Programme de rétablissement du ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius) au Canada 2015 (Proposition)

Ginseng à cinq folioles

American Ginseng
Photo: © Andrée Nault, Biodôme de Montréal

Environnement Canada. 2015. Programme de rétablissement du ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius) au Canada [Proposition], Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, vii + 32 p.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

En vertu de Accord pour la protection des espèces en péril (1996) les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d'établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l'élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans après la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

La ministre de l’Environnement du Canada et ministre responsable de l’Agence Parcs Canada est la ministre compétente en vertu de la LEP pour le rétablissement du ginseng à cinq folioles et ont élaboré ce programme conformément à l’article 37 de la LEP. Dans la mesure du possible, le programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les gouvernements de l’Ontario (Ministère des Richesses naturelles et de la Foresterie) et du Québec (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques), en vertu du paragraphe 39(1) de la LEP.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada et l'Agence Parcs Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien du ginseng à cinq folioles et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada et l’Agence Parcs Canada et d’autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

Le présent programme de rétablissement a été élaboré par Vincent Carignan et Alain Branchaud (Environnement Canada, Service canadien de la faune [EC-SCF] – région du Québec) à partir d’une ébauche rédigée par Andrée Nault (Biodôme de Montréal) et en collaboration avec :

EC-SCF – Région de l'Ontario : Angela McConnell, Lee Voisin, Marie Archambault, Krista Holmes and Madeline Austen.

EC-SCF – Région du Québec : Karine Picard, Geneviève Langlois and Matthew Wild.

EC-SCF – Région de la Capitale Nationale: Paul Johanson and Manon Dubé.

Ministère des Richesses naturelles et de la Foresterie de l’Ontario (MRNF) : Jay Fitzsimmons, Eric Snyder, Aileen Wheeldon, Shaun Thompson, Roxanne St. Martin, Tom Croswell, Dr. Brian Naylor, Jim Saunders Daryl Coulson Corina Brdar, Ron Gould, Amanda Fracz, Vivian Brownell et Jim Mackenzie.

Ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques (MDDELCC) : Patricia Désilets, Évelyne Barrette, Guy Jolicoeur, Line Couillard and Vincent Piché.

Agence Parcs Canada (APC) : Vicki Leck, Beth McEachern, Josh Van Wieren, Hillary Knack, Leonardo Cabrera et Gary Allen.

Les personnes suivantes ont également contribué au présent document ou fourni des informations afin d’en améliorer le contenu : Caroline Tanguay (Conservation de la nature Canada – région du Québec), Robert Werbiski et autres membres du personnel du Ministère de la Défense Nationale; Jean-François Dubois, Jacinthe Bélec, Lonny Coote (EC-Direction de l’application de la loi sur la faune); Adrianne Sinclair et Andrea White (EC-SCF – CITES), ainsi que Marie-José Ribeyron (consultante), Don Cuddy et Marjorie MercureFootnote1.

Le ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius) est une plante vivace longévive qui est associée aux forêts matures. L’espèce a été désignée « en voie de disparition » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2000 et est inscrite selon le même statut à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) depuis 2003.

Moins de 1 % de la population mondiale du ginseng à cinq folioles se trouve au Canada. Bien qu’il y ait consensus à l’effet que l’espèce soit en déclin prononcé, les imprécisions concernant le nombre de populations existantes et l’absence de données d’abondance pour plusieurs d’entre elles ne permet pas le calcul des tendances.

Les principales menaces pour le ginseng à cinq folioles sont la récolte illégale de racines, la déforestation (expansion industrielle, urbaine et agricole); le broutage, la prédation et les maladies (mortalité); les espèces introduites et envahissantes; la récolte forestière; la culture commerciale ainsi que les changements climatiques. La petite taille des populations, le long temps nécessaire avant de pouvoir se reproduire et les contraintes climatiques sont considérés comme des facteurs limitatifs.

Le caractère réalisable du rétablissement du ginseng à cinq folioles comporte certaines inconnues. Néanmoins, conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, comme cela est fait lorsque le rétablissement est jugé réalisable.

Les objectifs en matière de population et de répartition du ginseng à cinq folioles au Canada sont :

Les stratégies et approches générales pour l’atteinte de ces objectifs sont présentées dans la section Orientation stratégique pour le rétablissement.

L’habitat essentiel du ginseng à cinq folioles est partiellement désigné dans le présent programme de rétablissement. Il correspond à l’habitat convenable situé à l’intérieur d’une zone de fonctions essentielles de 150 m autour de chaque plant existant de ginseng à cinq folioles. Au total, 2 590 unités d’habitat essentiel contenant 7 921 ha à l’intérieur de la zone de fonctions essentielles sont désignées au Canada, soit 334 en Ontario (3 635 ha) et 2256 au Québec (4 286 ha). En raison de la susceptibilité de l’espèce (p. ex. à la récolte illégale), le Ministre de l’Environnement du Canada, suivant l’avis du COSEPAC, a restreint la diffusion d’information relative à la localisation des plants de ginseng à cinq folioles ou son habitat (LEP art. 124). Un calendrier des études décrit les principales activités nécessaires pour compléter la désignation de l’habitat essentiel.

Un ou plusieurs plans d’action seront publiés dans le Registre public des espèces en péril avant la fin de 2020.

D’après les quatre critères suivants, énoncés par le Gouvernement du Canada (2009), le caractère réalisable du rétablissement du ginseng à cinq folioles comporte des inconnues. Néanmoins, conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, comme cela serait fait lorsque le rétablissement est jugé réalisable. Le présent programme de rétablissement tient compte des inconnues entourant le caractère réalisable du rétablissement.

1. Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

Oui. Des plants matures se trouvent dans plusieurs secteurs de l’aire de répartition de l’espèce, y compris au sein de populations viables. Cependant, l’espèce demeure rare ou peu fréquente, et ce même aux États-Unis où elle est plus largement répandue. La probabilité d’un effet de rescousse en provenance de populations des États-Unis est donc considérée faible. Des individus cultivés >ex situ à partir de graines pourraient être utilisés pour augmenter les populations appauvries ainsi qu’à des fins de réintroduction.

2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat.

Oui. Il existe des forêts matures convenables dans l’ensemble de l’aire de répartition du ginseng à cinq folioles, et des inventaires récents menés dans ces habitats ont permis d’y découvrir de nouvelles populations. L’aménagement forestier et la restauration seront nécessaires pour plusieurs populations de ginseng à cinq folioles qui se trouvent dans un état appauvri.

3. Les principales menaces pesant sur l’espèce ou son habitat (y compris les menaces à l’extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

Inconnu. La plupart des menaces (p. ex. déforestation, mortalité des plantes et graines) peuvent être atténuées grâce à des mesures d’intendance ou l’aménagement adapté des forêts. L’atténuation des effets de la récolte illégale sur les populations sauvages demeurera le principal défi et nécessitera la collaboration des différents intervenants de façon à promouvoir l’application efficace des lois et règlements existants.

4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition, ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

Inconnu. Il faudra déployer beaucoup d’efforts pour rétablir pleinement l’espèce, car il est improbable que les menaces puissent être entièrement éliminées. La gestion active et les mesures d’application de la loi seront toujours nécessaires pour lutter contre la récolte illégale de racines sauvages et faire contrepoids à la pression constante du développement et de l’exploitation forestière dans les habitats naturels. Cependant, les activités de rétablissement pourront être soutenues à l’aide de techniques relativement simples et abordables, telles que la transplantation d’individus ou de graines.

Moins de 1% de la population mondiale du ginseng à cinq folioles se trouve au Canada. En 2003, l’espèce a été inscrite comme espèce en voie de disparition à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) (L.C. 2002, ch. 29). En Ontario, le ginseng à cinq folioles est inscrit comme espèce en voie de disparition en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (L.O. 2007, ch. 6) depuis 2008. Au Québec, il est inscrit comme espèce menacéeFootnote2 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (L.R.Q., ch. E-12.01) depuis 2001. Ces deux lois interdisent de récolter, posséder ou exporter le ginseng à cinq folioles.

NatureServe (2014) a attribué à l’espèce un rang global (mondial) de G3G4 (vulnérable/ apparemment non en péril – dernier examen effectué en 2005) et un rang national de N2N3 (en péril/vulnérable – dernier examen effectué en 2011) au Canada. L’espèce a un rang de S2 (en péril) au Québec et en OntarioFootnote3.

Le ginseng à cinq folioles est également inscrit à l'annexe IIFoote4 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) depuis 1973. C’est par la Loi sur la protection d’espèces animales ou végétales sauvages et la réglementation de leur commerce international et interprovincial (L.C. 1992, ch. 52) et son Règlement sur le commerce d’espèces animales et végétales sauvages que le Canada met en œuvre la CITES et réglemente ainsi l’importation et l’exportation du ginseng à cinq folioles.

Le contenu de la présente section a été simplifié afin de limiter la diffusion d’informations sensibles.

White (1988) décrit le ginseng à cinq folioles comme une plante forestière herbacée vivace, tolérante à l’ombre. La plante se compose d’une racine pivotanteFootnote5 allongée, portant un rhizome mince et surmonté d’une tige aérienne se terminant par un verticille de feuilles composées-palmées (une à quatre – rarement jusqu’à sept). Les individus peuvent vivre jusqu’à environ 50 ans (A. Nault, communication personnelle) et mesurer de 20 à 70 cmFootnote6. de hauteur. L’inflorescence est une ombelle terminale prenant naissance au centre du verticille de feuilles composées et pouvant comporter plusieurs fleurs.

Le ginseng à cinq folioles est présent uniquement en Amérique du Nord, dans une vaste partie de l’est des États-Unis, depuis la Nouvelle-Angleterre et le Minnesota jusqu’en Louisiane et en Géorgie (Argus et White, 1984; Figure 1). Au Canada, l’espèce est présente en Ontario et au Québec. Le ginseng à cinq folioles est considéré comme rare ou peu commun dans la plus grande partie de son aire de répartition (White, 1988; Nault, 1998; McGraw et al., 2003).

L’abondance du ginseng à cinq folioles à l’intérieur des populations canadiennes est estimée entre 50 000 et 100 000 plantesFootnote7. Cela représenterait moins de 1% des populations nord-américaines qui comporteraient de « plusieurs millions à quelques milliards » d’individus (NatureServe, 2014). En Ontario, le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN, 2014) rapporte 287 occurrences de l’espèce, dont 89 sont historiques (l’observation la plus récente remontant à 20 ans ou plus) et 38 sont considérées comme disparuesFootnote8. Aucune estimation de l’abondance n’est disponible dans cette province. Au Québec, le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ, 2014) rapporte plus de 35 000 individus dans 168 occurrences, dont 14 sont historiques et 11 sont disparues. En raison de l’absence de données d’abondance pour la plupart des occurrences en Ontario, les analyses de tendance des populations ne sont pas possibles. Les spécialistes du ginseng à cinq folioles au Canada rapportent cependant des déclins prononcés dans la plupart des secteurs.

Figure 1. Répartition globale du ginseng à cinq folioles
Répartition globale du ginseng
Carte : © Argus et White, 1984
Description longue de la figure 1

Indique l'emplacement des trois mentions d'occurrence historiques de l'espèce : une près de Brandon (au Manitoba), une près de Saskatoon (en Saskatchewan) et une près de Medicine Hat (en Alberta). On y indique également l'emplacement des deux mentions d'occurrence récentes en Alberta, situées toutes les deux entre Edmonton et Medicine Hat.

La taille minimale d’une population viable a été étudiée en Amérique du Nord. En Ontario et au Québec, Nantel et al. (1996)Footnote9 considèrent qu’une population viable comporte au moins 172 individus, a un bon taux de recrutement annuel (graines survivant pour produire la génération suivante) et compte une bonne proportion de plants matures (au moins 100 individus comportant 3 ou 4 feuilles). En utilisant ce seuil, seulement 9 populations en Ontario et 54 au Québec seraient considérées viables (CDPNQ, 2014; NHIC, 2014). Cependant, dans le centre des Appalaches (États-Unis), il a été estimé que les populations viables doivent comprendre plus de 55 individus (Souther 2011) ou entre 780 et 820 plantes ou plus (McGraw et Furedi, 2005). Les impacts des menaces comme le broutage par les cervidés pourraient expliquer une bonne partie de ces chiffres hautement variables selon le secteur et suggèrent qu’il n’existe pas un seuil unique de viabilité des populations de ginseng à cinq folioles.

Le contenu de la présente section a été simplifié afin de limiter la diffusion d’informations sensibles.

Le ginseng à cinq folioles est une espèce tolérante à l’ombre qui croît typiquement dans les grandes forêts relativement peu perturbées (Charron et Gagnon, 1991; Nault et al., 1998). Ainsi, l’espèce est considérée comme étant sensible aux effets de lisièreFootnote10 qui sont reconnus comme ayant un impact sur la structure et la composition des forêts matures de l’est de l’Amérique du Nord jusqu’à une distance d’environ 90 mFootnote11(Harper et al., 2005). En particulier, les changements dans le niveau de luminosité (et des températures au niveau du sol) près des lisières peuvent affecter les plants de ginseng à cinq folioles puisque l’espèce est physiologiquement adaptée aux conditions de faible luminosité (10 à 30%; Proctor, 1980; Westerveld, 2010). Au-delà de ces niveaux, les plants montrent des signes de chlorose (jaunissement des tissues de la feuille en raison du manque de chlorophylle), de sénescence prématurée et de croissance réduite (Gagnon, 1999; Jochum et al. 2007).

Les arbres qui composent la futaie des forêts occupées par le ginseng à cinq folioles sont généralement l’érable à sucre (Acer saccharum), le frêne blanc (Fraxinus americana), le caryer cordiforme (Carya cordiformis), le tilleul d’Amérique (Tilia americana), le chêne rouge (Quercus rubra) et le noyer cendré (Juglans cinerea), bien que certaines occurrences se situent dans des forêts ayant une composante importante de cèdre blanc (Thuja occidentalis) et de pruche du Canada (Tsuga canadensis) (Agence Parcs Canada, communication personnelle). Le couvert arbustif y est généralement clairsemé, mais les plantes du sous-étage sont diversifiées (White, 1988; Burkhart 2013).

Les sols sont d’origine glaciaire, épais (50 à 100 cm), bien drainés et possèdent un pH relativement neutre (6.5-7.5) (White, 1988; Couillard et al. 2012).

Il y a deux pollinisateurs connus du ginseng à cinq folioles: les diptères de la famille des syrphidés et les abeilles de la famille des halictidés. Les deux sont des pollinisateurs généralistes (Duke 1980). Lorsque les graines sont produites, leur dispersion repose principalement sur la gravité (Lewis et Zenger, 1982; van der Voort, 2005) mais les oiseaux, en particulier les grives, semblent jouer un rôle important dans la dispersion à plus grande distance (Hruska et al., sous press).

Les facteurs limitatifs ont une influence sur la survie et la reproduction de l’espèce en plus de jouer un rôle important dans sa capacité à atteindre certains niveaux de population (se rétablir après un déclin). Pour le ginseng à cinq folioles, ils incluent :

Les menaces sont décrites selon un en ordre décroissant de niveau de préoccupation.

La valeur médicinale des racines de ginseng, incluant le ginseng à cinq folioles, est reconnue en Asie depuis plus de 2 000 ans (Small et al., 1994). Malgré les interdictions visant la récolte, la possession et l’exportation de ginseng à cinq folioles sauvage qui ont été imposées au Québec (2001), en Ontario (2008) et sur l’ensemble des terres fédérales (via la LEP; 2003), le COSEPAC (2011- rapport inédit) suggère que plus de 50 % des populations étudiées en Ontario et 15 % des populations au Québec, y compris plusieurs se trouvant dans des aires protégées (Nault et al., 1998, 2002), ont fait l’objet de braconnage.

Bien que tout type de récolte illégale soit au détriment de l’espèce par l’entremise d’une réduction de l’abondance, de leur potentiel de reproduction, de la diversité génétique et de leur viabilité (Nault et Tanguay, 2011), certaines pratiques sont plus destructrices que d’autres. La taille des individus récoltés et les dates de la saison de récolte (permettre aux individus de produire leurs graines) constituent les deux aspects principaux qui déterminent l’impact et la durée des effets (McGraw et Ferudi, 2005; Van der Voort et McGraw, 2006; McGraw et al., 2010). Il existe des indications que les plants de ginseng à cinq folioles sont plus petits maintenant qu’historiquement (McGraw, 2001). Cela pourrait être le résultat de la sélection artificielle imposée par la récolte des plus gros plants, ce qui réduit la valeur adaptative des plants qui sont laissés sur place ainsi que la production de graines à l’intérieur des populations sauvages (Charron et Gagnon, 1991; McGraw, 2001; Cruse-Sanders et Hamrick 2004; Mooney et McGraw 2007a, 2009). Bien que le ginseng à cinq folioles puisse croître à nouveau après la récolte si les racines et rhizomes demeurent présents, ce processus prend beaucoup de temps (van der Voort et al., 2003). De plus, comme le ginseng à cinq folioles a besoin de beaucoup de temps pour atteindre la maturité, une récolte annuelle de seulement 5 % des racines d’une population initialement viable peut mener à sa disparition (Nantel et al., 1996; McGraw et al., 2013).

Le ginseng à cinq folioles pousse dans le sud de l’Ontario et du Québec, là où les activités industrielles, urbaines et agricoles ont causé de hauts niveaux de perte d’habitats et continuent d’exercer de la pression pour le développement des forêts matures qui persistent dans le paysage. Bien que les pertes dues à l’expansion agricole semblent s’être stabilisées sur la plus grande partie de l’aire de répartition du ginseng à cinq folioles, ayant même reculé dans les secteurs situés sur des sols de moindre qualité (p. ex. Jobin et al. 2014), l’urbanisation, elle, s’est accélérée au point où elle est considérée comme la principale cause de déforestation en Amérique du Nord (Radeloff et al., 2005; Masek et al., 2011) et constitue un important facteur contributif au Canada (Elliott 1998; Jobin et al. 2014).

L’exploitation des sources d’énergie (p. ex. pétrole, gaz) et de minéraux (incluant les agrégats) ainsi que leur transport (ex. oléoducs, lignes de transport d’électricité, routes) continuent d’entraîner des pertes d’habitats ainsi qu’une dégradation et une fragmentation de la plupart des secteurs de l’aire de répartition du ginseng à cinq folioles (Drummond et Loveland, 2010; Masek et al., 2011).

Outre la perte d’habitat, les installations et les infrastructures récréatives (p. ex. sentiers pour la randonnée ou les véhicules tout-terrain, pentes de ski, terrains de golf) causent la dégradation de l’habitat (p. ex. érosion et compaction du sol, fragmentation, vecteurs d’espèces envahissantes, effets de lisière telle l’augmentation de la densité de la végétation adjacente qui engendre une augmentation du broutage par les cerfs). Il a également été observé que ces infrastructures augmentent substantiellement la récolte illégale de plantes - les braconniers utilisent les réseaux de sentiers pour repérer l’espèce et pour la récolte et il a été démontré que les impacts sont plus lourds le long des sentiers dans les aires protégées provinciales comparativement aux impacts sur les populations situées plus loin des sentiers (Young et al., 2011).

Au Canada et aux États-Unis, on a constaté que le broutage par le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) avait d’importants effets sur la survie des populations de ginseng à cinq folioles, notamment en raison de la réduction de la vigueur des plantes (les feuilles et les fleurs broutées ne sont pas remplacées durant la saison de végétation) et d’une diminution importante de la production de graines (Brdar, 2003; Furedi et McGraw, 2004; McGraw et Furedi, 2005; McGraw et al., 2013; Nault, 2013). L’interdiction de chasse dans les aires protégées a mené à des populations de cerfs qui ne sont pas soutenables relativement aux efforts de conservation des plantes (Nugent et al., 2011). La récolte forestière entraîne également une augmentation de la densité des cerfs en augmentant la végétation du sous-étage qui est utilisée pour le broutage (Côté et al., 2004). Même si le ginseng à cinq folioles a la capacité de se rétablir après le broutage, le broutage répété peut modifier de façon substantielle la végétation du sous-étage et les effets produits peuvent être difficiles, voire impossibles, à renverser (Stromayer et Warren, 1997).

De petits rongeurs se nourrissent également des fruits et graines du ginseng à cinq folioles tel que révélé par les enveloppes vides qui sont souvent trouvées à la base des plantes (Nault et Tanguay, 2011; McGraw et al., 2013). L’impact de ces prédateurs sur l’espèce reste à clarifier mais il a été démontré que les impacts sont importants dans plusieurs populations au Québec où l’ensemble de la production annuelle de graines a été retirée (A. Nault, communication personnelle).

Des champignons pathogènes naturellement présents dans l’environnement affectent communément les racines et feuilles du ginseng à cinq folioles (Westerveld, 2010).

Les espèces envahissantes représentent l’une des cinq principales causes du déclin de la biodiversité (Millenium Ecosystem Assessment, 2005). En Amérique du Nord, on trouve de plus en plus souvent des limaces envahissantes (p. ex. Arion rufus, A. fasciatus, A. fuscus) dans les populations de ginseng à cinq folioles et celles-ci ont un impact particulièrement prononcé lorsqu’elles se nourrissent des plantes dès leur émergence au printemps (Nadeau, 2002; Westerveld, 2010; McGraw et al., 2013; Nault, 2013, 2014; Marineau et al., 2014). Les plantes affectées à ce stade ne peuvent produire de feuilles ou de graines durant la saison de végétation, ni accumuler de réserves dans leurs racines, ce qui réduit leur vigueur et leur taux de survie. Les vers de terres introduits constituent également un risque en raison de leur capacité d’apporter des changements aux sols forestiers (Addison, 2009) et de favoriser les plantes envahissantes (Nuzzo et al., 2009).

Les espèces végétales envahissantes, comme le rosier multiflore (Rosa multiflora), l’épine-vinette de Thunberg (Berberis thunbergii), l’alliaire officinale (Alliaria petiolata), le nerprun cathartique (Rhamnus cathartica) et le dompte-venin de Russie (Cynanchum rossicum) sont fréquemment observées dans les occurrences de ginseng à cinq folioles et sont problématiques car elles livrent une compétition intense pour les ressources disponibles mais également parce qu’elles peuvent produire des produits chimiques capables de causer du tort aux autres plantes (Wixted et McGraw, 2009, 2010; Klionsky et al., 2011). La croissance des espèces envahissantes est favorisée par des perturbations (p. ex. abattage d’arbres, travaux de construction, exploitation de carrières, activités récréatives) dans les forêts occupées par l’espèce ou à proximité et peuvent rapidement devenir l’espèce dominante, affectant ainsi l’habitat convenable pour le ginseng à cinq folioles.

La progression de l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), un insecte envahisseur attaquant les frênes, et du chancre du noyer cendré (Sirococcus clavigignenti-juglandacearum), un champignon introduit qui attaque le noyer cendré, pourraient représenter des facteurs significatifs dans les forêts où ces espèces constituent une composante importante. La mortalité des arbres pourrait rendre les conditions de croissance du ginseng à cinq folioles moins convenables en provoquant l’ouverture de la futaie, ce qui augmenterait la pénétration de la lumière et la compétition par les arbustes et les herbacées.

Le ginseng à cinq folioles est considéré comme intolérant aux plus grandes ouvertures dans la futaie (McConnell et Bjorgan, 2004; Couillard et al., 2012). La récolte forestière engendrant l’extraction de grands volumes de bois (p. ex. coupe à blanc, coupe par bandes) affecte directement l’habitat du ginseng à cinq folioles en modifiant les paramètres écologiques, notamment en provoquant l’accroissement de l’intensité lumineuse (ouverture de la futaie), la diminution de l’humidité du sol, l’augmentation des fluctuations quotidiennes de la température au niveau du sol et une augmentation marquée de la compétition exercée par les semis et les gaulis d’arbres ainsi que par les arbustes et plantes herbacées (White, 1988; Nault et al., 1998). La machinerie peut également engendrer l’érosion du sol, la compaction ainsi que déraciner ou écraser les individus. Dans les secteurs plus éloignés, la construction de routes forestières peut également faciliter l’accès pour les braconniers.

La récolte forestière engendrant l’extraction de faibles volumes de bois et visant à promouvoir la croissance d’espèces tolérantes à l’ombre peut être compatible avec le maintien du ginseng à cinq folioles (Chamberlain et al. 2013; McGraw et al. 2013). La production acéricole plus intensive, par contre, peut mener à une simplification trop prononcée de la végétation, particulièrement des strates arbustives et au niveau du sol.

La culture commerciale du ginseng à cinq folioles (en milieu boisé ou agricole) progresse au Canada, les exportations ayant augmenté de 4,7 % au cours de la période 2007-2011 periodFootnote12 (AAC, 2011). La culture commerciale du ginseng en milieu boisé risque d’affecter les populations de ginseng sauvage en raison des perturbations liées à la préparation des sites (défrichage du sous-bois) et à leur entretien (engrais et fongicides), de l’introduction de pathogènes (Reeleder et Fisher, 1995) et de l’introduction de matériel génétique étranger résultant de l’utilisation de semences d’origine inconnue (Nault, 1998; Grubbs et Case, 2004; McGraw et al., 2013). Les impacts de cette menace ont fait l’objet de peu d’études (voir Mooney et McGraw, 2007b), particulièrement pour les populations nordiques au sein desquelles les individus pourraient être adaptés aux conditions climatiques plus froides ou d’autres variables environnementales (Souther et McGraw, 2011a).

Les effets des changements climatiques incluent l’augmentation du nombre d’événements climatiques extrêmes (ex. coups de froid, verglas, ouragans, tempêtes de vents; Huber et Gulledge 2011; Kirtman et al. 2013) qui sont reconnus comme ayant des effets sur les individus et les populations de ginseng à cinq folioles (Souther et McGraw, 2011b; Souther et McGraw, 2014), incluant des effets à long terme lorsque des composantes de l’habitat sont affectées. En janvier 1998, dans la partie de l’aire de répartition du ginseng à cinq folioles située dans l’est de l’Ontario et au Québec, une grande tempête de verglas a provoqué des dégâts importants dans le couvert forestier, dégâts qui ont été comparés aux effets d’une coupe sélective intensive (COSEPAC, 2000). À la suite de cette tempête, la troisième population en importance au Québec (plus de 1 000 individus) a été réduite à environ 300 individus.

Les objectifs en matière de population et de répartition du ginseng à cinq folioles sont :

Ces objectifs adressent le déclin à long terme des populations qui a mené à la désignation de l’espèce comme étant en voie de disparition (COSEPAC, 2000). L’horizon de 10 ans pour les objectifs à court terme correspond à l’intervalle entre les évaluations successives du status d’une espèce par le COSEPAC et est considérée raisonnable étant donné le défi que représente le rétablissement d’un nombre élevé de sites existants. En ce qui concerne les objectifs à long terme, s’assurer que l’ensemble des occurrences existantes soient viables est nécessaire étant donné les pressions intenses affectant l’espèce et son habitat. Pour le moment, il n’est pas possible de quantifier le seuil de viabilité puisqu’il pourrait être variable dans les différents secteurs de l’aire de répartition de l’espèce en fonction des menaces locales et de leur intensité.

Les objectifs pourraient être revus lors de l’élaboration du rapport d’évaluation de la mise en oeuvre du programme de rétablissement et du progrès vers l’atteinte des objectifs qui est requis 5 ans après l’affichage du programme de rétablissement (LEP art. 46).

Aux termes de la LEP, l’habitat essentiel est « l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite ». L’article 41(1)(c) de la LEP requiert que les programmes de rétablissement incluent la désignation de l’habitat essentiel, dans la mesure du possible, ainsi que des exemples d’activités susceptibles d’entraîner sa destruction. Le présent programme de rétablissement désigne partiellement l’habitat essentiel sur la base des meilleures données sur le ginseng à cinq folioles disponibles en date d’octobre 2014. Le calendrier des études (section 7.2) décrit les activités requises pour compléter la désignation de l’habitat essentiel nécessaire à l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition établis pour l’espèce. À mesure que de nouvelles données deviendront accessibles, les limites établies pourront être modifiées et de l’habitat essentiel additionnel pourrait être désigné.

La désignation de l’habitat essentiel du ginseng à cinq folioles est fondée sur deux critères : l’occupation de l’habitat ainsi que son caractère convenable.

L’occupation de l’habitat par l’espèce est établie en sélectionnant les points d’observation provenant des occurrences existantes (cotes de qualité A, B, C, D ou EFootnote17) selon la plus récente compilation des données disponibles dans les centres de données sur la conservation (CDPNQ, CIPN) ainsi que les points d’observation de tout site non-incorporé comme occurrence provenant d’autres sources au cours des 20 dernières années (1994 à 2013, inclusivement). Vingt ans est le seuil fixé par les centres de données sur la conservation à partir duquel une occurrence est considérée comme étant historique.

L’ensemble des individus existants sont considérés nécessaires au rétablissement du ginseng à cinq folioles. Ainsi, selon le principe de précaution, tous les points d’observation existants, même ceux des sites ne présentant qu’un seul individu, ont été incorporés en raison des effets que peuvent avoir les principales menaces sur les populations de ginseng à cinq folioles sur de très courtes périodes de temps.

Le caractère convenable de l’habitat réfère aux superficies ayant des caractéristiques biophysiques particulières permettant d’assurer que les individus d’une espèce pourront compléter les aspects importants de leur cycle de vie. Les caractéristiques biophysiques de l’habitat convenable au ginseng à cinq folioles sont décrites au tableau 3 (voir la section 3.3. Besoins de l’espèce pour les références).

L’habitat convenable est décrit à l’intérieur d’une zone de fonctions essentielles de 150 m dont le premier 100 m ajouté autour de chaque plant vise à maintenir les attributs biophysiques nécessaires pour assurer le cycle vital complet, faciliter la dispersion à courte distance des graines et réduire les effets de lisière (voir « habitats convenables à la croissance » au tableau 3). Un 50 m additionnel peut s’étendre dans d’autres types de forêts ou des marécages arborescents qui, bien qu’en eux-mêmes n’ont pas les caractéristiques biophysiques nécessaires pour permettre la croissance du ginseng à cinq folioles, contribuent au maintien de conditions convenables (ex.: humidité, pénétration de lumière réduite) dans les habitats convenables à la croissance qui sont adjacents, permettent d’assurer la dispersion à longue distance des graines et de limiter l’envahissement par les espèces exotiques (Harper et al., 2005). Cette définition de l’habitat convenable est compatible avec la Description générale de l’habitat du ginseng à cinq folioles (OMNR 2013) protégé par le Gouvernement de l’Ontario aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

Dans le présent programme de rétablissement, l’habitat essentiel du ginseng à cinq folioles est partiellement désigné. Il correspond à l’habitat convenable situé à l’intérieur d’une zone de fonctions essentielles de 150 m autour de chaque plant de ginseng à cinq folioles. Seuls les individus sauvages (incluant ceux issus de la réintroduction) sont considérés. La désignation de l’habitat essentiel est partielle puisque la plupart des occurrences ou sites connus ne sont pas présentement considérés viables et qu’elle n’inclut pas certaines occurrences historiques ou extirpées permettant d’atteindre les objectifs à long terme en matière de population et de répartition.

Au total, 2 590 unités d’habitat essentiel contenant 7 921 ha à l’intérieur de la zone de fonctions essentielles sont désignées au Canada, soit 334 en Ontario (3 635 ha) et 2256 au Québec (4 286 ha). En raison de la susceptibilité de l’espèce (p. ex. à la récolte illégale), le Ministre de l’Environnement du Canada, suivant l’avis du COSEPAC, a restreint la diffusion d’information relative à la localisation des plants de ginseng à cinq folioles ou son habitat (LEP art. 124). Conséquemment, l’Annexe A (tableaux A-1 et A-2) présente l’habitat essentiel du ginseng à cinq folioles au Canada en fonction des carrés de 100 x 100 km du quadrillage UTM utilisé dans le système national de référence cartographique. De plus amples informations sur l’emplacement des unités d’habitat essentiel peuvent être obtenues, à des fins de conservation de l’espèce et de son habitat ainsi qu’après justification auprès d’Environnement Canada – Section de la planification du rétablissement, à : RecoveryPlanning_Pl@ec.gc.ca.

Les éléments anthropiques (p. ex. maisons, surfaces pavées) et tout élément (p. ex. champs agricoles, terrains de golf) ne possédant pas les caractéristiques biophysiques de l’habitat convenable du ginseng à cinq folioles ne sont pas désignés comme étant de l’habitat essentiel.

Confirmer les localisations, obtenir l'information sur les populations et déterminer la qualité de l'habitat des occurrences historiques ainsi que des occurrences existantes qui ont des données spatiales moins précises. De plus, utiliser cette information pour réviser, mettre à jour ou préciser les observations existantes ainsi que les occurrences de ginseng à cinq folioles selon l'approche NatureServe

Procéder à l'évaluation des occurrences historiques afin de déterminer si des plants de ginseng à cinq folioles ou de l'habitat convenable sont encore présents. Si l'évaluation est positive, procéder à la désignation de l'habitat essentiel

Procéder à l'évaluation des occurrences disparues afin de déterminer si la restauration de l'habitat suivie de la réintroduction du ginseng à cinq folioles est techniquement et biologiquement réalisable. Si l'évaluation est positive, procéder à la désignation de l'habitat essentiel

La compréhension de ce que constitue la destruction de l’habitat essentiel est nécessaire pour la protection et la gestion de l’habitat essentiel. La destruction de l’habitat est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation d’un élément de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsqu’exigé par l’espèce. La destruction peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps (Gouvernement du Canada, 2009). Les activités décrites au tableau 5 incluent celles qui sont susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel pour l’espèce. Cependant, les activités susceptibles de détruire l’habitat essentiel ne se limitent pas à celles-ci.

Description de l'impact

  • Perte et dégradation d'habitat convenable incluant :
    • retrait de la végétation (p. ex. couvert forestier),
    • recouvrement permanent du sol,
    • modification des conditions de drainage (ex. entraîne un mauvais drainage),
    • perturbations du sol favorisant la croissance d'espèces introduites et envahissantes qui modifient la structure et la composition de la végétation et compétitionnent pour les ressources;
    • effets de lisière dans les forêts adjacentes (p. ex. augmentation de l'intensité lumineuse, modification des conditions d'humidité, densification de la strate arbustive qui peut attirer les cerfs qui modifient la structure et la composition de la végétation par le broutage).

Détail de l'impact

  • Constitue de la destruction si les caractéristiques biophysiques dans le 1er 100 m de la zone de fonctions essentielles entourant les plants de ginseng à cinq folioles sont affectées.
  • Constitue de la destruction si les activités menées dans la zone 100 à 150 m de la zone de fonctions essentielles affectent les caractéristiques biophysiques dans le 1er 100 m de la zone de fonctions essentielles entourant les plants de ginseng à cinq folioles.

Récolte forestière lorsque de plus grands volumes d'arbres sont récoltés (p.ex. coupe à blanc, coupe par bande).

Description de l'impact

  • Perte et dégradation d'habitat convenable incluant :
    • la coupe d'arbres à un niveau qui entraîne l'augmentation de l'intensité lumineuse, modification des conditions d'humidité, densification de la strate arbustive qui peut attirer les cerfs qui modifient la structure et la composition de la végétation par le broutage;
    • la machinerie endommage le sol en détruisant la végétation et en contribuant à l'érosion et à la compaction ainsi qu'en modifiant le drainage;
    • la construction de chemins détruit et fragmente l'habitat, engendre des effets de lisière et facilite l'accès aux braconniers;
    • modification la structure et de la composition de la forêt en raison de la sélection des essences coupées et du recrutement d'espèces opportunistes

Détail de l'impact

  • Constitue de la destruction si les caractéristiques biophysiques dans le 1er 100 m de la zone de fonctions essentielles entourant les plants de ginseng à cinq folioles sont affectées.
  • Constitue de la destruction si les activités menées dans la zone 100 à 150 m de la zone de fonctions essentielles affectent les caractéristiques biophysiques dans le 1er 100 m de la zone de fonctions essentielles entourant les plants de ginseng à cinq folioles.

Culture commerciale du ginseng en milieu forestier

Description de l'impact

Dégradation directe ou indirecte de la structure et de la composition de l'habitat via son aménagement pour accueillir le ginseng cultivéFootnoted

Détail de l'impact

Pourrait constituer de la destruction si les caractéristiques biophysiques dans le 1er 100 m de la zone de fonctions essentielles entourant les plants de ginseng à cinq folioles sont affectées.

Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Les progrès précis réalisés en vue de la mise en œuvre du programme de rétablissement seront mesurés par rapport aux indicateurs définis dans les plans d’action ultérieurs :

Un ou plusieurs plans d’action visant le ginseng à cinq folioles seront publiés dans le Registre public des espèces en péril d’ici la fin de 2020.

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Le contenu de la présente section a été simplifié afin de limiter la diffusion d'informations sensibles. Par exemple, la tenure des terres à l'intérieur de chaque carré UTM n'est pas spécifiée.

Le contenu de la présente section a été simplifié afin de limiter la diffusion d'informations sensibles.

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l'environnement et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le programme de rétablissement lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Le présent programme de rétablissement fédéral profitera nettement à l'environnement en favorisant le rétablissement du ginseng à cinq folioles. La possibilité que le programme produise par inadvertance des effets néfastes sur d'autres espèces a été envisagée. L'EES a permis de conclure que le présent programme sera clairement favorable à l'environnement et n'entraînera pas d'effets néfastes notables.

La majorité des activités de rétablissement proposées dans le présent document devrait avoir des impacts limités ou des effets positifs sur les espèces non visées, les communautés naturelles ou les processus écologiques. Toutes les mesures visant à accroître la protection de l'habitat seraient directement bénéfiques aux nombreux animaux et plantes vivant dans l'habitat du ginseng à cinq folioles, y compris d'autres espèces inscrites sur la liste des espèces en péril par le gouvernement fédéral.

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