Plan de gestion de la lampsile jaune (Lampsilis cariosa) au Canada [proposition] 2009

Lampsile jaune

Qu’est–ce que la Loi sur les espèces en péril (LEP)?

La LEP est une loi fédérale qui contribue à l’effort national commun de protection et de conservation des espèces en péril au Canada. La LEP, entrée en vigueur en 2003, vise notamment à « favoriser la gestion des espèces préoccupantes pour éviter qu’elles ne deviennent des espèces en voie de disparition ou menacées ».

Qu’est-ce qu’une espèce préoccupante?

Aux termes de la LEP, une espèce préoccupante est une espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou une espèce en voie de disparition par l’effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard. Les espèces préoccupantes sont inscrites à la Liste des espèces en péril de la LEP.

Qu’est-ce qu’un plan de gestion?

Selon la LEP, un plan de gestion est un document de planification pragmatique qui expose les mesures de conservation et d’utilisation des terres à prendre pour empêcher à tout le moins qu’une espèce préoccupante devienne menacée ou en voie de disparition. Dans de nombreux cas, le plan de gestion a pour but ultime de réduire les menaces d’origine anthropique et de retirer l’espèce de la Liste des espèces en péril. Le plan fixe des buts et des objectifs, cerne les menaces et expose les principales activités à réaliser pour les éliminer.

Les articles 65 à 72 de la LEP confèrent au ministre concerné le mandat d’élaborer des plans de gestion (http://www.registrelep.gc.ca/approach/act/default_f.cfm).

Le plan de gestion doit être élaboré dans les trois ans qui suivent l’inscription de l’espèce sur la Liste des espèces en péril. Pour les espèces qui ont été inscrites au moment de l’entrée en vigueur de la LEP, le délai est de cinq ans.

Et ensuite?

Les directives contenues dans le plan de gestion habilitent les autorités responsables, les communautés, les utilisateurs des terres et les défenseurs de la nature à mettre en place des mesures de conservation qui auront des effets préventifs ou réparateurs. L’absence de preuves scientifiques ne doit pas servir de prétexte pour retarder la mise en oeuvre de mesures efficientes susceptibles d’empêcher que la situation d’une espèce en péril s’aggrave. En fait, ces mesures donnent parfois lieu à d’importantes économies dans l’avenir.

La collection

La présente collection réunit les plans de gestion élaborés ou adoptés par le gouvernement fédéral conformément à la LEP. La collection s’accroîtra à mesure que de nouvelles espèces seront inscrites sur la Liste des espèces en péril, et que les plans de gestion seront mis à jour.

Pour en savoir davantage

Pour en savoir davantage sur la Loi sur les espèces en péril et les initiatives de conservation, consultez le Registre public des espèces en péril (http://www.registrelep.gc.ca).

Citation recommandée

Pêches et Océans Canada. 2009. Plan de gestion de la lampsile jaune (Lampsilis cariosa) au Canada [Proposition]. Plans de gestion en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada. Ottawa. iv + 46 p.

Exemplaires supplémentaires

Vous pouvez télécharger des exemplaires de cette publication à partir du Registre public de la Loi sur les espèces en péril (http://www.sararegistry.gc.ca).

Illustration de la couverture : Pêches et Océans Canada

Also available in English under the title: “Management Plan for the Yellow Lampmussel (Lampsilis cariosa) in Canada”

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de Pêches et Océans Canada, 2009. Tous droits réservés
No de catalogue : à venir

Le contenu du présent document (à l’exception de l’illustration de la couverture) peut être utilisé sans permission, pourvu que sa source soit dûment mentionnée

La lampsile jaune (Lampsilis cariosa) est un mollusque d’eau douce dont la gestion incombe au gouvernement fédéral. Aux termes de la Loi sur les espèces en péril (LEP, article 65) le ministre concerné doit rédiger des plans de gestion pour les espèces désignées préoccupantes. La lampsile jaune a été inscrite sur la liste des espèces préoccupantes en vertu de la LEP en 2005. Pêches et Océans Canada, Région des Maritimes, a dirigé l’élaboration du présent plan de gestion en collaboration ou en consultation avec de nombreuses personnes ainsi qu’avec diverses organisations gouvernementales ou autres et notamment, tel qu’indiqué plus bas, les gouvernements de la Nouvelle–Écosse et du Nouveau–Brunswick. Le plan répond aux exigences de la LEP en matière de contenu et de processus (articles 65 à 68).

Les efforts entrepris pour la conservation de la lampsile jaune ne porteront leurs fruits qu’avec la détermination et la collaboration des nombreuses organisations qui participeront à la mise en oeuvre des orientations énoncées dans ce plan, car ni Pêches et Océans Canada, ni aucune autre autorité compétente ne sauraient à eux seuls y parvenir. Ce plan vise à guider les administrations et organisations concernées qui pourraient ou souhaiteraient participer à des activités visant à conserver la lampsile jaune. Dans l’esprit de l’Accord sur la protection des espèces en péril, le ministre des Pêches et des Océans invite toutes les administrations concernées et tous les Canadiens à se joindre à son ministère pour appuyer et mettre en oeuvre ce plan de gestion, pour le bien de la lampsile jaune et, plus largement, de la société canadienne. Le Ministre rendra compte des progrès réalisés dans un délai de cinq ans.

En vertu de la Loi sur les espèces en péril, le ministre des Pêches et des Océans Canada est la compétence responsable de la lampsile jaune.

Ce document a été rédigé par Pêches et Océans Canada.

Pêches et Océans Canada (le MPO) remercie les personnes qui ont participé à l’élaboration du plan de gestion de la lampsile jaune : Mark Elderkin, du ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle–Écosse (NSDNR), Division de la faune; Jason LeBlanc, du ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle–Écosse (NSDFA), Division des pêches en eaux intérieures et Mark McGarrigle, du ministère des Ressources naturelles du Nouveau–Brunswick (MRNNB), Direction des poissons et de la faune. Ont participé à la révision des ébauches : Kellie White, de la Cape Breton University (CBU); Donald McAlpine, du Musée du Nouveau–Brunswick, Mike James et Mark Hanson, du MPO. Marian Munro, du Nova Scotia Museum (NSM); Karen Madden, du ministère de l’Environnement de la Nouvelle–Écosse (NSDOE); Joel McLean, de la Nova Scotia Lands Corporation (NSLC); Craig Power, du Programme d’assainissement du littoral atlantique au Cap–Breton (PALA–CB) et David Maguire, du ministère de l’Environnement du Nouveau–Brunswick (MENB), ont fourni des renseignements de base et des renseignements techniques utiles. Les photographies et illustrations des figures 1 à 4 ont été reproduites avec la permission de Derek Davis; Kellie White a fourni la photographie de la figure 5.

Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une évaluation environnementale stratégique (EES) est réalisée lors de l’élaboration de tous les documents de rétablissement établis aux termes de la LEP. L’EES a pour but d’intégrer les facteurs environnementaux à l’élaboration des politiques, plans et programmes publics proposés, afin de faire en sorte que les décisions prises ne nuisent pas à l’environnement.

Le processus de planification des programmes de rétablissement vise à bénéficier aux espèces en péril et à la biodiversité en général. Toutefois, il est admis qu’au–delà des avantages qu’ils devraient apporter, les plans peuvent avoir des effets imprévus sur l’environnement. Le processus de planification, fondé sur des lignes directrices nationales, tient pleinement compte de tous les effets environnementaux, tout particulièrement de ceux qui pourraient toucher des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont intégrés directement au programme lui-même, mais également résumés ci-dessous.

Ce plan de gestion sera sans aucun doute bénéfique pour l’environnement puisqu’il favorisera le rétablissement de la lampsile jaune. La possibilité que ce plan ait par inadvertance des effets néfastes sur d’autres espèces a été envisagée. L’évaluation environnementale stratégique a conclu que ce plan aura des avantages évidents pour l’environnement, sans avoir d’effets néfastes importants. Pour obtenir des précisions sur les avantages possibles de ce plan de gestion pour l’environnement, le lecteur peut consulter les rubriques du document portant sur la biologie de l’espèce et les mesures de gestion.

La lampsile jaune (Lampsilis cariosa) est un mollusque bivalve d’eau douce dont la coquille, quasi ovale, mesure généralement jusqu’à 75 mm de longueur. L’extérieur de la coquille est brillant, de couleur jaune vif ou brun rougeâtre. La lampsile jaune est un organisme suspensivore qui filtre l’eau afin de retenir les débris organiques et le phytoplancton qui s’y trouvent. Les sexes sont distincts et la première phase de développement des larves, appelées glochidies, se déroule à l’intérieur du corps des femelles. Par la suite, les larves parasitent un poisson hôte en s’accrochant à ses ouïes. Le poisson hôte de l’espèce est le plus souvent le baret (Morone americana) ou la perchaude (Perca flavescens), mais il se peut que d’autres espèces servent d’hôtes à la lampsile jaune. Les jeunes lampsiles tombent ensuite au fond de l’eau où elles poursuivront leur développement jusqu’à l’âge adulte. On trouve généralement les lampsiles jaunes sur les fonds plats et recouverts de sable ou de gravier des cours d’eau de taille moyenne ou grande, toutefois, elles sont présentes également sur les fonds sablonneux pauvres en végétation de certains lacs et réservoirs.

La lampsile jaune est présente le long du talus atlantique, au Nord-Est de l’Amérique du Nord, de la Géorgie à la Nouvelle-Écosse. Elle est considérée comme étant une espèce menacée, et est en déclin dans la plupart de son aire de répartition aux États-Unis. En vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada, elle a été désignée espèce préoccupante. Au Canada, l’espèce n’est présente qu’en deux endroits, à savoir la rivière Sydney, au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse et le cours inférieur de la rivière Saint-Jean, près de Fredericton, au Nouveau-Brunswick. C’est dans le lac Blacketts, qui s’est formé lors de la construction d’un barrage sur la rivière Sydney, en 1902, que se concentre la majeure partie de la population de lampsile jaune de la Nouvelle-Écosse. Toutefois, la plus grande partie de la population canadienne de lampsile jaune se trouve sous la ligne extrême des eaux de marée, dans la rivière Saint-Jean, en aval du barrage de Mactaquac, y compris dans cinq de ses principaux affluents et dans plusieurs grands lacs.

Pour le moment, les deux populations semblent importantes et stables, et elles ne semblent pas être menacées dans l’immédiat. Les préoccupations sont liées à l’éventuelle introduction de moules zébrées non indigènes dans la rivière Saint-Jean, et au maintien de la qualité de l’habitat dans la rivière Sydney, qui se trouve dans un milieu urbain et industrialisé en développement. Puisqu’elle dépend de poissons hôtes, la lampsile jaune est limitée biologiquement. En conséquence, les menaces directes pour les espèces de poissons hôtes auront des répercussions indirectes sur les populations de lampsile.

Le présent plan de gestion a pour but de :

maintenir les populations de lampsile jaune à leur niveau actuel au Canada.

Voici les cinq objectifs du plan :

Ces objectifs seront atteints grâce à des stratégies de conservation et de gestion visant à :

Certaines lacunes persistent dans notre connaissance de la lampsile jaune dans les eaux canadiennes, notamment en ce qui a trait à la biologie et à l’écologie de l’espèce, à ses besoins en matière d’habitat et aux autres menaces susceptibles de peser sur l’espèce. Bon nombre des lacunes dans nos connaissances ont été comblées; toutefois, il est largement reconnu que la recherche et les efforts de gestion doivent se poursuivre. Le paragraphe 2.3 du présent document fait état de mesures précises reconnues comme étant nécessaires pour pouvoir atteindre les buts et objectifs de ce plan de gestion. En bref, ces mesures sont les suivantes : protection, gestion, recherche, surveillance et évaluation, et diffusion et communication. Certaines mesures de protection et de gestion de la lampsile jaune ont déjà été prises. Par exemple, des mesures de protection de l’espèce et de ses poissons hôtes sont déjà en place en vertu de lois et règlements fédéraux et provinciaux. De plus, des activités d’atténuation des menaces et de recherche sont actuellement en cours. Ces activités contribueront à l’atteinte des objectifs exposés dans le présent plan de gestion. Le lecteur trouvera dans la partie 4 du présent document, plus précisément dans les tableaux 4 et 5, le détail des mesures proposées ou en cours pour la lampsile jaune des rivières Sydney et Saint-Jean respectivement.

Date de l’évaluation : Mai 2004

Nom commun (population) : lampsile jaune

Nom scientifique : Lampsilis cariosa

Situation, selon le COSEPAC : Espèce préoccupante

Justification de la désignation : Les populations sont assez importantes et apparemment stables au Canada, mais elles ne se trouvent que dans la rivière Sydney, en Nouvelle-Écosse, et dans le bassin hydrographique de la rivière Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Les menaces sont actuellement très limitées, mais il existe des préoccupations à long terme liées à l’introduction éventuelle de moules zébrées dans la rivière Saint-Jean, et au maintien de la qualité de l’habitat de l’unique population dans la rivière Sydney.

Présence au Canada : Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick

Historique de la désignation du COSEPAC : Désignée espèce préoccupante en mai 2004. Évaluation fondée sur un rapport de situation datant de 2004.

La lampsile jaune est une des 12 espèces ou sous-espèces de moules d’eau douce observées au Canada atlantique1. Comme toutes les moules d’eau douce, elle se nourrit par filtration de détritus organiques et de phytoplancton en suspension dans la couche benthique, et rejette les déchets sous la forme de pseudofèces.

La longueur de la coquille bivalve de la lampsile jaune se situe généralement aux alentours de 75 mm, mais elle peut atteindre jusqu’à 110 mm. Les valves sont quasi ovales. Les coquilles des mâles adultes (figure 1, en bas) semblent plus allongées que celles des femelles (figure 1, en haut et au milieu). L’épaisseur de la coquille est moyenne, pouvant atteindre jusqu’à 4 mm chez les plus grands spécimens; la surface de la coquille est lisse, à l’exception de quelques bourrelets de croissance concentriques. L’extérieur de la coquille (périostracum) des spécimens de l’Atlantique est habituellement lustré et de couleur jaune-paille ou, dans certains cas, brun rougeâtre (D. McAlpine, MNB, comm. pers. 2007). On n’observe pas habituellement de faisceaux (rayons) sur la coquille mais, lorsqu’ils sont présents, ils sont nettement marqués et se limitent à la partie postérieure. Les spécimens prélevés dans la rivière Sydney présentent souvent sur la partie postérieure un dépôt minéral qui peut masquer les rayons. (D. McAlpine, MNB, comm. pers. 2007).

Figure 1. Lampsile jaune, Lampsilis cariosa, du lac Blacketts, en Nouvelle­Écosse.

En haut et au centre, on voit respectivement l’extérieur et l’intérieur d’une coquille de femelle, d’une longueur de 60 mm. En bas, spécimen de mâle vivant d’une longueur de 75 mm (photos tirées du rapport du COSEPAC de 2004 et reproduites avec l’aimable autorisation de D. Davis).

L’intérieur de la coquille (nacre) est blanc. Les parties molles (le manteau) sont visibles à la bordure de la coquille. Le bord du manteau est lisse; il porte des stries ou des points gris et il est muni d’un rabat bien développé, de couleur vive, arborant une tache sombre en forme d’oeil. Ces caractéristiques sont surtout évidentes chez la femelle. Une description plus technique de la lampsile jaune se trouve dans le rapport du COSEPAC (2004).

L’âge maximal des lampsiles jaunes trouvées dans la rivière Sydney est de 17 ans, la moyenne d’âge étant de 7,8 ans (±2,7) (White 2003). Les lampsiles jaunes ont des sexes distincts. On ne connaît pas l’âge de la maturité sexuelle; toutefois, d’après des estimations effectuées sur des espèces semblables, il se pourrait que les lampsiles jaunes atteignent la maturité sexuelle vers 5 ans et leur taux de survie jusqu’à la maturité pourrait se situer entre 9 et 18 % (Jansen et Hanson 1991).

On ne connaît pas le moment exact de la fécondation et de la libération des glochidies; toutefois, celle-ci coïncide avec le moment où le leurre du manteau de la femelle est déployé et où son marsupium est gonflé et sombre. On pense que, dans la rivière Sydney, les femelles sont gravides au moins du mois de juin à la mi-novembre (White 2003). Des études sont nécessaires pour déterminer la durée de vie, l’âge à la maturité sexuelle et la période de gravidité de la population du Nouveau-Brunswick.

La lampsile jaune est présente sur le talus atlantique, au Nord-Est de l’Amérique du Nord. Son aire de répartition est délimitée à l’est par la chaîne des Appalaches, au sud par la rivière Ogeechee, en Géorgie (É.-U.), et au nord par la rivière Sydney, en Nouvelle-Écosse (figure 2). Aux États-Unis, où l’aire de répartition et la population sont en recul, l’espèce a été observée en Géorgie, en Caroline du Sud, en Caroline du Nord, en Virginie, au Maryland, au Delaware, en Pennsylvanie, au New Jersey, dans l’État de New York, au Connecticut, au Massachussetts et au Maine. L’espèce n’est pas actuellement désignée espèce menacée en vertu de la loi sur les espèces en péril des États-Unis. Au Canada, l’espèce a été observée au Nouveau-Brunswick (N.-B.), en Nouvelle-Écosse (N.-É.) et au Québec.

1. Rivière Madawaska, en Ontario (Lampsilis « cariosa » = L. cardium) non comprise dans le calcul de l’aire de répartition de L. cariosa. Éléments particuliers de l’extrémité nord de son aire de répartition mentionnés dans le texte : 2. Bassin hydrographique du Saint-Laurent dans l’État de New York; 3. Rivière Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick; 4. Rivière Sydney, en Nouvelle-Écosse et 5. Estimation du contour de la plaine côtière il y a environ 7 000 ans (lien entre les aires de répartition); (carte tirée du rapport du COSEPAC de 2004 et reproduite avec l’aimable autorisation de D. Davis).

Figure 2. Aire de répartition globale de la lampsile jaune, Lampsilis cariosa, sur le talus atlantique de l’Est de l’Amérique du Nord.

Au Canada, les seuls lieux actuellement connus où la lampsile jaune est présente sont la rivière Sydney, dans l’île du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse) et la rivière Saint-Jean et ses affluents, près de Fredericton (Nouveau-Brunswick). L’identification d’un spécimen trouvé dans la rivière Saint-François, au Québec, en 1952, ne peut être confirmée car le spécimen a depuis été perdu. La situation actuelle de l’espèce au Québec est donc incertaine et mériterait de faire l’objet de recherches puisque l’espèce est présente dans la partie supérieure du bassin hydrographique de la rivière Susquehanna (à l’est du lac Érié et au sud du lac Ontario, dans l’État de New York) (Strayer et Fetterman 1999), ainsi que dans le bassin hydrographique du fleuve Saint-Laurent dans le nord de l’État de New York (Strayer et Jirka 1997).

Le bassin hydrographique de la rivière Sydney, en Nouvelle-Écosse, est un petit système d’une superficie de 140 km2 qui coule vers le nord et se jette dans l’océan Atlantique, dans le port de Sydney (figure 3). Un barrage a été érigé en 1902 sur le cours d’eau principal, dont la longueur est d’environ 15 km. En amont du barrage, la rivière est essentiellement un lac allongé; deux autres lacs se trouvent dans la partie supérieure de la rivière, à savoir le lac Blacketts (187 hectares) et le lac Gillis (11,6 hectares). La population de lampsile jaune de la rivière Sydney se trouve en amont du barrage, essentiellement dans le lac Blacketts. L’espèce est arrivée en Nouvelle-Écosse il y a environ 7 000 ans, durant une période de réchauffement postglaciaire (Davis et Browne 1996).

Figure 3. La rivière Sydney (N.­É.). Le barrage de la rivière Sydney et le lac Blacketts, où se trouve la majeure partie de la population de lampsile jaune, sont également indiqués (carte tirée du rapport du COSEPAC de 2004 et adaptée avec l’aimable autorisation de D. Davis).

En raison de l’élévation du niveau de la mer et du refroidissement climatique qui se sont produits depuis, ainsi que de l’influence de facteurs géologiques comme le type de substrat rocheux, la population de lampsile jaune de la rivière Sydney s’est trouvée isolée des autres populations. Elle occupe la limite septentrionale de l’aire de répartition de l’espèce (populations confirmées) en Amérique du Nord.

La partie principale de la rivière Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, a une longueur de 700 km et arrose une région de plus de 55 000 km2. La partie inférieure du bassin hydrographique de la rivière (sous la ligne extrême des eaux de marée) abrite vraisemblablement la majeure partie de la population canadienne de lampsile jaune (Sabine et coll. 2004) (figure 4). Cette partie du bassin hydrographique englobe un tronçon de 140 km du cours d’eau principal ainsi que cinq grands affluents. Elle couvre une superficie de 15 000 km2, soit 27 % de la superficie totale du bassin. La partie inférieure de la rivière Saint-Jean compte plusieurs grands lacs, dont le lac Grand (17 100 hectares) où on trouve des lampsiles jaunes. On sait que certains bassins hydrographiques de l’État voisin du Maine abritent des populations de lampsile jaune (notamment les rivières Mattawamkeag et Penobscot); la rivière Saint-Jean se trouve dans l’aire de répartition générale de l’espèce.

Il se peut que l’aire de répartition de l’espèce au Nouveau-Brunswick ait diminué. En amont du barrage de Mactaquac, le poisson hôte de la lampsile jaune est présent, de même que l’espèce de moule qui indique une présence possible ou probable de lampsiles jaunes (voir analyse ci-dessous). On trouve également dans ce secteur des habitats disponibles favorables à la lampsile jaune. On n’a toutefois pas de preuve directe de la présence historique de lampsiles jaunes dans cette partie de la rivière Saint-Jean (Sabine et coll. 2004).

En raison du degré élevé d’agrégation spatiale (regroupement) de l’espèce et des conditions difficiles d’échantillonnage sur le terrain, il n’est pas aisé d’estimer avec précision la densité et les tendances des populations de lampsile jaune. Compte tenu du degré élevé d’incertitude, les estimations de la population de la rivière Sydney effectuées en 2001 et en 2002 (White 2003) ne sont pratiquement pas exploitables. La population de l’ensemble de la rivière Sydney a été estimée récemment à 2,5 millions d’individus (Sabine et coll. 2004); des études sont actuellement en cours sur le terrain pour déterminer la taille de cette population. L’étude la plus poussée sur la répartition de la lampsile jaune au Nouveau-Brunswick a été réalisée par Sabine et coll. (2004). La plupart des spécimens étudiés ont été recueillis sur une bande de près de 4 km de longueur, dans un habitat idéal composé exclusivement de sable. Bien que la méthode utilisée par ces chercheurs ne permette pas d’estimer la densité de la population, le nombre de spécimens observé pourrait être un indicateur de l’importance de la population dans la rivière Saint-Jean et dans ses affluents. À partir des estimations de la densité des populations de lampsile jaune de la rivière Sydney (White 2003) ou des rivières du Maine (Wick et Huryn 2002), on pourrait estimer la population, pour cette petite partie de la rivière seulement, à plus de deux millions d’individus. Même en revoyant à la baisse les densités, on estime que la population totale de lampsile jaune au Nouveau-Brunswick est de l’ordre de plusieurs millions.

Figure 4. La partie inférieure du bassin hydrographique de la rivière Saint­Jean (N.­B.). (carte tirée du rapport du COSEPAC et adaptée avec l’aimable autorisation de D. Davis).

La lampsile jaune se trouve habituellement dans des cours d’eau de taille moyenne à grande. Selon des études détaillées du macrohabitat effectuées aux États-Unis (Strayer 1993), l’espèce préfère l’eau dure, des pentes faibles et stables et des cours d’eau situés en basse altitude, dont les bassins versants ont une superficie supérieure à 1 200 km2. Comme d’autres espèces de moules, elle n’est pas adaptée aux fonds mous et vaseux (Bogan 1993), où les individus peuvent s’enfoncer et s’étouffer, et qui sont donc peu propices à l’alimentation et à la reproduction de l’espèce (Morris et Burridge 2006).

L’habitat de la lampsile jaune dans la rivière Sydney est un habitat de type lacustre où le débit de l’eau est imperceptible, sauf à trois endroits, au niveau des rétrécissements du cours d’eau causés par le pont-chaussée, le pont sur le lac Blacketts et le barrage de la rivière Sydney. L’eau des lacs est alcaline. Il n’y a pas de lampsile jaune en aval du barrage, l’eau y étant peut-être trop saumâtre pour l’espèce. La construction du barrage sur la rivière Sydney, une rivière à marée, a augmenté la superficie de l’habitat disponible pour la lampsile jaune au cours du dernier siècle. Dans le lac Blacketts, l’espèce est le plus souvent présente dans les zones de substrat sablonneux à faible couverture de macrophytes, les plus fortes densités ayant été observées dans les eaux ayant entre 0,75 m et 6 m de profondeur (White 2003). On n’a pas trouvé de lampsiles jaunes sous la thermocline, dont la profondeur est estimée à 6 m. En hiver, la majeure partie de la rivière Sydney est couverte de glace, sauf à la décharge des affluents, où le débit est plus fort.

Les caractéristiques de la rivière Saint-Jean, cours d’eau à marée et au fond presque plat, ont entraîné la formation d’importantes barres de sable qui constituent, semble-t-il, un milieu idéal pour la lampsile jaune. Dans le cadre des études, on a occasionnellement trouvé des lampsiles jaunes dans les galets; toutefois, les individus étaient plus nombreux dans les barres de sable fin ou de gravier dépourvues de végétation, et à des profondeurs pouvant aller jusqu’à 5,15 m. La construction du barrage de Mactaquac pourrait avoir réduit l’habitat disponible pour la lampsile jaune; en effet, on n’a trouvé aucun individu lors des études réalisées dans le réservoir du barrage. Il faudra mener d’autres études pour savoir si des populations de lampsile jaune sont présentes en amont du réservoir.

Il se pourrait qu’il existe des habitats favorables à la lampsile jaune ailleurs en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, mais on ne peut le confirmer tant que des études exhaustives n’ont pas été menées dans d’autres cours d’eau. Compte tenu de l’étendue de l’inventaire des rivières qui a été effectué en Nouvelle-Écosse, la présence de lampsiles jaunes ailleurs que dans la rivière Sydney est peu probable (M. Elderkin, NSDNR, comm. pers. 2007). On n’a pas trouvé de lampsiles jaunes lors des récentes études qui ont été menées dans la rivière Petitcodiac et dans ses affluents (Hanson et Locke 2001) ni dans les cours d’eau du parc national Kouchibouguac (M. Hanson, MPO, comm. pers. 2007). D’autres habitats favorables à l’espèce pourraient toutefois exister dans des cours d’eau importants comme les rivières Miramichi et Magaguadavic.

Les lampsiles jaunes ont besoin d’un poisson hôte pour pouvoir mener à bien leur cycle de vie. Les mâles relâchent le sperme dans la colonne d’eau qui le transporte vers les femelles pour féconder les oeufs. Les larves, appelées glochidies, se développent au départ dans la poche incubatrice des femelles, appelée marsupium. Le manteau des femelles gravides (pleines) se modifie et présente un leurre qui ressemble à un poisson (figure 5) et qui attire probablement les poissons hôtes nécessaires au développement et à la dispersion des larves qui les parasitent. Lorsqu’un poisson prédateur frappe le leurre, les glochidies sont relâchées et s’attachent au poisson. Elles y restent jusqu’à ce qu’elles se transforment en lampsiles juvéniles puis tombent au fond de l’eau où elles poursuivront leur croissance jusqu’à l’âge adulte.

On sait que le baret (Morone americana) sert de poisson hôte à la lampsile jaune de la rivière Sydney (White 2003). Le fondule barré (Fundulus diaphanous) pourrait également être une espèce hôte de cette population (K. White, CBU, comm. pers. 2007). On n’a pas de certitude en ce qui concerne les poissons hôtes de la lampsile jaune dans la rivière Saint-Jean; toutefois, d’après les études réalisées aux États-Unis (Wick et Huryn 2002, 2003), et d’après les espèces dont la présence dans la rivière est connue, on pense qu’il s’agit du baret ou de la perchaude (Perca flavescens) ou des deux (Sabine et coll. 2004). Il est peu probable que la lampsile jaune ne dépende que d’une seule espèce de poisson hôte pour se reproduire; il faudrait d’autres études pour connaître, le cas échéant, les différentes espèces qui servent de poissons hôtes à la lampsile jaune au Canada.

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On a noté une agrégation spatiale (regroupement) importante dans la population de lampsile jaune de la rivière Sydney (White 2003). La vie en groupes denses pourrait faciliter la reproduction; il se peut également que cette agrégation soit liée aux habitats privilégiés par l’espèce. On ne sait pas si ce mode de répartition demeure stable dans le temps. Dans la rivière Sydney et dans la rivière Saint-Jean, la lampsile jaune est associée à la présence d’autres espèces de moules (tableau 1). Dans la rivière Saint-Jean et ses affluents, la présence de leptodées ocres (Leptodea ochracea) est un indicateur de la présence possible de lampsiles jaunes (Sabine et coll. 2004).

Rivière Sydney (COSEPAC 2004) Rivière Saint-Jean (Sabine et coll. 2004)
Elliptio maigre de l’Est (Elliptio complanata) Elliptio maigre de l’Est (Elliptio complanata)
Anodonte de l’Est (Pyganodon cataracta) Anodonte du gasparot (Anodonta implicata)
Leptodée ocre (Leptodea ochracea) Lampsile rayée (Lampsilis radiate)
Anodonte du gasparot (Anodonta implicata) Leptodée ocre (Leptodea ochracea)
Anodonte de l’Est (Pyganodon cataracta)
Alasmidonte à fortes dents (Alasmidonta undulata)
Mulette perlière de l’Est (Margaritifera margaritifera)

Comme d’autres espèces de moules d’eau douce, la lampsile jaune est une composante importante des réseaux trophiques aquatiques. Les larves et les jeunes lampsiles peuvent servir de nourriture aux canards, aux hérons, aux poissons et à d’autres invertébrés, tandis que les lampsiles plus âgées et plus grosses servent de nourriture aux rats musqués, aux loutres et aux ratons laveurs.

Mollusque suspensivore, la lampsile jaune contribue à la qualité de l’eau en filtrant l’eau pour se nourrir du phytoplancton, des diatomées, des microorganismes, des bactéries et des détritus en suspension dans la colonne d’eau. Se nourrissant par filtration, elle enlève les toxines présentes dans l’eau et dans les sédiments, ce qui en fait un bon indicateur biologique de la qualité des écosystèmes aquatiques.

La lampsile jaune est limitée biologiquement du fait qu’elle dépend de poissons hôtes pour mener à bien son cycle de vie. Les menaces directes pour les poissons hôtes ou leurs habitats ont des répercussions indirectes sur la lampsile jaune; la disparition d’espèces hôtes convenables ou de leurs habitats se traduira vraisemblablement par la disparition des cohortes annuelles de lampsiles jaunes.

Les capacités de dispersion de la lampsile jaune sont limitées. Même si elle est pourvue d’un pied musculaire lui permettant de bouger pour adapter sa position lorsqu’elle se nourrit, ou en fonction des changements saisonniers du niveau de l’eau, son principal moyen de dispersion reste le déplacement des glochidies par l’intermédiaire des mouvements du poisson hôte.

Les moules d’eau douce de l’Amérique du Nord sont parmi les taxons les plus menacés; en effet, plus de 70 % des quelque 300 espèces connues montrent des signes évidents de déclin (Morris et Burridge 2006; Williams et coll. 1993). La détérioration et la destruction de l’habitat, la baisse de la qualité de l’eau, et l’introduction et l’établissement des moules zébrées font partie des causes du déclin important des populations de moules observé au cours des 30 dernières années (Nalepa et Schloesser 1993; Metcalfe-Smith et coll. 2000, 2003). Bien que les deux populations de lampsile jaune du Canada ne soient pas menacées dans l’immédiat et semblent assez importantes et stables, il est essentiel de prendre les devants pour préserver et gérer l’espèce de façon à en assurer la santé et la survie.

La nature et l’étendue des répercussions possibles des menaces qui pèsent sur la lampsile jaune diffèrent d’une population à l’autre. De par sa présence en milieu urbain et industriel, la population de la rivière Sydney fait face à de fortes menaces pour la qualité de l’eau et pour l’habitat. Quant à la population de la rivière Saint-Jean, elle est davantage menacée par une introduction éventuelle de moules zébrées (COSEPAC 2004). Sauf indication contraire, les menaces connues et les menaces éventuelles pour la lampsile jaune qui ont été exposées par le COSEPAC (2004) sont traitées distinctement pour les deux populations.

Les menaces – avec indication du degré de préoccupation qui leur a été attribué – sont résumées à l’annexe 3 pour la population de lampsile jaune de la rivière Sydney, et à l’annexe 4 pour la population de la rivière Saint-Jean. Elles sont classées par ordre décroissant dans chacun des tableaux. La terminologie utilisée pour la classification et la description des menaces nous vient d’Environnement Canada (2006). Pour les besoins de la classification, on considère que l’étendue d’une menace correspond à la totalité de l’aire de répartition connue pour chacune des deux populations. Une menace localisée est une menace qui ne concerne qu’un ou plusieurs lieux précis, ou des endroits très ponctuels de l’aire de répartition de l’espèce.

Pour attribuer un degré de préoccupation global à chaque menace, on a tenu compte de l’ensemble des facteurs composant chaque menace. Par exemple, une menace existante comporte davantage de risque qu’une menace possible, toutefois, si une menace possible peut avoir des conséquences permanentes ou graves pour la lampsile jaune, on lui a attribué un degré de préoccupation global moyen.

La détérioration et la destruction de l’habitat et la détérioration de la qualité de l’eau sont les menaces les plus fortes qui pèsent sur la population de lampsile jaune de la rivière Sydney. Le degré de préoccupation global de ces menaces est moyen : toutes sont actuelles et sont des menaces continues; toutefois, toutes peuvent être gérées grâces aux règlements et lois existants (voir paragraphe 1.6.1 plus bas) et par l’intermédiaire d’initiatives de sensibilisation du public et d’intendance. L’arrivée dans la rivière Sydney d’espèces non indigènes et d’espèces envahissantes présente un risque modéré à faible. L’introduction éventuelle de moules zébrées est une menace moyenne, si on se fonde sur les répercussions graves et directes observées ailleurs sur les populations de moules. Les autres espèces envahissantes présentent un risque global faible puisqu’elles auraient des répercussions indirectes sur la lampsile jaune découlant d’effets sur l’habitat ou sur les communautés qui ne seraient probablement pas très importants. La menace d’une rupture du barrage est jugée faible, de même que la prédation par les rats musqués. Des baisses saisonnières du niveau de l’eau peuvent également se produire, mais la nature de cette menace est inconnue actuellement.

L’introduction éventuelle de moules zébrées présente une menace sérieuse pour les populations de lampsile jaune de la rivière Saint-Jean. La dégradation et la perte d’habitat et la détérioration de la qualité de l’eau sont jugées comme présentant un risque faible à modéré. Ces menaces sont actuelles et continues; toutefois, on peut les gérer en ayant recours aux textes législatifs existants. On considère actuellement la présence de maskinongés comme un risque inconnu à modéré; des renseignements complémentaires seraient nécessaires pour évaluer cette menace avec plus de précision. Les baisses saisonnières du niveau de l’eau risquent de réduire l’habitat de la lampsile jaune. On ne pense pas que ce soit une menace immédiate, mais le risque global que représente cette menace est inconnu.

Menaces pour la population de la rivière Sydney

Modifications de l’habitat et de la qualité de l’eau

La destruction et la dégradation de l’habitat et la détérioration de la qualité de l’eau sont les principales menaces qui pèsent sur la lampsile jaune dans la rivière Sydney, où l’urbanisation des zones côtières et le développement industriel sont en croissance.

La sédimentation (envasement) découlant des activités menées sur le littoral (activités de construction et d’entretien des propriétés) peut altérer la qualité et l’étendue de l’habitat benthique favorable à la lampsile jaune. La plupart des moules ne sont pas adaptées aux substrats mous et vaseux (Bogan 1993), où les individus peuvent s’enfoncer et s’étouffer, et qui sont donc peu propices à leur alimentation et à leur reproduction (Morris et Burridge 2006).

La possibilité de détérioration de la qualité de l’eau dans la rivière Sydney est préoccupante pour la lampsile jaune. La santé des populations de lampsile et de leurs poissons hôtes dépend de la qualité de l’eau et en sont un bon indicateur (Williams et coll. 1993). La partie de la rivière Sydney située en amont du barrage était autrefois une source principale d’eau potable. Elle demeure aujourd’hui une source d’eau potable d’appoint et une source d’eau à usage industriel pour la SYSCO (Sydney Steel corporation). La qualité de l’eau est toujours régie par la loi sur l’environnement (1994-1995) de la Nouvelle-Écosse; toutefois, ceci pourrait changer si la zone cesse de servir de réserve d’appoint.

La qualité de l’eau pourrait également se détériorer si les résidents de la région adoptent, pour les travaux et activités sur le littoral, des pratiques de gestion moins rigoureuses que celles actuellement promues dans le cadre de la campagne permanente de sensibilisation et d’information auprès du public décrite en détail plus bas (paragraphe 1.6.3). Les produits utilisés en agriculture ou pour le jardinage peuvent entraîner l’eutrophisation des cours d’eau. Les apports localisés d’eaux d’égout et de fosses septiques peuvent également favoriser la croissance d’algues et de plantes aquatiques et réduire les teneurs en oxygène, aggravant la dégradation de l’habitat et de la qualité de l’eau. Le développement industriel et résidentiel dans les environs de la rivière Sydney pourrait également entraîner des accidents des transports et des déversements accidentels de polluants dans la rivière. Bien que les activités récréatives dans le lac Blacketts ne soient pas encore très développées, une augmentation des activités nautiques pourrait présenter un risque pour la lampsile jaune si les sédiments et l’eau sont contaminés par des déversements ou des fuites de carburant provenant des embarcations.

Une rupture du barrage de la rivière Sydney pourrait également altérer l’habitat et la qualité de l’eau au détriment de la lampsile jaune. Une rupture pourrait faire baisser le niveau de l’eau et se traduire par une augmentation de l’apport d’eau salée en amont du barrage qui entraînerait une réduction supplémentaire de l’habitat de la lampsile jaune. Le barrage est actuellement la propriété de la Nova Scotia Lands Corporation (NSLC) qui se charge de son entretien, et il est assujetti au Règlement sur la sécurité et l’entretien de l’Association canadienne des barrages. La dernière grande inspection du barrage (visant à évaluer les modifications possibles de la courbure et de la hauteur) a eu lieu en 2004 et la prochaine est prévue pour 2009. On n’a observé aucune détérioration importante en 2007 (J. MacLean, NSLC, comm. pers. 2009). La passe à poissons du barrage fait également l’objet d’inspections et de réparations annuelles; aucune réparation n’a été nécessaire en 2008 (J. MacLean, NSLC, comm. pers. 2009). Compte tenu de la gestion et de l’entretien actuels du barrage, une rupture est considérée comme étant improbable.

Utilisation de molluscicides

On a signalé des cas de dermatite schistosomiale (prurit des nageurs), causée par un trématode parasite, contractée dans le lac Blacketts. On a utilisé ailleurs des molluscicides pour réduire la population de gastéropodes hôtes. Les molluscicides ne sont pas spécifiques; des organismes non ciblés pourraient donc être touchés par leur application (Waller et coll. 1993). Si leur utilisation périodique éventuelle constitue une menace directe pour la lampsile jaune et les populations de macroinvertébrés, il n’y a aucun signe indiquant que des molluscicides ont été utilisés dans le lac Blacketts et il y a peu de chances que l’utilisation de ce genre de produit soit approuvée par la province à l’avenir (K. Madden, NSDOE, comm. pers. 2007).

Espèces non indigènes et espèces envahissantes

L’introduction d’espèces non indigènes et d’espèces envahissantes constitue une menace sérieuse pour la biodiversité, les fonctions écologiques et l’intégrité de l’habitat dans de nombreux milieux aquatiques. Le COSEPAC n’a pas indiqué explicitement qu’elle pouvait être une menace pour la population de lampsile jaune de la rivière Sydney, mais l’introduction d’espèces non indigènes et d’espèces envahissantes pourrait nuire à la lampsile jaune, à son habitat et à ses poissons hôtes.

Plusieurs espèces récemment reconnues comme étant établies, ou susceptibles de s’établir en Nouvelle-Écosse pourraient menacer les communautés indigènes et, partant, la lampsile jaune de la rivière Sydney si elles y étaient introduites. Le tableau 2 présente des renseignements sur ces espèces. On ne connaît pas actuellement la probabilité de l’établissement de ces espèces dans le bassin hydrographique de la rivière Sydney.

Prédation par les rats musqués

Les rats musqués (Ondatra zibethicus) sont les principaux prédateurs des lampsiles jaunes adultes dans la rivière Sydney. Dans le lac Blacketts, on estime qu’environ 546 adultes sont dévorés par des rats musqués chaque année, nombre relativement faible compte tenu de l’estimation de la taille de la population (2,5 millions). Étant donné que les rats musqués cohabitent avec des populations de moules d’eau douce en de nombreux endroits, et qu’ils préfèrent les espèces de moules à coquille mince (Zahner-Meike et Hanson 2001), la prédation par les rats musqués est probablement une menace faible pour la population de lampsile jaune.

Tableau 2 : Espèces non indigènes et espèces envahissantes susceptibles de menacer la lampsile jaune si elles sont introduites dans le bassin hydrographique de la rivière Sydney1


Espèce
Type
Observations en N.-É.
Moyen d’introduction
Nature de la menace pour la lampsile jaune
Faux nénuphar (
Plante aquatique
Oui – dans un lac de la Nouvelle-Écosse continentale * Également présente au Maine**
Jardins résidentiels
Changement de la qualité de l’eau : peut pousser en groupes denses qui altèrent la nature de l’habitat et créent des conditions de stagnation
Myriophylle en épis ( )
Plante aquatique
Non – présente au Maine**
Jardins résidentiels
Changement de la qualité de l’eau : peut pousser en groupes denses qui altèrent la nature de l’habitat et créent des conditions de stagnation
Orconectes virilis
Écrevisse
Oui – observation documentée récemment ***
Aquariums, appâts pour la pêche sportive
Peut déloger les espèces indigènes et avoir des effets sur les communautés de macroinvertébrés qui sont des proies pour les populations de poissons hôtes. L’habitat sablonneux du lac Blacketts est susceptible d’abriter une petite population d’écrevisses.
Doré jaune ( )
Poisson d’eau douce prédateur
Oui ****
Introduction volontaire en vue de la pêche sportive
Pourrait se nourrir de poissons hôtes même s’il préfère les poissons à rayons mous
Brochet ( )
Poisson d’eau douce prédateur
Oui ****
Introduction volontaire en vue de la pêche sportive
Pourrait se nourrir de poissons hôtes même s’il préfère les poissons à rayons mous
Maskinongé ( )
Poisson d’eau douce prédateur
Non ****
Introduction volontaire en vue de la pêche sportive
Pourrait se nourrir de poissons hôtes même s’il préfère les poissons à rayons mous
Carpe ( )
Poisson d’eau douce
Non ****
Bassins artificiels et jardins aquatiques, appâts pour la pêche sportive Remise à l’eau de poissons d’aquarium
Peut perturber la chaîne trophique et altérer l’habitat et les communautés biologiques
Moule zébrée ( )
Moule d’eau douce
Non ****
Navigation de plaisance
Délogera les communautés de moules indigènes

1 La liste des espèces n’est pas exhaustive; elle peut évoluer avec la compréhension de l’écologie de la lampsile jaune. Par exemple, l’introduction de toute espèce de poisson prédateur pourrait avoir des répercussions sur l’abondance des espèces de poissons hôtes en raison de la prédation ou de la concurrence.
* M. MacDonald, NS Museum, comm. pers. 2007).
** (www.maine.gov/dep/blwq/topic/invasives, en anglais seulement, consulté le 25 juillet 2007)
*** Lambert et coll. 2007
**** Ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse

Menaces pour la population de la rivière Saint-Jean

Modifications de l’habitat et de la qualité de l’eau

L’aménagement des berges et la sédimentation dans certaines zones du bassin hydrographique de la rivière Saint-Jean peuvent représenter une menace pour la lampsile jaune et son habitat. L’érosion découlant de la déforestation ou de pratiques agricoles médiocres peut se traduire par une augmentation de l’envasement qui risque de nuire aux processus de filtration et de respiration des bivalves, et de créer des fonds instables (Bogan 1993; Williams et coll. 1993) qui ne sont pas des habitats favorables à la lampsile jaune. Au Nouveau-Brunswick, le Règlement sur la modification des cours d’eau et des terres humides, pris en vertu de la Loi sur l’assainissement de l’eau, protège indirectement l’habitat de la lampsile jaune puisqu’il exige la délivrance d’un permis ainsi que l’approbation du ministère de l’Environnement et du ministère des Ressources naturelles pour toute activité susceptible de modifier le milieu – y compris l’enlèvement d’arbres – se déroulant à moins de 30 m de la plupart des cours d’eau.

Des modifications de la qualité de l’eau peuvent également constituer une menace pour la lampsile jaune de la rivière Saint-Jean. Il en va de même de l’eutrophisation due au déversement par ruissellement de substances chimiques agricoles et du déversement localisé d’eaux usées le long de la rivière. L’augmentation de la concentration en nutriments peut entraîner l’éclosion d’algues et de plantes aquatiques et, partant, une détérioration de la qualité globale de l’eau et la réduction des concentrations en oxygène au-dessus du substrat, ce qui pourrait nuire aux lampsiles et à leurs poissons hôtes. Le ruissellement de pesticides et de substances chimiques provenant de terres agricoles peut également entraîner la mort massive d’invertébrés et de poissons, et affaiblir voire tuer les populations locales de bivalves au fur et à mesure qu’elles accumulent des substances toxiques dans leurs tissus. L’eau de la rivière Saint-Jean est utilisée à diverses fins, notamment comme eau potable, et pour alimenter les champs de captage et les nappes d’eau qui alimentent plusieurs localités. La rivière reçoit aussi ponctuellement, le long de son cours, des effluents traités à la source ou non traités. En vertu de la Loi sur l’assainissement de l’eau du Nouveau-Brunswick, l’eau doit demeurer potable, ce qui apporte une protection indirecte à la lampsile jaune, à son habitat et à ses poissons hôtes, et aux communautés de macroinvertébrés de la rivière.

Les baisses du niveau d’eau observées parfois vers la fin de l’été constituent également un problème pour la population de lampsile jaune de la rivière Saint-Jean. Les lampsiles jaunes ont des facultés de locomotion limitées. Elles ne pourraient donc pas se déplacer rapidement si elles se trouvaient à découvert ou si la température de l’eau venait à augmenter à cause de la baisse de profondeur. En 2001, année particulièrement sèche, on a observé des cas de mortalité qu’on pourrait attribuer à une élévation de la température de l’eau au-dessus des barres de sable (Sabine et coll. 2004). Puisqu’il s’agit d’une menace naturelle liée à des facteurs climatiques, on ne peut probablement pas la gérer. On ne sait actuellement que très peu de choses sur l’ampleur de cette menace.

Espèces non indigènes et espèces envahissantes

L’introduction éventuelle de moules zébrées non indigènes est considérée comme une menace sérieuse pour la lampsile jaune de la rivière Saint-Jean. L’introduction de moules zébrées dans les Grands Lacs et dans le fleuve Saint-Laurent par le déversement des eaux de ballast des navires long courrier a entraîné le déclin et, dans certains cas, la disparition de certaines populations locales de moules d’eau douce dans de nombreux lacs et réseaux hydrographiques d’Amérique du Nord (Martel et coll. 2001; Nalepa et Schloesser 1993; Ricciardi et coll. 1998). Les moules zébrées colonisent d’autres espèces de moules et les empêchent de fermer leurs valves. Les moules colonisées se trouvent ainsi exposées à des conditions environnementales extrêmes, et leur métabolisme ne fonctionne plus normalement (Mackie 1993). Si elles sont accidentellement introduites en s’accrochant à la coque, aux ancres et aux engins de pêche des bateaux de plaisance, en provenance du Saint-Laurent ou d’ailleurs, les moules zébrées peuvent s’établir et déloger les populations de lampsile jaune.

S’il n’est pas explicitement désigné par le COSEPAC comme étant une menace pour la population de lampsile jaune de la rivière Saint-Jean, le maskinongé (Esox masquinongy), un poisson prédateur non indigène, peut nuire à la lampsile jaune car il peut influencer l’abondance de certains poissons, ce qui peut avoir des répercussions sur l’assemblage des espèces de poissons indigènes de la rivière, y compris la population de poissons hôtes (He et Kitchell 1990; Wynne 1995; Curry et coll. 2007). Le maskinongé est actuellement présent dans la rivière Saint-Jean. Les premières observations ont été faites au barrage de Mactaquac en 1988 (Stocek et coll. 1999). On sait qu’une population de maskinongé se reproduit dans le secteur de Woodstock/Florenceville, en amont du barrage, mais on ne connaît pas très bien la situation du maskinongé sur le plan de la reproduction en aval du barrage de Mactaquac, où se trouve la population de lampsile jaune (Curry et coll. 2007). S’il s’avérait que des lampsiles jaunes sont présentes en amont du barrage, les poissons hôtes des larves pourraient être menacés dans ce secteur. Les maskinongés capturés par le MPO au barrage de Mactaquac sont détruits, et le gouvernement du Nouveau-Brunswick continue d’autoriser des limites de prises élevées pour cette espèce (limite quotidienne de prises et limite de possession de 10 poissons). Des groupes de pêcheurs de la région demandent toutefois l’arrêt de cette pratique et proposent la pêche avec remise à l’eau pour les poissons-trophées.

La Loi sur les pêches (1985) et les règlements qui en découlent, dont l’application relève du ministère des Pêches et des Océans (le MPO), protègent les moules (mollusques) d’eau douce et leurs poissons hôtes. La Loi interdit de tuer des poissons et mollusques par des moyens autres que la pêche (article 32) et interdit également les activités qui entraînent la détérioration, la destruction ou la perturbation de l’habitat du poisson (article 35). Le paragraphe 36(3) de la Loi, dont l’application relève d’Environnement Canada, interdit le dépôt de substances nocives dans les eaux fréquentées par des poissons.

Les lois et règlements provinciaux apportent une protection supplémentaire aux lampsiles jaunes et à leur habitat.

En Nouvelle-Écosse :

En Nouvelle-Écosse, la lampsile jaune est inscrite sur la liste des espèces menacées du ministère des Ressources naturelles de la province, en vertu de la Endangered Species Act (1998). D’autres lois et les règlements qui en découlent protègent la qualité de l’eau et l’habitat de certaines espèces, par exemple :

Au Nouveau-Brunswick :

Le projet Réseaux scientifiques du PALA-CB en 2001 a permis de combler d’importantes lacunes exposées dans le rapport de situation du COSEPAC de 2001. En 2002, un programme de surveillance communautaire à long terme a été mis sur pied. Ce programme visait à déceler les fluctuations de la population et à répertorier les menaces pour l’habitat. Il comprenait une campagne de sensibilisation et l’élaboration de documents de formation. Il présentait également des renseignements sur les caractéristiques du cycle biologique de la lampsile jaune ainsi que sur les estimations de la répartition et de la densité de la population dans le bassin hydrographique de la rivière Sydney (White 2003).

Des relevés visant à déterminer la présence de lampsiles jaunes dans la rivière Saint-Jean et ses affluents ont été effectués en 2001 et 2002 sur 180 sites (Sabine et coll. 2004).

Depuis 2000, les responsables du Programme d’assainissement du littoral atlantique – Cape Breton (PALA-CB) s’emploient à informer le public au sujet des menaces pesant sur la population de lampsile jaune de la rivière Sydney. Avec l’appui financier du Programme de bonne intendance de l’habitat, ce groupe a poursuivi ses activités de sensibilisation entourant la lampsile jaune en organisant des ateliers et des exposés dans les écoles, en produisant et en distribuant plus de 2 000 livrets d’information aux résidents de la région et en organisant, depuis l’été 2005, des séances de plantation d’arbres sur les berges avec des bénévoles de la communauté. Les livrets d’information distribués aux résidents les renseignent sur les pratiques exemplaires à adopter pour maintenir la qualité de l’eau et de l’habitat dans le bassin hydrographique de la rivière Sydney, notamment l’utilisation de pesticides naturels, le bon entretien des puits et des fosses septiques et la création de zones tampons sur les berges. Le groupe ajoutera des renseignements sur les espèces non indigènes et les espèces envahissantes dans le livret qui sera distribué aux résidents et dans les exposés qu’il présentera à la communauté en 2008. Il a tissé avec les résidents de la région des relations susceptibles de les sensibiliser à l’avance aux menaces que représentent d’autres espèces non indigènes, dont le risque d’introduction est actuellement faible. Par ailleurs, le groupe du PALA-CB est également bien placé pour informer le grand public sur la menace que représente l’application de molluscicides dans le lac Blacketts.

Le ministère de la Défense nationale, Base des Forces canadiennes à Gagetown, Nouveau-Brunswick a accueilli en novembre 2008 un cours d’identification de la LJ pour son personnel, y compris le personnel régional du MPO et du MENB.

Le ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse sensibilise le public au problème des espèces aquatiques envahissantes en distribuant les documents suivants :

La moule zébrée est une menace potentiellement sérieuse pour la population de moules indigènes du Nouveau-Brunswick. Les publications sur les espèces envahissantes présentes au Nouveau-Brunswick sont nombreuses. En voici quelques exemples :

Les lacunes détectées par le COSEPAC en 2004, et durant l’élaboration du présent plan de gestion, sont exposées plus bas par ordre d’importance.

En raison de leur agrégation spatiale et de la difficulté des conditions de travail sur le terrain, il n’est pas aisé d’estimer avec précision la taille et les tendances des populations de lampsile jaune. Il n’y a actuellement aucune estimation de population précise, ni pour la population de la rivière Sydney, ni pour celle de la rivière Saint-Jean.

La situation actuelle de la lampsile jaune au Québec demeure incertaine et doit faire l’objet d’études. Une observation signalée dans la rivière Saint-François, près de Drummondville, en 1952, ne peut pas être confirmée puisque le spécimen a depuis été perdu. Étant donné la présence de populations de lampsile jaune dans l’État du Maine (Williams et coll. 1993) et dans le Nord de l’État de New York (Strayer et Fetterman 1999; Strayer et Jirka 1997), il est possible que d’autres populations existent.

L’espèce pourrait également être présente dans d’autres rivières de la Nouvelle-Écosse, quoique cela semble improbable (M. Elderkin, comm. pers. 2007), et du Nouveau-Brunswick. Dans cette province, on a effectué des relevés de petite envergure dans le cours supérieur de la rivière Saint-Jean, en amont du barrage de Mactaquac. Ces relevés se sont révélés infructueux. Il y a toutefois des habitats favorables à l’espèce dans la rivière, et les espèces de poissons hôtes des larves sont présentes tant en amont qu’en aval du barrage (Sabine et coll. 2004). Il faudrait mener des études supplémentaires dans le cours de la rivière en amont du barrage de Mactaquac et dans d’autres rivières du Nouveau-Brunswick pour décrire plus précisément la répartition de l’espèce dans la province.

L’ampleur des risques associés aux menaces suivantes pour la lampsile jaune et ses habitats est inconnue à ce jour :

Peurs aspects de la biologie de la lampsile jaune demeurent largement inexplorés, à savoir :

The goal of this management plan is to:

maintain the existing YLM populations in Canada.

The geographic scale for managing the species is within the Sydney River, NS and Saint John River, NB systems. Maintaining the distribution of YLM is a key component for management, therefore, should naturally occurring populations be found elsewhere, the goal will be to maintain those populations as well. There is no current need to provide for the expansion of YLM’s range in Canada.

A numerical population goal cannot be established at this time because there are no accurate abundance estimates for either the NS or the NB population. Population goals may be defined once the population size for the two provinces is determined. There is currently no evidence to suggest historic changes in abundance of the YLM in Canada.

The following objectives and strategies will help to maintain the existing YLM population in Canada. An objective is an accomplishment in support of the overall Management Plan goal, while a strategy is a plan which, if accomplished, will contribute to meeting the objective. Actions, or specific tasks or steps taken to implement a strategy, are outlined and discussed in Section 2.3.

Objective 1 (O1) : Maintain current levels of water quality in YLM habitat

Strategies:

S1. Reduce threats to water quality

Objective 2 (O2) : Maintain current quality and quantity of known YLM habitat

Stratégie

S1. Réduire les menaces pour l’habitat de la lampsile jaune

Objectif 3 (O3) : Améliorer nos connaissances sur les populations de lampsile jaune du Nouveau Brunswick et de la Nouvelle Écosse

Stratégies

S1. En apprendre davantage sur la taille, la dynamique et la répartition des populations de lampsile jaune

S2. Réduire les menaces directes pour la lampsile jaune

Objectif 4 (O4) : Maintenir les populations existantes de poissons hôtes

Stratégies

S1. Identifier les espèces de poissons hôtes et recueillir des renseignements sur ces espèces au Nouveau Brunswick et en Nouvelle Écosse

S2. Évaluer et réduire les menaces potentielles pour les populations de poissons hôtes

Objectif 5 (O5) : Accroître la participation du public aux efforts de conservation de la lampsile jaune

Stratégies

S1. Promouvoir, auprès des personnes concernées, les programmes de sensibilisation et de communication visant à :

S2. Adopter ou élaborer des démarches et des outils qui réduisent le risque d’introduction d’espèces non indigènes et d’espèces envahissantes

La liste suivante présente des mesures précises (non classées par ordre de priorité) recommandées pour la mise en oeuvre des stratégies qui permettront d’atteindre les cinq objectifs décrits dans le présent plan de gestion. Certaines de ces mesures sont des initiatives en cours, comme il est indiqué plus haut au paragraphe 1.6. Les mesures sont classées en cinq catégories, à savoir protection, gestion, recherche, surveillance et évaluation, et diffusion et communication. Les stratégies et objectifs correspondants sont indiqués par leurs abréviations respectives (p. ex. O5, S2 signifie Objectif 5, Stratégie 2).

La protection de l’espèce passe par le respect des lois et règlements (voir paragr. 1.6.1) qui visent la protection des populations de lampsile jaune, de leur habitat et de la qualité des eaux où elles sont présentes, ainsi que de leurs poissons hôtes. La communication, la coopération et la coordination entre tous les organismes participant aux processus d’examen et d’approbation d’activités susceptibles d’avoir des effets sur la population, seront cruciales. Les renseignements sur la taille des populations et sur les lieux où elles sont présentes doivent être communiqués au personnel régional et local de la Direction des océans, de l’habitat et des espèces en péril du MPO ainsi qu’aux ministères de l’Environnement, des Ressources naturelles et des Pêches de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, plus précisément aux professionnels participant à l’examen des demandes d’approbation de projets et des demandes de permis. Cette démarche est particulièrement importante dans le cas du bassin hydrographique de la rivière Sydney, vu l’éventualité que cette rivière ne serve plus de réservoir d’eau potable d’appoint. Puisqu’il est possible que de nouvelles populations soient découvertes au Nouveau-Brunswick, les renseignements mentionnés plus haut doivent être accessibles à tous les ministères concernés.

Personnes à rencontrer et à informer

Voici quelques-unes des mesures à prendre pour gérer les menaces qui pèsent sur les populations existantes de lampsile jaune et préserver ces populations :

Les recherches suivantes sont nécessaires pour combler les lacunes dans les connaissances sur la biologie de la lampsile jaune et pour déterminer l’étendue et la nature des menaces qui pèsent directement sur les populations de lampsile jaune :

Il faudrait que des biologistes chevronnés entreprennent des études sur l’habitat et la population en ayant recours à des méthodes fiables et à des protocoles établis. Ce serait une belle occasion de faire participer des bénévoles formés aux activités d’intendance. La surveillance des changements dans la population de lampsile jaune et des menaces existantes et éventuelles, devrait être effectuée tous les 5 ou 10 ans, soit par des bénévoles formés, soit par des biologistes chevronnés. On pourrait également, dans le cadre d’initiatives d’intendance ou de programmes de gestion existants, relever des données sur l’habitat et sur la présence de l’espèce.

Des études devraient être menées pour déterminer les paramètres suivants :

Il faudrait élaborer, mettre en oeuvre et appuyer des programmes de surveillance pour évaluer les paramètres suivants :

Les programmes communautaires d’information et de sensibilisation qui donnent au public, aux résidents et aux personnes concernées de la région les renseignements, les compétences et les outils pour réduire et atténuer les menaces qui pèsent sur les populations de lampsile jaune et leurs habitats sont essentiels pour la conservation et la gestion des deux populations connues. Les campagnes de sensibilisation du public à la moule zébrée en particulier et, plus généralement, aux espèces non indigènes et aux espèces envahissantes devraient, à tout le moins, être maintenues à leur niveau actuel. L’intensification des efforts que font en ce sens les groupes locaux de conservation, les groupes de défense de l’environnement et les pêcheurs sportifs pourrait permettre de prendre les devants et d’adopter des mesures de précaution susceptibles de réduire le risque d’introduction.

Voici quelques exemples des mesures de diffusion et de communication mises en oeuvre pour atteindre le but du présent plan de gestion :

Organisation Abréviation
Programme d’assainissement du littoral atlantique – Cap-Breton PALA-CB
Programme d’assainissement du littoral atlantique – Saint John PALA-SJ
Municipalité régionale du Cap-Breton MRCB
Cape Breton University CBU
Environnement Canada EC
ONG environnementales ONGE
Ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick MRNNB
Ministère de l’Environnement du Nouveau-Brunswick MENB
Musée du Nouveau-Brunswick MNB
Ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse NSDOE
Ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse NSDFA
Ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse NSDNR
Nova Scotia Lands Corporation NSCL
Nova Scotia Museum NSM
Établissements postsecondaires Milieu universitaire
Mesure Priorité Menaces ou préoccupations visées Organisations participantes possibles échéancier

Objectif 1 : Maintenir les niveaux actuels de la qualité de l'eau dans l'habitat de la lampsile jaune (LJ)

Mesure 1 : Informer les organismes de réglementation de la qualité de l'eau (NSDOE, MRCB, EC) de la présence des LJ, de leurs besoins et de leur vulnérabilité élevée Pollution industrielle
Dégradation de la qualité de l'eau due à l'enrichissement en nutriments
MPO
PALA-CB
En cours
Mesure 4 : Inciter les parties concernées à adopter des pratiques exemplaires en matière de qualité de l'eau élevée Détérioration de la qualité de l'eau par l'apport de produits chimiques à usage domestique et d'eau usées
Réduction de la teneur en oxygène
PALA-CB
MPO, NSDOE
En cours

Objectif 2 : Maintenir la qualité et la quantité actuelles des habitats connus de la LJ

Mesure 2 : Informer les organismes de réglementation de l'habitat aquatique (NSDOE, NSDNR, MPO, NSDFA, MRCB) de la présence des LJ et de leurs besoins en matière d'habitat élevée Dégradation de l'habitat due à l'urbanisation et à la construction
Sédimentation
Dévégétalisation des berges
MPO
PALA-CB
En cours
Mesure 3 : Informer les responsables du barrage de la rivière Sydney de la présence de LJ et de leurs besoins en matière d'habitat élevée Rupture du barrage de la rivière Sydney
Réduction de l'habitat en amont du barrage
Apport d'eau salée en amont du barrage
MPO
PALA-CB
En cours
Mesure 5 : Inciter les parties concernées à adopter des pratiques exemplaires pour réduire les effets de leurs activités sur l'habitat aquatique élevée Dégradation de l'habitat due aux activités de construction et d'entretien : Sédimentation et dévégétalisation des berges PALA-CB
MPO, NSDOE
En cours
Mesure 9 : Entreprendre des études pour évaluer le risque que représentent les baisses saisonnières du niveau de l'eau dans l'habitat de la LJ Faible Réduction de l'étendue de l'habitat due à l'exposition à l'air et à l'élévation de la température de l'eau PALA-CB
Milieu universitaire
2010-2012

Objectif 3 : Améliorer nos connaissances sur les populations de LJ du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-écosse

Mesure 6 : Communiquer avec le NSDOE pour dissuader quiconque d'utiliser des molluscicides dans le lac Blacketts élevée Mortalité accidentelle due à l'exposition directe à des pesticides non spécifiques MPO
PALA-CB
En cours
Mesure 8 : Appuyer les programmes existants qui visent à réduire le risque d'introduction d'espèces non indigènes et d'espèces envahissantes élevée Menace potentielle d'introduction de moules zébrées
Perte potentielle d'habitat, de biodiversité et de structure des communautés due à l'établissement d'espèces non indigènes et envahissantes
MPO
PALA-CB, CBU,
NSDNR, NSDOE,
NSDAF
En cours
2008-2012
Mesure 10 : Entreprendre des recherches pour déterminer la longévité, l'âge à la maturité sexuelle, le moment de la fécondation et de la libération des glochidies et la période de gravidité Moyenne-Faible Manque de connaissance de la biologie et de la reproduction de la LJ Milieu universitaire
NSDNR
2009-2013
Mesure 15 : Effectuer des relevés pour évaluer les fluctuations à court terme de la taille et de la répartition de la population Moyenne-Faible Manque de connaissance des fluctuations spatiales et temporelles de la population de la rivière Sydney PALA-CB
NSDAF, NSDNR
En cours
2008-2010
Mesure 13 : Mener des études pour localiser les habitats favorables à l'espèce en N.-é. Moyenne-Faible Lieux connus de nouvelles observations possibles de la présence de l'espèce NSDNR
NSM
2010-2012
Mesure 14 : Mener des études pour détecter toute nouvelle présence de LJ dans les habitats éventuellement favorables à la LJ en N.-é. Moyenne-Faible Connaissance de la répartition en N.-é. NSDNR
NSM
2010-2012
Mesure 15 : Mener des études pour estimer de façon plus précise la population de LJ en N.-é. Moyenne-Faible Estimation plus précise de la taille de la population de LJ en N.-é. NSDNR
NSM
2010-2012
Mesure 18 : étudier la dynamique des populations de LJ à intervalles de 5 à 10 ans. Moyenne-Faible Manque de connaissance des fluctuations de la population PALA-CB
NSDNR
2012

Objectif 3 : Améliorer nos connaissances sur les populations de LJ du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-écosse

Mesure 19 : évaluer le degré de risque que représente la prédation par les rats musqués en étudiant les amoncellements de coquilles vides Faible Connaissance de l'ampleur de la menace que représente la prédation par les rats musqués PALA-CB
Milieu universitaire
2011-2012

Objectif 4 : Maintenir les populations existantes de poissons hôtes

Mesure 7 : Informer les administrations participant à la gestion des poissons de la présence de LJ et des besoins des poissons hôtes Moyenne Menaces directes pour les espèces de poissons hôtes
Santé des populations de poissons hôtes
MPO
PALA-CB
NSDAF
2009-2012
Mesure 8 : Appuyer les programmes existants visant à réduire le risque d'introduction d'espèces non indigènes et envahissantes élevée Perte potentielle d'habitat, de biodiversité et de structure des communautés due à l'établissement d'espèces non indigènes et envahissantes MPO
PALA-CB, CBU, NSDNR, NSDOE, NSDAF
En cours
2008-2012
Mesure 11 : Entreprendre des recherches pour savoir s'il existe d'autres espèces hôtes Faible Connaissance des espèces de poissons hôtes potentiels PALA-CB
CBU, Milieu universitaire
2009-2010
Mesure 16 : Entreprendre des études pour évaluer l'abondance et la santé des populations de poissons hôtes Moyenne Taille des populations de poissons hôtes
Santé des populations de poissons hôtes
NSDAF
Milieu universitaire
2010-2012
Mesure 17 : Entreprendre des études pour déterminer les menaces pour les populations de poissons hôtes Moyenne Menaces pour les poissons hôtes NSDAF
Milieu universitaire
En cours
2009-2011

Objectif 5 : Accroître la participation du public aux efforts de conservation de la LJ

Mesure 21 : Appuyer les initiatives d'intendance et les programmes pédagogiques existants dirigés par le
PALA-CB.
élevée Intendance de la LJ, de ses poissons hôtes et de son habitat
Qualité de l'eau et de l'habitat
MPO
NSDAF, NSDNR,
NSDOE
En cours
2008-2012
Mesure 23 : Informer les résidents et les personnes et groupes concernés sur les moules zébrées et les autres espèces envahissantes élevée Introduction de moules zébrées et d'autres espèces non indigènes et envahissantes MPO
CBU, PALA-CB,
NSDAF, NSDNR
En cours
Mesure Priorité Menaces ou préoccupations visées Organisations participantes possibles Échéancier

Objectif 1 : Maintenir les niveaux actuels de la qualité de l’eau dans l’habitat de la LJ

Mesure 1 : Informer les organismes de réglementation de la qualité de l’eau (MENB, municipalités locales) de la présence des LJ, de leurs besoins et de leur vulnérabilité Élevée Pollution industrielle
Pollution agricole
Dégradation de la qualité de l’eau due à l’enrichissement en nutriments
MPO
PALA-SJ, ONGE
En cours
Mesure 4 : Inciter les parties concernées à adopter des pratiques exemplaires pour maintenir la qualité de l’eau Élevée Détérioration de la qualité de l’eau due à l’apport de produits chimiques à usage domestique et d’eaux usées
Réduction de la teneur en oxygène
PALA-SJ, ONGE
MPO, MENB
En cours
2008-2012

Objectif 2 : Maintenir la qualité et la quantité actuelles des habitats de la LJ

Mesure 2 : Informer les organismes de réglementation de l’habitat aquatique (MENB, MRNNB) de la présence des LJ et de leurs besoins en matière d’habitat Élevée Dégradation de l’habitat due à l’urbanisation et à la construction
Sédimentation
Dévégétalisation des berges
MPO
PALA-SJ, ONGE
En cours
Mesure 5 : Inciter les parties concernées à adopter des pratiques exemplaires pour réduire les effets de leurs activités sur l’habitat aquatique Élevée Dégradation de l’habitat due aux activités de construction et d’entretien des propriétés et aux activités agricoles; Sédimentation
Dévégétalisation des berges
PALA-SJ, ONGE
MPO, MENB
En cours
2008-2012
Mesure 9 : Entreprendre des études pour évaluer le risque que représentent les baisses saisonnières du niveau de l’eau dans l’habitat de la LJ Faible Réduction de l’étendue de l’habitat due à l’exposition à l’air et à l’élévation de la température de l’eau Milieu universitaire 2010-2012

Objectif 3 : Améliorer nos connaissances sur les populations de LJ du Nouveau–Brunswick et de la Nouvelle–Écosse

Mesure 8 : Appuyer les programmes existants qui visent à réduire le risque d’introduction d’espèces non indigènes et envahissantes Élevée Menace potentielle de l’introduction de moules zébrées
Perte potentielle d’habitat, de biodiversité et de structure des communautés due à l’établissement d’espèces non indigènes et envahissantes
MPO
PALA-SJ,
MRNNB, MENB,
En cours
2008-2012
Mesure 10 : Entreprendre des recherches pour déterminer la longévité, l’âge à la maturité sexuelle, le moment de la fécondation et de la libération des glochidies et la période de gravidité. Moyenne-Faible Manque de connaissance de la biologie et de la reproduction de la LJ Milieu universitaire
MRNNB
2009-2013
Mesure 13 : Recenser les habitats propices à de nouvelles observations de LJ au N.–B. Moyenne-Faible Lieux connus de nouvelles observations possibles MRNNB
MNB
2010-2012
Mesure 14 : Mener des études pour détecter toute nouvelle présence possible dans les habitats déjà reconnus comme étant propices à l’espèce au N.–B. Moyenne - Faible Connaissance de la répartition de l’espèce au N.–B. MRNNB
MNB
2010-2012
Mesure 15 : Mener des études pour estimer de façon plus précise la population de LJ au N.–B. Moyenne - Faible Estimation plus précise de la taille de la population de LJ du N.–B. MRNNB
MNB
2010-2012
Mesure 18 : Élaborer et mettre en oeuvre un protocole de surveillance pour connaître la dynamique de la population de LJ à intervalles de 5 à 10 ans Moyenne-Faible Manque de connaissance des fluctuations de la population PALA-SJ, ONGE
MRNNB
2012

Objectif 4 : Maintenir les populations existantes de poissons hôtes

Mesure 7 : Informer les administrations participant à la gestion du poisson (MRNNB) de la présence de LJ et des besoins des poissons hôtes Moyenne Menaces directes pour les poissons hôtes
Santé des populations de poissons hôtes
MPO
ONGE
En cours
Mesure 8 : Appuyer les programmes existants qui visent à réduire le risque d’introduction d’espèces non indigènes et d’espèces envahissantes Élevée Menaces pour les poissons hôtes
Perte possible d’habitat, de biodiversité et de structure des communautés due à l’établissement d’espèces non indigènes et d’espèces envahissantes
MPO
PALA-SJ, ONGE,
MRNNB, MENB
En cours
2008-2012
Mesure 11 : Entreprendre des recherches pour savoir s’il existe d’autres espèces hôtes Faible Connaissance d’espèces susceptibles de servir de poissons hôtes Milieu universitaire
MRNNB
2011-2012
Mesure 12 : Évaluer l’effet du maskinongé sur l’assemblage de poissons Moyenne Connaissance de l’ampleur de la menace potentielle que représente le maskinongé pour les poissons hôtes de la LJ MRNNB
MPO, Milieu universitaire
2009-2011
Mesure 16 : Entreprendre des études pour déterminer l’abondance et la santé des populations de poissons hôtes Moyenne Taille des populations de poissons hôtes
Santé des populations de poissons hôtes
MRNNB
Milieu universitaire
2010-2012
Mesure 17 : Entreprendre des études pour déterminer les menaces pour les populations de poissons hôtes Moyenne Menaces pour les poissons hôtes MRNNB
Milieu universitaire
2009-2011

Objectif 5 : Accroître la participation du public aux efforts de conservation de la LJ

Mesure 22 : Encourager et appuyer l’élaboration et la mise en oeuvre de programmes pédagogiques et d’initiatives de sensibilisation et d’intendance concernant le bassin hydrographique du FSJ Élevée Intendance de la LJ, de ses poissons hôtes et de son habitat
Qualité de l’eau et de l’habitat
MPO
MRNNB,
MENB,
ONGE
En cours
2008-2012
Mesure 23 : Informer les résidents et toutes les parties concernées sur les moules zébrées et les autres espèces envahissantes dans le bassin versant de la rivière Saint–Jean Élevée Introduction de moules zébrées et d’autres espèces envahissantes et espèces non indigènes MPO
PALA-SJ, MRNNB,
ONGE
En cours

Les plans de rétablissement suivants visant des populations de moules d’eau douce du Canada décrivent des menaces et proposent des mesures de rétablissement et des recommandations pour l’atténuation des menaces, ou d’éventuelles activités de recherches, semblables à celles qui sont proposées dans le présent plan de gestion.

Bogan, A.E. 1993. Freshwater bivalve extinctions (Mollusca: Unionida): a search for causes. American Zoologist 33 : 599-609.

COSEPAC. 2004. Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la lampsile jaune Lampsilis cariosa au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 35 p. (http://www.sararegistry.gc.ca/sar/assessment/default_f.cfm)

Curry, R.A., C. Doherty, T.J. Jardine et S. Currie. 2007. Using movements and diet to assess effects of introduced muskellunge (Esox masquinongy) on Atlantic salmon in the Saint John River, New Brunswick. Environmental Biology of Fishes. 79 : 49-60.

Davis, D.S., et S. Browne (dir. publ.). 1996. Natural History of Nova Scotia. Deux volumes. Nova Scotia Museum et Nimbus Publishing, Halifax. 821 p.

Environnement Canada (EC). 2006. ÉBAUCHE de lignes directrices pour l’identification et l’atténuation des menaces pesant sur les espèces en péril. Guide de mise en oeuvre de la Loi sur les espèces en péril. 29 p.

Hanson, J.M., et A. Locke. 2001. Survey of freshwater mussels in the Petitcodiac River and tributaries, New Brunswick. Canadian Field-Naturalist 115 : 329-340.

He, X., et J.F. Kitchell. 1990. Direct and indirect effects of predation on a fish community: a whole-lake experiment. Transactions of the American Fisheries Society 119 : 825-835.

Jansen, W.A., et J.M. Hanson. 1991. Estimates of the number of glochidia produced by clams (Anodonta grandis simpsonianus Lea), attaching to Yellow Perch (Perca flavescens), and surviving to various ages in Narrow Lake, Alberta. Canadian Journal of Zoology 69 : 973-977.

Lambert, S.D., D.F. McAlpine et A. Hebda. 2007. First establishment of an invasive crayfish, Orconectes limosus (Rafinesque, 1817) (Decapoda, Cambaridae) in Nova Scotia, Canada. Crustaceana 80 : 1265-1270.

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Metcalfe-Smith, J.L., G.L. Mackie, J. DiMaio et S.S. Taton. 2000. Changes over time in the diversity and distribution of freshwater mussels (Unionidae) in the Grand River, southwestern Ontario. Journal of Great Lakes Research 26 : 445-459.

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Morris, T.J, et M. Burridge. 2006. Programme de rétablissement de la dysnomie ventrue jaune, de l’épioblasme tricorne, du pleurobème écarlate, de la mulette du Necturus et de la villeuse haricot au Canada. Série des programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. x + 76 p.

Nalepa, T.F., et D. Schloesser (dir. publ.). 1993. Zebra mussels: biology, impacts, and control. CRC Press, Boca Raton. 810 p.

Pêches et Océans Canada. 2007. Programme de rétablissement de l’alasmidonte naine (Alasmidonta heterodon) au Canada. Série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. vi + 11 p.

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Sabine, D.L., S. Makepeace et D.F. McAlpine. 2004. The Yellow Lampmussel (Lampsilis cariosa) in New Brunswick: a population of significant conservation value. Northeastern Naturalist 11(4) : 407-420.

Strayer, D.L. 1993. Macrohabitats of freshwater mussels (Bivalvia: Unionacea) in streams of the northern Atlantic slope. Journal of the North. American Benthological Society 12 : 236-246.

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Waller, D.L., J.J. Rach, W.G. Cope, L.L. Marking, S.W. Fisher et H. Dabrowska. 1993. Toxicity of candidate molluscicides to zebra mussels (Dreissena polymorpha) and selected nontarget organisms. Journal of Great Lakes Research 19 : 695-702.

White, K. 2003. Toward Conservation of the Yellow Lampmussel (Lampsilis cariosa) in the Sydney River, Cape Breton: Establishment of a Long-term Volunteer Monitoring Program, Identification of the Obligate Fish Host(s) and the Investigation of Life History Traits. PALA-CB. Rapport non publié. 24 p.

Wick, P.C., et A.D. Huryn. 2002. Biology and natural history of Lampsilis cariosa and Leptodea ochracea (Unionidae) in Maine. Résumé, SBSA, réunion annuelle, Pittsburg, Penn.

Wick, P.C., et A.D. Huryn. 2003. Fish hosts and population demographics of Lampsilis cariosa and Leptodea ochracea (Unionidae) in Maine. Affiche, 3e symposium bisannuel de la Freshwater Mollusk Conservation Society, Durham, NC.

Williams, J.D., M.L. Warren Jr., K. Cummings, J.L. Harris et R.J. Neves. 1993. Conservation status of freshwater mussels of the United States and Canada. Fisheries 18 : 6-22.

Wynne, F. 1995. Outlook for the culture of muskellunge, northern pike and chain pickerel in Kentucky. USA. World Aquaculture 26 : 41-44.

Zahner-Meike, E., et J.M. Hanson. 2001. Effect of muskrat predation on naiads. In : Bauer, G., et K. Wachtler (dir. publ.). Ecology and evolution of the freshwater Unionoida 145 : 163-184. Springer-Verlag, Berlin.

Membres du groupe de travail sur la lampsile jaune

Mark Elderkin
Biologiste des espèces en péril
Division de la faune
Ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse
136, rue Exhibition
Kentville (Nouvelle-Écosse) B4N 4E5
Canada

Jason LeBlanc
Biologiste des pêches
Ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse
91 Beeches Road
Pictou (Nouvelle-Écosse) B0K 1H0

Mark McGarrigle
Biologiste des espèces en péril
Ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick
1350, rue Regent
Fredericton (Nouveau-Brunswick) E3C 2G6

Heidi Schaefer
Direction des océans, de l’habitat et des espèces en péril
Pêches et Océans Canada
1 Challenger Drive,
Dartmouth (Nouvelle-Écosse) B2Y 4A2

Dawn Sephton
Direction sciences
Pêches et Océans Canada
1 Challenger Drive,
Dartmouth (Nouvelle-Écosse) B2Y 4A2

Jennifer Giorno
Direction des océans, de l’habitat et des espèces en péril
Pêches et Océans Canada
1 Challenger Drive,
Dartmouth (Nouvelle-Écosse) B2Y 4A2

Bivalve : mollusque dont la coquille est formée de deux valves symétriques.

Glochidie (glochidium) : larve de moule d’eau douce bivalve, qui parasite généralement un poisson hôte; semblable à la larve velligère (non parasite) d’autres bivalves.

Manteau : tissu tapissant l’intérieur de la coquille des moules, qui enveloppe les viscères et sécrète, à sa bordure, les substances qui forment la coquille et lui permettent de grandir.

Marsupium : chez les moules femelles, espace branchial interlamellaire à partition verticale qui renferme les glochidies (larves); poche incubatrice ou sac branchial.

Nacre : couche interne de la coquille souvent semblable à la surface d’une perle.

Périostracum : couche externe de la coquille.

Rayon : ligne de couleur, généralement verte, présente sur la surface extérieure de la coquille (périostracum) de certaines espèces de moules, allant de la charnière vers le bord de la coquille.

Le plan de gestion de la lampsile jaune au Canada est le résultat des efforts de collaboration d’un groupe de travail de Pêches et Océans Canada, du ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, du ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse et du ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse. La liste des membres spécifiques de ce groupe de travail et les organisations auxquelles ils appartiennent se trouvent à la section Personnes-ressources du présent document.

Les ébauches de ce document ont été examinées par des représentants des divers secteurs du MPO dans la Région des Maritimes et la Région de la Capitale nationale, des ministères de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, d’industries pertinentes ainsi que de plusieurs organisations non gouvernementales des deux provinces. Les membres de ces groupes sont identifiés à la section des Remerciements du présent document. Tous les commentaires reçus à cette étape de l’examen ont été pris en considération.

L’ébauche du plan de gestion a aussi été distribuée pour commentaires aux collectivités autochtones et aux Premières nations appropriées. Aucune préoccupation n’a été soulevée durant cet examen.

Les commentaires reçus sur le projet de plan de gestion affiché sur le registre public de la LEP pour la période de consultation de 60 jours seront pris en considération pour inclusion éventuelle dans la version finale du document.

1. Sédimentation découlant de modifications de la ligne de rivage

Catégorie de menace Perte ou détérioration de l’habitat Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (bassin hydrographique de la RS)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Construction et entretien de propriétés, dévégétalisation des berges Existence
Fréquence Continue
Menace particulière Envasement accru, perte d’habitat benthique Certitude causale Élevée
Gravité Moyenne
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Moyen

2. Déversements et apports industriels

Catégorie de menace Pollution, détérioration de la qualité de l’eau, dégradation de l’habitat Renseignements sur la menace
Étendue Localisée (en aval du barrage de la RS)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Produits et composés chimiques industriels, essence et mazout Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Exposition directe aux produits et composés chimiques, accumulation de toxines dans les sédiments Certitude causale Moyenne-élevée
Gravité Moyenne
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Moyen

3. Apport de produits chimiques à usage domestique

Catégorie de menace Pollution, dégradation de la qualité de l'eau, dégradation de l'habitat Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (bassin hydrographique de la RS)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Produits et composés chimiques utilisés dans les jardins et les maisons Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Enrichissement en nutriments, exposition directe aux substances et composés chimiques toxiques Certitude causale Moyenne-élevée
Gravité Moyenne
Stress Modifications physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Moyen

4. Apport d’eaux usées

Catégorie de menace Pollution, dégradation de la qualité de l'eau, dégradation de l'habitat Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (bassin hydrographique de la RS)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Apports organiques et biologiques Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Enrichissement en nutriments, réduction des concentrations en oxygène de l'eau Certitude causale Moyenne-élevée
Gravité Moyenne
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Moyen

5. Introduction de moules zébrées envahissantes

Catégorie de menace Espèces non indigènes et envahissantes Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (bassin hydrographique de la RS)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Moules zébrées Existence Possible
Fréquence Récurrente
Menace particulière Lutte pour les ressources, déplacement des populations d'espèces indigènes Certitude causale Élevée
Gravité Élevée
Stress Modifications physiologiques, mortalité accrue, extinction localisée Degré de préoccupation Moyen

6. Introduction de plantes et d’animaux non indigènes

Catégorie de menace Espèces non indigènes et envahissantes Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (Bassin hydrographique de la RS)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Poissons, écrevisses, plantes Existence Possible
Fréquence Récurrente
Menace particulière Lutte pour les ressources, altération de l'habitat, déplacement des populations d'espèces indigènes Certitude causale Moyenne
Gravité Faible
Stress Modifications physiologiques, extinction localisée Degré de préoccupation Faible

7. Rupture du barrage de la rivière Sydney

Catégorie de menace Perte ou dégradation de l'habitat Renseignements sur la menace
Étendue Localisée
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Dégradation ou détérioration du barrage Existence Possible
Fréquence Ponctuelle
Menace particulière Baisse du niveau d'eau en amont du barrage, introduction d'eau salée en amont du barrage Certitude causale Faible
Gravité Moyenne
Stress Modifications physiologiques, mortalité accrue Degré de préoccupation Faible

8. Baisses du niveau d'eau

Catégorie de menace Processus naturel Renseignements sur la menace
Étendue Inconnue
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Baisses saisonnières du niveau d'eau Existence Possible Possible
Fréquence Saisonnière Saisonnière
Menace particulière élévation de la température de l'eau, exposition aux éléments Certitude causale Inconnue Inconnue
Gravité Inconnue Inconnue
Stress Modifications physiologiques Degré de préoccupation Faible

9. Utilisation de molluscicides

Catégorie de menace Mortalité accidentelle Renseignements sur la menace
Étendue Localisée (lac Blacketts)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Lutte contre les gastéropodes d'eau douce Existence Possible
Fréquence Ponctuelle
Menace particulière Exposition directe, altération de la communauté benthique et du réseau trophique Certitude causale Moyenne
Gravité Moyenne
Stress Changements physiologiques, extinctions localisées, mortalité accrue Degré de préoccupation Faible

10. Prédation par les rats musqués

Catégorie de menace Processus naturel Renseignements sur la menace
Étendue
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Rats musqués Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Prédation sur la population existante Certitude causale Faible
Gravité Inconnue
Stress Baisse de la population Degré de préoccupation Inconnu

Changements physiologiques, mortalité accrue, extinction localisée

1. Introduction de moules zébrées envahissantes

Catégorie de menace Espèces non indigènes et espèces envahissantes Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (Bassin inférieur de la RSJ)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Moules zébrées Existence Possible
Fréquence Récurrente
Menace particulière Lutte pour les ressources, déplacement des populations indigènes Certitude causale Élevée
Gravité Élevée
Stress Degré de préoccupation Moyen

2. Sédimentation découlant de la modification de la ligne de rivage

Catégorie de menace Perte ou détérioration d’habitat Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (Bassin inférieur de la RSJ)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Agriculture, construction et entretien de propriétés, dévégétalisation des berges Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Envasement accru, perte d’habitat benthique Certitude causale Élevée
Gravité Moyenne
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Moyen

3. Apports dus à l’agriculture

Catégorie de menace Pollution, dégradation de la qualité de l’eau, dégradation de l’habitat Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Engrais et produits chimiques, herbicides, pesticides utilisés en agriculture Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Enrichissement en nutriments, exposition directe à des substances et composés chimiques, accumulation de toxines dans les sédiments Certitude causale Moyenne-élevée
Gravité Moyenne
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Moyen

4. Apports de produits chimiques à usage domestique

Catégorie de menace Pollution, dégradation de la qualité de l’eau, dégradation de l’habitat Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (Bassin hydrographique de la RSJ)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Substances et composés chimiques utilisés dans les jardins et les maisons Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Enrichissement en nutriments, exposition directe à des substances et composés chimiques Certitude causale Moyenne-élevée
Gravité Faible-moyenne
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Faible-moyen

5. Apports d’eaux usées

Catégorie de menace Pollution, dégradation de la qualité de l’eau, dégradation de l’habitat Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (Bassin inférieur de la RSJ)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Apports organiques et biologiques Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Enrichissement en nutriments, réduction des concentrations en oxygène de l’eau Certitude causale Moyenne-élevée
Gravité Faible-moyenne
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Faible-moyen

6. Introduction de poissons non indigènes

Catégorie de menace Espèces non indigènes et envahissantes Renseignements sur la menace
Étendue Généralisée (Bassin inférieur de la RSJ)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Maskinongé Existence Actuelle
Fréquence Récurrente
Menace particulière Lutte pour les ressources, altération de l’habitat, déplacement des populations indigènes Certitude causale Moyenne
Gravité Inconnue
Stress Changements physiologiques, extinctions localisées Degré de préoccupation Inconnu

7. Déversements et apports industriels

Catégorie de menace Pollution, dégradation de la qualité de l’eau, dégradation de l’habitat Renseignements sur la menace
Étendue Localisée (ponctuelle le long du cours de la RSJ)
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Substances et composés chimiques, essence et mazout d’origine industrielle Existence Actuelle
Fréquence Continue
Menace particulière Exposition directe aux substances et composés chimiques, accumulation de toxines dans les sédiments Certitude causale Moyenne
Gravité Faible
Stress Changements physiologiques, baisse de la viabilité de la population, mortalité accrue Degré de préoccupation Faible

8. Faibles niveaux d’eau

Catégorie de menace Processus naturel Renseignements sur la menace
Étendue
Localement Dans toute l’aire de répartition
Menace générale Baisses saisonnières du niveau de l’eau Existence Actuelle
Fréquence Saisonnière
Menace particulière Élévation de la température de l’eau, exposition Certitude causale Inconnue
Gravité Inconnue
Stress Changements physiologiques Degré de préoccupation Inconnu

1 On ne trouve plus aujourd’hui que 11 espèces au Canada atlantique puisque l’alasmidonte naine, Alasmidonta heterodonta, est considérée comme étant disparue (MPO 2007).

2 Les définitions du glossaire sont tirées des sites Web du United States Fish and Wildlife Service (http://www.fws.gov/midwest/mussel/glossary.html, en anglais seulement); de l’Illinois State Museum 2006 (http://www.museum.state.il.us/ismdepts/zoology/mussels/mussel_glossary.html, en anglais seulement) et du New York Metropolitan Region and New Jersey Freshwater Mussel Identification Handbook (http://cbc.amnh.org/mussel/glossarypageframeset.html, en anglais seulement), tous trois consultés le 19 février 2007.

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