Aster feuillu (Symphyotrichum frondosum) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 6

Biologie

Le Symphyotrichum frondosum est une espèce annuelle de la famille des Astéracées poussant principalement dans les zones d’abaissements (Douglas et al., 1998) des lacs alcalins (Munz et Keck, 1970) de la zone de la graminée cespiteuse (Douglas et al., 1998). Son écologie est étroitement liée à la fluctuation du niveau d’eau des lacs. Une (sous-population canadienne a été observée sur un site de plage sèche à proximité de la zone d’abaissements. Wiggins (1980) soutient également que l’espèce peut pousser sur des sites plus secs.

Aucune information sur le moment de floraison de l’espèce n’a pu être trouvée. Cependant, selon les visites faites par les rédacteurs aux sites et les spécimens examinés à l’herbier de la UBC, le moment de floraison en Colombie-Britannique se situe entre la fin juillet (collection Eastham, s.n., UBC) et le début octobre (Lomer, 93-181). Baumbrough (comm. pers., 2003) soutient que les plantes font leur apparition plus tôt les années sèches. Il affirme avoir observé des plantes dès la mi-juillet et des plantes en fleurs dès la mi-août jusqu’à la mi-septembre. Brouillet (2005) soutient que l’espèce est autogame, en partie, et qu’il y a très peu d’échanges génétiques entre les populations éloignées. L’espèce peut résister à des pH élevés et à de fortes salinités, mais préfère les habitats humides (Munz et Keck, 1970).

Aucun document précis n’a été trouvé ni sur les mécanismes ni sur les stratégies de dispersion du S. frondosum. La dispersion par le vent est toutefois commune chez les asters (Anderson, 1992; Brouillet, comm. pers., 2005). Il est probable que les graines soient dispersées de plusieurs autres façons, notamment par des facteurs naturels comme les vagues, les courants et la sauvagine.

L’occurrence d’une population éphémère à Surrey (C.-B.) suggère que la dispersion sur de longues distances est possible. On ne sait pas si c’est le vent, la sauvagine ou l’eau qui a amené l’espèce à cet endroit, mais les trois possibilités sont vraisemblables. Si c’était l’eau qui avait porté l’espèce jusqu’à à cet endroit, cela signifierait qu’il existe une population en amont, à l’est de la chaîne Côtière, comme le pensait Lomer (1996).

Les capacités d’adaptation du S. frondosum sont méconnues. Cependant, trois populations poussent sur des plages fortement aménagées et fréquentées. Bien qu’elle soit plus abondante dans les zones moins fréquentées, il est clair que l’espèce peut survivre à un certain piétinement.

Les dynamiques de métapopulation peuvent jouer un rôle dans la biologie de l’espèce, mais cette question nécessite de plus amples recherches.

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