Méné à grande bouche (Notropis dorsalis) évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 9

Taille et tendances des populations

Dans le premier rapport de situation sur le méné à grande bouche, Tompkins (1985) a fourni des données détaillées sur la taille et les tendances des populations dans la partie américaine de l’aire de répartition de l’espèce; cette information ne sera pas répétée dans le présent document. En résumé, Gilbert (1980) pense que les populations de ménés à grande bouche occupant la partie occidentale de l’aire de répartition augmentent, alors que celles de la partie orientale diminuent. Les hausses observées dans la partie ouest sont attribuées à des changements dans l’habitat, en particulier à la canalisation de rivières (voir la section « Habitat »). Au Wisconsin, Lyons (1996) a constaté que le pourcentage de ménés à grande bouche présents dans les prises effectuées dans les années 1970 (23 p. 100) était légèrement supérieur à celui des années 1990 (21 p. 100). Lorsqu’il a été signalé pour la première fois au Tennessee en 1990, le méné à grande bouche était l’espèce la plus abondante dans le ruisseau Bear. Lors de trois récoltes effectuées auparavant dans ce ruisseau entre 1967 et 1986, le méné à grande bouche était absent (Etnier et Starnes, 1993). Pflieger (1997) signale également que l’aire de répartition et l’abondance du méné à grande bouche au Missouri ont toutes deux augmenté pendant les 50 dernières années.

Depuis le premier rapport de situation, nous avons grandement enrichi nos connaissances sur la répartition du méné à grande bouche au Manitoba; en effet, on sait maintenant que l’espèce est présente dans la rivière Assiniboine et plusieurs de ses tributaires, ainsi que dans la rivière Roseau. Il est difficile d’évaluer la taille et les tendances des populations vu l’absence de données quantitatives comparables. Le faible nombre de ménés à grande bouche qui caractérise en général les captures effectuées dans les rivières Assiniboine et Shell rend difficile toute analyse. D’autres cours d’eau, comme les ruisseaux Oak et Epinette, ont fait l’objet d’un nombre d’échantillonnages trop restreint pour que l’on puisse déterminer la taille et les tendances des populations. Dans la rivière Cypress, des échantillonnages répétés effectués en septembre à l’aide de sennes à l’intersection avec la route 2 ont permis de capturer 130 ménés à grande bouche en 1986, 58 en 1987, 52 en 1991, 58 en 1992 et 60 en 1993 et en 1994 (annexe 4 dans McCulloch et Franzin, 1996).

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