Méné à grande bouche (Notropis dorsalis) évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 12

Protection actuelle ou autres désignations

Le méné à grande bouche est indigène aux États-Unis et au Canada. En Ohio, Trautman (1981) a estimé que l’espèce était presque disparue. Il figure actuellement sur la liste des espèces menacées (threatened) en Ohio, parce que sa répartition est limitée à deux petits bassins hydrographiques qui se déversent au nord dans le lac Érié (annexe F dans Anonyme, 1997). En 1998, le méné à grande bouche ne figurait pas sur les listes en Pennsylvanie, mais une recommandation visait à lui faire attribuer le statut d’espèce menacée (threatened), parce qu’il ne se trouve que dans la partie nord-est de l’État. Clady (1976) a estimé que l’espèce était menacée dans l’État de New York. Cependant, dans cet État, le méné à grande bouche ne figure actuellement pas sur les listes des espèces éteintes, disparues de l’État, en voie de disparition, menacées ou préoccupantes. Sa situation dans cet État demeure donc inconnue.

En avril 1985, le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC, aujourd’hui le COSEPAC) a attribué au méné à grande bouche le statut d’espèce rare au Canada. À la suite de changements effectués par le COSEPAC dans les diverses catégories, l’espèce a été désignée vulnérable. Après de nouvelles modifications des catégories, l’espèce a été désignée préoccupante au Canada « à cause de caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels » (COSEPAC, 2002).

Il n’y a pas de protection spécifique pour le méné à grande bouche au Canada. Toutefois, la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral interdit la détérioration, la destruction ou la perturbation (DDP) de l’habitat du poisson.

Le Centre de données sur la conservation du Manitoba (CDCM) a attribué des cotes aux espèces en péril. Ces cotes comprennent une cote mondiale (G) et une cote provinciale (S). Le méné à grande bouche a reçu les cotes G5 et S3. La cote mondiale G5 indique que l’espèce est clairement répandue, abondante et non en péril dans toute son aire de répartition et qu’il est pratiquement impossible qu’elle disparaisse dans les conditions actuelles (site Web du CDCM, 2003). La cote provinciale S3 indique que l’espèce est peu commune dans la province, avec 21 à 100 occurrences.

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