril)
S2 : État de New York (en péril)

S3S4 : Pennsylvanie (de vulnérable à apparemment non en péril) (NatureServe, 2014)

Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? L’immigration d’une population états-unienne est possible mais improbable en raison de la cote de conservation de cette espèce dans les États voisins.
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Inconnu
Les conditions se détériorent-elles au Canada? Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe). Déclin de la qualité de l’habitat prévu en raison de la croissance de la population humaine et du développement accru. Voir la section 24 à propos des menaces.
Les conditions pour la population source se détériorent-elles? Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe). Inconnu. Aucune nouvelle information n’a été obtenue depuis 2006.
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe). Inconnu
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? L’immigration est une possibilité, mais elle serait difficile en raison des distances séparant les sites.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1983. Réexamen et confirmation du statut en avril 1987, en avril 2006, et en novembre 2015.

Sources supplémentaires de renseignements :

Comtois, A., Chapleau, F., Renaud, C.B., Fournier, H., Campbell et B., Pariseau, R. (2004). Inventaire printanier d’une frayère multispécifique : l’ichtyofaune des rapides de la rivière Gatineau, Québec. Canadian Field-Naturalist 118(4): 521-529.

COSEWIC (2006). COSEWIC assessment and update status report on the river redhorse Moxostoma carinatum in Canada [PDF 1.6 MB]. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vii + 37 pp. Consulté pour la dernière fois le 20 octobre 2014. [Également disponible en français : COSEPAC 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Chevalier de rivière (Moxostoma carinatum) au Canada [PDF 1.6 Mo] – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 36 p.

DFO. (2014). Management plan for the River Redhorse (Moxostoma carinatum) in Canada [Proposed]. Species at Risk Act Management Plan Series. Fisheries and Oceans Canada, Ottawa.

Harquail, J. 2013. ATK Source Report on River Redhorse in Canada. Aboriginal Traditional Knowledge Sub-Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada.

Lowles, A.G. (2013). Effects of environmental factors, physical barriers and season on the fish community, composition of the lower Ottawa and Mississippi river systems as determined from quantitative electrofishing. M.Sc. Thesis. Queens University, Kingston, Ontario.

NatureServe (2014). NatureServe Conservation Status, River Redhorse.Consulté pour la dernière fois le 19 octobre 2014.

Reid, S.M. (2008). The effect of river fragmentation on the distribution, demographics and genetic characteristics of redhorse (Moxostoma spp.) populations. Thèse de doctorat. Trent University, Peterborough, Ontario.

Theim, J.D., Binder, T.R., Dumont, P., Hatin, D., Hatry, C., Katopodis, C., Stamplecoskie, K.M. et Cooke, S.J. (2013). Multispecies fish passage behaviour in a vertical slot fishway on the Richelieu River, Québec, Canada. River Research and Applications 29, 582-592.

Statut et justification de la désignation :

Statut :
Préoccupante
Code alphanumérique :
Sans objet
Justification de la désignation :
Cette espèce de poisson d’eau douce se retrouve dans des rivières situées dans des régions densément peuplées de l’Ontario et du Québec. Bien que des individus aient été capturés dans de nouvelles localités en Ontario et au Québec, l’espèce a probablement disparu de plusieurs rivières dans son aire de répartition. L’espèce répond presqu’aux critères de la catégorie « menacée » en raison d’une petite zone d’occupation et de relativement peu de localités. Sa persistance est limitée par les obstacles aux déplacements, la modification des régimes d’écoulement, la turbidité, l’eutrophisation et la détérioration de l’habitat par l’agriculture et les activités industrielles. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces
menaces ne sont ni renversées ni gérées avec une efficacité démontrée.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Aucune donnée n’est disponible sur le nombre d’individus matures.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Ne correspond à aucun des critères. L’espèce répond presque aux critères de la catégorie « menacée » en raison d’un petit IZO et du déclin prévu de la qualité de l’habitat découlant de l’augmentation de la
croissance de la population humaine et du développement; toutefois, l’espèce ne répond à aucun autre
sous-critère, car la population n’est pas gravement fragmentée, il n’existe aucune fluctuation extrême et
le nombre de localités est proche, mais dépasse le seuil (> 13).
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Aucune information n’est disponible sur le nombre d’individus matures.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Sans objet. Aucune information n’est disponible sur le nombre d’individus matures.
Critère E (analyse quantitative) :
Aucune analyse quantitative n’a été effectuée.
Figure 1. Aire de répartition canadienne du chevalier de rivière
Carte du sud de l'Ontario
Description longue pour la figure 1

Carte illustrant l’aire de répartition du chevalier de rivière au Canada, où il se rencontre en Ontario et au Québec. Les symboles indiquent les occurrences avant 1990, entre 1990 et 2004, et entre 2005 et 2013.

Logotype du COSEPAC

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2015)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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