Chouette tachetée du nord (Strix occidentalis caurina) programme de rétablissement : chapitre 21

18. Mesures achevées ou en cours

18.1 Résumé des mesures

La Chouette tachetée a fait l’objet d’intenses efforts de gestion, d’inventaire et de recherche dans l’ensemble de son aire de répartition en Amérique du Nord. En Colombie-Britannique, le gros de ces efforts a porté sur l’inventaire et la gestion de l’habitat dans les circonscriptions forestières de Squamish et de Chilliwack. Dans la présente section, nous faisons état des mesures déjà achevées ou en cours en Colombie-Britannique, selon un ordre plus ou moins chronologique, en commençant par la création de la première équipe de rétablissement de la Chouette tachetée en 1990.

18.1.1 Équipe canadienne de rétablissement de la Chouette tachetée

En 1990, une première équipe de rétablissement de la Chouette tachetée a été créée dans le but d’élaborer un plan de rétablissement national. Devant les inquiétudes soulevées par les éventuels impacts socio-économiques du rétablissement, cette équipe a élaboré diverses options de gestion allant de la protection maximale à la protection minimale de l’habitat de la chouette (avec les impacts socio-économiques maximaux et minimaux qui leurs sont associés). Un rapport intitulé Management Options for the Northern Spotted Owl in British Columbia (Dunbar et Blackburn, 1994) présentait six grandes options de gestion de la Chouette tachetée. En 1995, après une décision du Cabinet provincial, le bureau du premier ministre annonçait l’adoption d’un plan de gestion de la Chouette tachetée portant sur l’ensemble des zones protégées existantes et nouvelles, de même que l’adoption de nouvelles mesures de conservation des forêts énoncées dans un code de pratiques forestières (Forest Practices Code). Ce plan a été baptisé Plan de gestion de la Chouette tachetée en 1997 (voir la section 18.1.3).

L’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée originale n’a toutefois pas avalisé l’option choisie, car celle-ci ne prévoyait qu’une probabilité de 60 % d’amélioration de la situation de la chouette dans la province, alors que pour elle, le minimum acceptable se situait plutôt à 70 % de probabilité (Dunbar et Blackburn, 1994). L’équipe s’est dissoute peu de temps après la publication du Plan de gestion de la Chouette tachetée et a été remplacée par l’équipe interorganisations de gestion de la Chouette tachetée (Spotted Owl Management Interagency Team [SOMIT]). Cette dernière, composée de représentants des ministries of Environment and Forests, a été chargée d’élaborer et de mettre en œuvre le plan de gestion.

18.1.2 Stratégie de conservation provisoire

En 1993, dans l'attente du plan de gestion et d'une décision du Cabinet sur la gestion à long terme de l’espèce, le gouvernement provincial a adopté une stratégie provisoire de conservation de la Chouette tachetée. Cette stratégie a permis d’assurer un certain degré de conservation de l’habitat dans tous les emplacements connus de chouettes dans la province; elle a aussi permis d’élaborer un mécanisme pour protéger toute nouvelle chouette découverte. Chaque emplacement de la Chouette tachetée devait être gérée de façon à y préserver 67 % de l’habitat convenable (forêts de plus de 120 ans) au sein d’un centre d’activités de 3 200 ha. Cette stratégie a été remplacée par le Plan de gestion de la Chouette tachetée en 1997.

18.1.3 Plan de gestion de la Chouette tachetée

En 1995, une équipe conjointe du Ministry of Forests et Ministry of Environment, Lands and Parks a été créée pour élaborer un plan de gestion de la Chouette tachetée privilégiant l’une des options présentées par l’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée. Le but était de faire en sorte qu’il y ait une probabilité raisonnable que les populations de chouettes se stabilisent, voire augmentent, à long terme, sans impacts significatifs sur l’approvisionnement en bois et sur l’emploi dans le secteur forestier. Ce plan, rendu public par le gouvernement provincial en 1997 (SOMIT, 1997a,b), créait 21 zones spéciales de gestion des ressources (Special Resource Management Zones [SRMZ]) totalisant 159 000 ha de zones protégées et 204 000 ha de forêts de la Couronne, juridiquement constituées en zones de gestion de ressources (Resource Management Zones [RMZ]) en vertu de la Forest Practices Code of British Columbia Act (figure 6). Le plan de gestion est toujours en vigueur aujourd’hui (2003) et les paragraphes qui suivent en décrivent les dispositions.

Les zones spéciales de gestion des ressources sont séparées par une distance maximale de 20 km, des limites de l'une aux limites de l’autre, afin de donner aux chouettes une chance raisonnable de passer d’une zone spéciale à l’autre. La superficie de ces zones varie et peut renfermer entre 2 et 13 centres d’activités à long terme (Long-Term Activity Centres [LTAC], d'environ 3 200 ha chacun). Chacun de ces centres d’activité est capable de soutenir un couple potentiellement reproducteur de Chouettes tachetées, soit immédiatement, soit plus tard, après le recrutement ou la remise en état de l’habitat. Selon le plan, la stabilisation à long terme -- et l’amélioration possible de la situation -- de la population de Chouettes tachetées dépend de la préservation ou de la remise en état d’au moins 67 % de l’ensemble de la zone boisée en habitat convenable (c.-à-d. des forêts de plus de 100 ans, dont les arbres ont plus de 19,4 m, et qui sont situées à une altitude inférieure à 1 370 m) dans chaque centre. Sur les 101 centres d’activités à long terme identifiés dans les zones spéciales de gestion des ressources, seulement 55 répondent actuellement à cet objectif minimal de 67 %. Le recrutement de l’habitat pour atteindre cet objectif dans les 45 autres centres, demandera peut-être encore 60 ans (Blackburn et Godwin, 2003).

Le Plan de gestion de la Chouette tachetée confère une protection temporaire à huit autres emplacements de la Chouette tachetée, appelées centres d’activités de la matrice (Matrix Activity Centres [MAC]), qui se trouvent en tout ou en partie à l’extérieur des zones spéciales de gestion des ressources. Ces centres doivent être progressivement éliminés, sur une période de 50 ans, en y faisant des coupes à blanc limitées à un rythme similaire à celui du recrutement de l'habitat convenable dans les zones spéciales de gestion des ressources. Certains de ces centres seront toutefois éliminés plus rapidement pour répondre aux besoins des compagnies forestières qui doivent compenser les impacts associés à la création de la zone protégée du ruisseau Mehatl (Mehatl Creek Protected Area; SOMIT, 1997a).

Conformément à la décision du Cabinet, le plan de gestion ne confère aucune protection --au-delà des dispositions en vigueur de la Forest Practices Act (1995) et de la Forest and Range Practices Act (2003) -- aux emplacements de la Chouette tachetée découverts après le mois de juin 1995 et situés hors des zones spéciales de gestion des ressources, des centres d’activités de la matrice et des zones protégées. Depuis juin 1995, 19 nouveaux emplacements ont été découverts et ne bénéficient d’aucune protection. Quatorze d’entre eux se trouvent au nord, au-delà l’aire couverte par le plan de gestion, dont huit dans la circonscription forestière des Cascades (Blackburn et Godwin, 2003). Les 5 autres se trouvent dans les limites actuelles du territoire régit par le plan de gestion de la Chouette tachetée, mais à l’extérieur des zones spéciales de gestion des ressources et des centres d’activités de la matrice existants.

Le Plan de gestion de la Chouette tachetée devait être désigné plan de niveau supérieur (Higher Level Plan) en vertu de la Forest Practices Code of British Columbia Act, mais cela n'a pas été réalisé. Néanmoins, le plan est en grande partie appliqué par les compagnies forestières (Blackburn et Godwin, 2003).

Figure 6. Portée du Plan de gestion de la Chouette tachetée.

Figure 6. Portée du Plan de gestion de la Chouette tachetée.

 

18.1.4 Analyse du Plan de gestion de la Chouette tachetée

Les premiers examens du plan de gestion de la Chouette tachetée ont donné lieu à des appréciations mitigées. L’un d’eux laisse entendre que l’espèce disparaîtra de la Colombie-Britannique (Hodum et Harrison, 1997); un autre affirme que la population se stabiliserait même en l’absence d’un plan de gestion (Demarchi, 1998). Le plan de gestion de 1997 n’a pas été approuvé à titre de plan national de rétablissement de l’espèce par l’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée, qui jugeait que la probabilité visée pour l’amélioration de la conservation de l’espèce était trop faible.

Le plan établit à 60 % la probabilité d’une stabilisation de la population de Chouettes tachetées ou même d’une amélioration de sa situation à long terme, mais reconnaît par ailleurs qu’elle devrait continuer de décliner au cours des 20 à 30 ans suivant sa mise en œuvre. Or la rapidité du déclin des effectifs au cours de la dernière décennie et la possibilité d’une disparition imminente de l’espèce en l’absence d'efforts additionnels de rétablissement (Blackburn et al., 2002) font ressortir la nécessité de réévaluer le plan de gestion actuel et d’envisager de nouvelles approches pour gérer les chouettes et leurs habitats. Par conséquent, l’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée a commencé à réévaluer le plan et continuera de le faire tout au long du processus de rétablissement.

18.1.5 Inventaire et suivi

Dans les années 1990 et au début des années 2000, divers inventaires ont été réalisés (dans la mesure où les ressources le permettaient) pour déterminer le domaine vital, l’aire de répartition et l’abondance des Chouettes tachetées en Colombie-Britannique, de même que pour faciliter la prise des décisions relatives à la gestion des ressources. Lorsque cela était possible, on a évalué la reproduction et fait des recherches pour localiser des sites de nidification. En 1998, des biologistes du gouvernement provincial ont commencé à baguer des Chouettes tachetées afin d’identifier les individus et d'effectuer le suivi de leurs déplacements et de leur mode d’occupation de l’habitat. Entre 1998 et 1999, on a fixé des émetteurs sur plusieurs couples reproducteurs afin d'effectuer le suivi, de façon opportuniste, des tailles de l'habitat utilisé et de leur domaine vital. Des comptes rendus sur la situation générale de la Chouette tachetée (SOMIT, 1999; Blackburn et Godwin, 2003) et sur les tendances et les perspectives d’avenir de la population (Blackburn et al., 2002) ont été rédigés dernièrement. Enfin, en septembre 2003, on a installé des émetteurs radio sur trois juvéniles ayant quitté le nid afin de déterminer leurs mouvements de dispersion et leur survie pendant l’hiver.

18.1.6 Cartographie et modélisation

Les biologistes du Ministry of Water, Land and Air Protection ont mis au point des modèles de l’habitat utilisant le Système d'information géographique (SIG) afin de mieux identifier l’habitat convenable, les problèmes de connectivité et les nouveaux secteurs à recenser, ainsi qu'aider à hausser le niveau de planification de l’habitat de la Chouette tachetée. Des cartes d’habitat ont ainsi été produites, mais sont en-cours de production. L’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée élabore également un modèle démographique et un modèle de disponibilité de l’habitat.

18.1.7 Code de pratiques forestières (Forest Practices Code)

Le code de pratiques forestières, s'appuyant sur la Forest Practices Code of British Columbia Act, comporte des dispositions prévoyant le maintien de certains pourcentages de forêts anciennes (Province of British Columbia, 1995a) et la conservation de l’habitat riverain (Province of British Columbia, 1995b) dans le paysage. La Forest Practices Code Act est actuellement en voie d'être remplacée par la nouvelle Forest and Range Practices Act, qui contient des dispositions permettant la désignation légale de zones protégées, telles les aires d’hivernage des ongulés (Ungulate Winter Ranges). Bien qu’elles ne soient pas assez vastes pour protéger le territoire d’une chouette, ces zones pourraient conférer une certaine protection à quelques habitats ou caractéristiques d’habitat importants, et faciliter ainsi la gestion d'ensemble de l’espèce. Le code de pratiques forestières renferme également les rapports de la stratégie de gestion des espèces sauvages désignées (Identified Wildlife Management Strategy [IWMS]), qui visent la conservation de l’habitat des espèces sauvages en péril des activités réalisées dans les forêts et parcours naturels.

18.1.8 Stratégie de gestion des espèces sauvages désignées (Identified Wildlife Management Strategy [IWMS])

Dans le cadre du code de pratiques forestières, une stratégie de gestion des espèces sauvages désignées a été adoptée pour les espèces exigeant des mesures de protection de l'habitat plus importantes que celles prévues par les dispositions du code de pratiques forestières (p. ex. zones de gestion des forêts anciennes [Old-growth Management Areas]). Un rapport préliminaire sur la Chouette tachetée a été rédigé pour la version 2 de la stratégie de gestion des espèces sauvages désignées. Suivant la stratégie, un nombre limité de zones d’habitat faunique (Wildlife Habitat Areas) peuvent être créées dans les forêts de la Couronne provinciale et/ou les parcours naturels, y compris dans les zones non couvertes par le Plan de gestion de la Chouette tachetée (Province of British Columbia, 2003). Les zones d’habitat faunique de taille et de qualité suffisantes pourraient conférer une protection aux territoires des chouettes.

18.1.9 Plan de gestion des terres et des ressources (Land and Resource Management Plan [LRMP]) des Cascades

Un plan de gestion des terres et des ressources est en cours d’élaboration pour la circonscription forestière des Cascades. Des relevés récents ont permis de découvrir, dans la circonscription, des sites actifs de Chouette tachetée qui ne sont pas protégés par le plan de gestion actuel. En conséquence, l'espèce ainsi que ses besoins en matière d’habitat font maintenant partie des enjeux concernant la faune dont ce plan de gestion des terres et des ressources tient compte. Une fois approuvé par le gouvernement, ce plan fournira à ce dernier un mécanisme permettant d’intervenir dans les dossiers concernant l’habitat de la Chouette tachetée.

18.1.10 Rapports de situation sur la Chouette tachetée

En 1986, le COSEPAC a, pour la première fois, désigné la Chouette tachetée comme une espèce en voie de disparition au Canada (Campbell et Campbell, 1986). Ce statut a été confirmé en 1999, en se fondant sur une mise à jour du rapport de situation du COSEPAC (Kirk, 1999). En raison des exigences à la Loi sur les espèces en péril du fédéral, toutes les désignations du COSEPAC ont réévalués en 2000. La réévaluation de la Chouette tachetée a de nouveau été fondée sur le Rapport de situation du COSEPAC de 1999, et le statut d’espèce en voie de disparition a été confirmé. Le statut de l’espèce ne fait donc aucun doute, mais comme beaucoup de travaux importants ont été effectués récemment sur la Chouette tachetée en Colombie-Britannique et aux États-Unis, le rapport du COSEPAC avait besoin d’être mis à jour pour tenir compte des nouvelles données recueillies. En conséquence, la province travaille actuellement à une mise à jour qui devrait paraître en 2003 (Blackburn et Godwin, 2003); elle sera transmise au COSEPAC pour examen et pour étude de la possibilité d'en faire un Rapport de situation du COSEPAC une fois le document achevé.

18.1.11 Reconstitution de l’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée

En octobre 2002, à la nouvelle du déclin précipité de la Chouette tachetée, une nouvelle équipe de rétablissement a été mise sur pied pour revoir le plan de gestion en vigueur et élaborer un plan de rétablissement répondant aux exigences de la Loi sur les espèces en péril du fédéral. Le présent programme de rétablissement constitue la première étape de ce processus. Ce programme est préparé pour permettre l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action qui pourront inclure des activités d'inventaire, de recherche, d’accroissement de la population, d’amélioration de l’habitat et de protection de l’habitat. Ces plans d’action seront ensuite combinés au programme de rétablissement pour constituer le plan final de rétablissement de la Chouette tachetée au Canada.

18.1.12 Recommandations de gestion provisoires de 2003 de l’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée

Peu de temps après la reconstitution de l’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée en octobre 2002, le gouvernement provincial lui a demandé de formuler des recommandations provisoires basées sur les meilleurs renseignements scientifiques disponibles à l’époque. L’équipe de rétablissement a remis des recommandations provisoires au gouvernement en janvier 2003 (annexe 1). Ces recommandations traitent des besoins immédiats en matière d’inventaire, de recherche, de gestion des oiseaux en captivité, et d’amélioration et de protection de l’habitat.

Le gouvernement a pris ces recommandations en délibéré et envisage de mettre en place des mesures provisoires pour la Chouette tachetée mais aucune décision n’avait encore été prise en novembre 2003.

18.1.13 Mesures adoptées récemment par l’industrie

Deux compagnies forestières détenant des concessions dans des forêts de la Couronne situées dans l’aire de répartition de la Chouette tachetée (International Forest Products Limited, en octobre 2002, et Canadian Forest Products, en janvier 2003) ont volontairement reporté la coupe du bois dans les zones spéciales de gestion des ressources pour répondre aux préoccupations suscitées par la situation de la chouette. Elles attendent que le gouvernement ait adopté des mesures ou donné des directives avant de décider de la durée de l'interruption de leurs opérations.

18.1.14 Capture et garde en captivité de chouettes juvéniles durant l'hiver

Un essai de capture et de garde en captivité d'une chouette juvénile durant l'hiver a été effectué au cours de l’hiver 2002-2003. L’oiseau a été élevé tout l’hiver avec succès, puis relâché dans la nature muni d’un émetteur radio le 16 avril 2003. Avant d’être relâché, il a été vacciné contre le virus du Nil occidental par mesure de précaution. La chouette a par la suite fait l’objet d’un suivi régulier et a été recapturée le 15 mai pour une évaluation de son état. On a malheureusement, constaté qu’elle avait perdu plus de 30 % de son poids et qu’elle était en très mauvais état. On l’a ramené en captivité pour tenter de la remettre sur pied, mais elle est morte le jour suivant, apparemment de malnutrition. Cette expérience a permis de recueillir de précieux renseignements qui seront utilisés pour améliorer toute tentative future.

 

18.2 Énoncé sur les dates d'échéances des plans d’action

Le présent programme de rétablissement donne un aperçu des nombreuses mesures de rétablissement. L’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée prévoit utiliser les renseignements de ce programme pour orienter l’élaboration des plans d’action. Ces plans d’action, une fois combinés au programme de rétablissement, constitueront l’ensemble du plan de rétablissement de la Chouette tachetée. Les plans d’action et l’ébauche du plan de rétablissement seront complétés à l'intérieur de l'année qui suivra la publication du programme de rétablissement. On s’efforcera toutefois d’achever la totalité, ou du moins une partie, de ces plans plus tôt, pour pouvoir mettre en œuvre les mesures de rétablissement qui s’imposent. Les plans d’action canadiens pour le rétablissement de la Chouette tachetée devront compléter l'analyse socio-économique lorsqu'il y a lieu (p. ex. plans d’action pour l’habitat et pour la population).

  1. Plan d’action pour l’habitat : Définir les habitats de survie et de rétablissement, revoir et évaluer l’efficacité du plan de gestion de la chouette tachetée, et fournir des recommandations de mesures de rétablissement de l’habitat supplémentaires (à l'intérieur de l'année qui suivra la publication du programme de rétablissement).
  2. Plan d’action pour l’inventaire de la population : Exposer les grandes lignes des exigences nécessaires en matière d’inventaire de la population pour soutenir les besoins de rétablissement, dont l’inventaire et le suivi de l'occupation, les tendances de la population et les relevés en vue de découvrir de nouveaux territoires (à l'intérieur de l'année qui suivra la publication du programme de rétablissement)
  3. Plan d’action pour l’accroissement de la population : Fournir la justification, les protocoles et les mesures recommandées concernant l’élevage en captivité, la garde hivernale et le déplacement des oiseaux (à l'intérieur de l'année qui suivra la publication du programme de rétablissement). Les décisions concernant les activités d’accroissement de la population devront être prises rapidement pour répondre à tout besoin de procéder immédiatement à des activités de capture. Il peut s'avérer possible de combiner les plans d’inventaire et d’accroissement de la population en un seul plan d’action pour la population.
  4. Plan d’action pour la recherche : Fournir lesdétails et d’autres recommandations au sujet d’éventuels projets de recherche (à l'intérieur de l'année qui suivra la publication du programme de rétablissement). On a déjà dressé une liste provisoire (annexe 2) qui sera modifiée au besoin et servira à classer et à orienter les activités de recherche jusqu'à l’achèvement du plan d’action pour la recherche.
  5. Plan d’action pour le financement : Fournir les ressources nécessaires aux activités recommandées en matière d’inventaire, d’habitat, de recherche et d’accroissement de la population. La date cible pour la production du plan est mars 2005, mais les efforts reliés au financement doivent être soutenus. Une proposition visant à créer une société sans but lucratif pour garnir le fonds de rétablissement, présentée en février 2003 par I. Blackburn, est en cours d’examen (annexe 3).
  6. Autres plans d’action pour le rétablissement :L’équipe de rétablissement de la Chouette tachetée est consciente qu’une fois ce programme de rétablissement rendu public et les travaux concernant les plans d’action mentionnés ci-dessus débutés, d’autres mesures de rétablissement pourraient s’avérer nécessaires. Le cas échéant, ces mesures seront intégrées au plan de rétablissement, assorties de l'échéancier prévoyant leur achèvement à l'intérieur de l'année qui suivra la publication du programme de rétablissement

 

18.3 Évaluation

Plusieurs mesures de rendement, dont le calendrier d’exécution devra être établi dans les plans d’action pour le rétablissement, serviront à évaluer le succès du programme de rétablissement :

  1. Prévention de la disparition de la Chouette tachetée de la Colombie-Britannique.
  2. Prévention de toute diminution supplémentaire de l’aire de répartition de la Chouette tachetée du Nord.
  3. Conservation d’une quantité d’habitat suffisante pour maintenir une population viable. Pour évaluer le succès de cet objectif, il faudra préciser la quantité d’habitat nécessaire pour maintenir le nombre de chouettes visé (250 adultes).
  4. Nombre de nouveaux territoires occupés non protégés ayant obtenu une protection.
  5. Préparation, dans les délais proposés, des plans d’action pour la conservation de l’habitat, l’inventaire, la recherche, l’accroissement de la population et le financement.
  6. Utilisation des méthodes de sylviculture pour accélérer le recrutement de l’habitat. À cette fin, il faudra évaluer les traitements sylvicoles vraiment utilisés, et donc faire à la fois une vérification et une évaluation de l’efficacité.
  7. Évaluation, de toute méthode d’accroissement de la population utilisée, notamment évaluation des changements dans le nombre de juvéniles recrutés dans la population et du nombre de chouettes vivant à l’état sauvage.
  8. Amorce d’une recherche sur les enjeux essentiels définis dans le plan d’action pour la recherche.

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