Programme de rétablissement du Pluvier siffleur (Charadrius melodus melodus) au Canada [proposition] - 2012
Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement
- Préface
- Remerciements
- Sommaire
- Résumé du caractère réalisable du rétablissement
- 1. Évaluation de l’espèce par le COSEPAC
- 2. Information sur la situation de l’espèce
- 3. Information sur l’espèce
- 4. Menaces
- 5. Objectifs en matière de population et de répartition
- 6. Stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs
- 7. Habitat essentiel
- 8. Mesure des progrès
- 9. Énoncé sur les plans d’action
- 10. Références
- Annexe A : Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées
- Annexe B : Lacunes dans les connaissances en vue du rétablissement
- Annexe C : Sites de l’est du Canada désignés comme habitat essentiel du pluvier siffleur, sous-espèce melodus
Programme de rétablissement du Pluvier siffleur (Charadrius melodus melodus) au Canada [PROPOSITION] - 2012
Pluvier siffleur, sous-espèce melodus
Référence recommandée :
Environnement Canada. 2012. Programme de rétablissement du Pluvier siffleur (Charadrius melodus melodus) au Canada [Proposition], Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, v + 32 p.
Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.
Illustration de la couverture: John Chardine © 2010
Also available in English under the title
"Recovery Strategy for the Piping Plover (Charadrius melodus melodus) in Canada [Proposed]"
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2012. Tous droits réservés.
ISBN
No de catalogue
En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d’ici cinq ans.
Le ministre de l’Environnement et le ministre responsable de l’Agence Parcs Canada sont les ministres compétents pour le rétablissement de la sous-espèce melodus du Pluvier siffleur et ont élaboré le présent programme, conformément à l’article 37 de la LEP. Ce programme a été préparé en collaboration avec les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, et de Québec, aussi les groupes autochtones, et l’Équipe de rétablissement du Pluvier siffleur de l’est du Canada, en vertu du paragraphe 39 (1) de la LEP.
La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada et l’Agence Parcs Canada ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de la sous-espèce melodus du Pluvier siffleur et de l’ensemble de la société canadienne.
Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada et l’Agence Parcs Canada et d’autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.
Le présent programme a été élaboré par l’Unité du rétablissement des espèces en péril de l’Atlantique, du Service canadien de la faune, Environnement Canada, avec le soutien du Service canadien de la faune de la Région du Québec et grâce aux précieux conseils et commentaires fournis par l’Équipe de rétablissement du Pluvier siffleur de l’est du Canada.
Le Pluvier siffleur (Charadrius melodus melodus) est inscrit à titre d’espèce en voie de disparition au Canada en vertu de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril et comme espèce menacée (Threatened) aux États-Unis en vertu de l’Endangered Species Act de ce pays. Au Canada, la sous-espèce melodus est présente au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et au Québec. Selon la dernière estimation réalisée dans le cadre du recensement international du Pluvier siffleur (International Piping Plover Census) de 2006, la population nord-américaine de C. m. melodus comptait 3 323 adultes, dont 460 (14 %) étaient au Canada (Goossen et Amirault-Langlais, 2009). En dépit de l’importance des initiatives de conservation mises en œuvre dans l’ensemble de l’aire de répartition de la sous-espèce, l’existence de menaces continues liées à la prédation, à la perte et à la dégradation de l’habitat et aux perturbations anthropiques continue de créer des obstacles à l’atteinte des objectifs en matière de population. Dans de nombreuses compétences, le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, est maintenant considéré comme une espèce qui dépend des mesures de gestion dont elle est l’objet.
Le rétablissement du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, est considéré comme possible.
Les objectifs à court terme en matière de population visent à atteindre et à maintenir une population régionale de 255 couples et une productivité annuelle de 1,65 jeune ayant pris le premier envol par couple territorial. Les objectifs à long terme consistent à augmenter à 310 couples la population de l’est du Canada, lesquels sont répartis comme suit : Nouveau-Brunswick – 105, Terre-Neuve-et-Labrador – 30, Nouvelle-Écosse – 60, Île-du-Prince-Édouard – 60, et Québec – 55. Dans son plan de rétablissement révisé pour la population de Pluviers siffleurs (Charadrius melodus) de la côte de l’Atlantique (U.S. Fish and Wildlife Service, 1996), le U.S. Fish and Wildlife Service a établi un objectif démographique de 800 adultes (400 couples) pour les 4 provinces de l’Atlantique et le Québec. Si l’objectif démographique à long terme du présent programme de rétablissement – 620 adultes – est atteint, une évaluation de la possibilité de parvenir à l’objectif fixé par les États-Unis sera réalisée parallèlement à une évaluation de la capacité de charge et de la disponibilité de l’habitat.
Les stratégies générales suivantes sont recommandées pour lutter contre les menaces qui pèsent sur le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus : garantir un habitat convenable suffisant pour atteindre les objectifs en matière de population; réduire la prédation; réduire les perturbations anthropiques; réduire au minimum les impacts des conditions météorologiques défavorables; réduire au minimum l’effet des facteurs de mortalité qui sont mal compris; combler les principales lacunes dans les connaissances en vue du rétablissement; et effectuer le suivi de la population.
L’habitat essentiel est entièrement désigné dans le présent programme. Tout site où il y a un habitat convenable (défini dans la section sur les principales caractéristiques de l’habitat), occupé par au moins un couple nicheur de Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, pendant au moins une année depuis 1991 (l’année de la première enquête complète), est considéré comme un habitat essentiel en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
Un plan d’action sera élaboré pour répondre aux exigences de la Loi sur les espèces en péril et sera terminé dans les deux années suivant la publication de la version définitive du présent programme de rétablissement qui sera affiché dans le Registre public des espèces en péril.
Le rétablissement du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, est considéré comme possible, pour les motifs présentés par le Gouvernement du Canada (2009). Les quatre questions suivantes ont été examinées :
Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance. Oui.
De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat. Oui.
Les principales menaces pesant sur l’espèce ou son habitat (y compris les menaces à l’extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées. Oui.
- Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.
Les organismes de l’est du Canada adoptent des approches de gestion semblables à celles préconisées par d’autres compétences, et ces approches ont entraîné des augmentations considérables des populations ailleurs. Ainsi, entre 1991 et 2006, la population de la côte Atlantique des États-Unis a augmenté de 95 %, et la population de la sous-espèce circumcinctus des Grands Lacs, de 175 %. L’atteinte des objectifs du rétablissement recommandés demanderait une hausse de 19 % par rapport aux niveaux démographiques de 2008. Les succès enregistrés ailleurs dans le cadre des programmes semblables laissent croire qu’une telle augmentation de la population est réalisable. Bien que les mesures de conservation adoptées ailleurs aient porté fruit, le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, est maintenant considéré comme dépendant des mesures de gestion sur la côte Atlantique (U.S. Fish and Wildlife Service, 1996).
Les partenariats officiels et officieux avec l’industrie, les scientifiques, les administrations municipales, les gouvernements fédéral et provinciaux, les organismes de conservation, les propriétaires fonciers et le public contribueront à accomplir le rétablissement et la conservation à long terme du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus.
Date de l'évaluation : Mai 2001
Nom commun (population) : Pluvier siffleur, sous-espèce melodus
Nom scientifique : Charadrius melodus melodus
Statut selon le COSEPAC : En voie de disparition
Justification de la désignation : Le nombre d'individus de cette sous-espèce qui se reproduisent au Canada est petit. La qualité de l'habitat de reproduction est à la baisse et la prédation et les autres perturbations limitent le succès de reproduction. Aucune augmentation importante du nombre de couples reproducteurs ne s'est produite, malgré de sérieuses initiatives de conservation.
Présence au Canada : Québec, Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard
Historique du statut selon le COSEPAC : L'espèce a été considérée comme une unité et a été désignée « menacée » en avril 1978. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en avril 1985. En mai 2001, l'espèce a été réexaminée et divisée en deux groupes selon les sous-espèces. La sous-espèce melodus a été désignée « en voie de disparition » en mai 2001.
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, est inscrit à titre d’espèce en voie de disparition à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. La sous-espèce se trouve également le long de la côte Atlantique des États-Unis, où elle est inscrite comme espèce menacée (Threatened) en vertu de l’Endangered Species Act. Le Pluvier siffleur est inscrit comme espèce en voie de disparition (Endangered) en vertu de la législation du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse, et comme espèce menacée en vertu de la législation du Québec. L’Île-du-Prince-Édouard revoit actuellement la situation de l’espèce.
Malgré les programmes de conservation mis en œuvre dans tout l’est du Canada, les effectifs régionaux du Pluvier siffleur ont connu un déclin au cours de la période visée par les 4 recensements internationaux menés de 1991 à 2006 (-10 %).
Un programme de recherche en matière de baguage a été mené dans l’est du Canada (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard et Québec) entre 1998 et 2003 afin d’obtenir l’information nécessaire au calcul des paramètres démographiques pour la population régionale. La modélisation de la population fondée sur ces données a fait ressortir des tendances et des prévisions intéressantes (Calvert, 2004). Ainsi, même si la sous-population du golfe du Saint-Laurent compte un plus grand nombre d’individus, le modèle laisse entendre que cette sous-population connaît actuellement un déclin (-3,5 % par année). Les prévisions indiquaient que cette sous-population chuterait par rapport à son niveau actuel jusqu’à atteindre « une centaine d’adultes seulement au cours des 40 prochaines années ». Inversement, il était prévu que la sous-population du sud de la Nouvelle-Écosse demeurerait stable ou connaîtrait même une légère hausse (+0,5 % par année). Ainsi, cette sous-population devait connaître une légère croissance au fil du temps. Il convient toutefois de faire preuve de prudence dans l’interprétation de ces résultats, car il n’a pas été possible d’établir avec certitude si l’une ou l’autre de ces sous-populations était en hausse, en déclin ou stable. Les paramètres démographiques utilisés dans l’élaboration des modèles étaient fondés sur les résultats de l’étude de bagage relativement brève, et certaines portions de l’aire de répartition (en particulier les secteurs éloignés) pourraient avoir été sous-représentées. En outre, les données sur les populations indiquent que la sous-population du golfe du Saint-Laurent a augmenté, alors que le groupe du sud de la Nouvelle-Écosse le groupe a connu un déclin depuis la fin de la période d’étude de bagage.
Le Pluvier siffleur (Charadrius melodus) est un petit oiseau de rivage au corps trapu qui dépend de sa coloration cryptique (adultes, jeunes et œufs) pour échapper à ses prédateurs. Son plumage dorsal va de gris pâle à brun pâle, ressemblant à la couleur du sable sec, tandis que celui de son ventre est blanc. Son bec est court et orange, avec l’extrémité noire. Les adultes pèsent entre 43 et 63 g, et la longueur totale de leur corps est de 17 à 18 cm. Le Pluvier siffleur peut se reproduire dès l’âge de un an.
Le Pluvier siffleur ne niche qu’en Amérique du Nord. Deux populations, connues comme étant deux sous-espèces distinctes, sont présentes au Canada : la population de l’est du Canada (sous-espèce melodus ) et la population des Prairies et des Grands Lacs (sous-espèce circumcinctus). Le présent programme de rétablissement vise uniquement la sous-espèce Charadrius melodus melodus (figure 1).
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, atteint habituellement les territoires de nidification entre la fin mars et le début mai. L’éclosion des œufs peut s’amorcer à la fin mai, au début juin ou survenir plus tard, selon la date à laquelle la nidification a débuté. La construction du nid peut se faire à n’importe quel moment entre l’arrivée des oiseaux sur le territoire de nidification et la mi-juillet, et peut occasionnellement être amorcée après cette date. Les Pluviers siffleurs entreprennent leur migration vers les territoires d’hivernage entre le début et le milieu de juillet. La majeure partie de la population a quitté le Canada au début du mois de septembre.
La couvée comprend généralement 4 œufs; cependant, elle peut compter moins d’œufs, le plus souvent dans les cas de tentatives de renidification. Des couvées de 5 œufs sont parfois produites. Les œufs éclosent après une incubation de 26 à 28 jours, et les jeunes peuvent voler de 25 à 28 jours après l’éclosion. Les jeunes sont précoces et quittent habituellement le nid dans les heures qui suivent l’éclosion. Ils peuvent s’alimenter seuls peu de temps après avoir quitté le nid. Le Pluvier siffleur de la sous-espèce melodus produit généralement une couvée par année, mais il peut en produire une deuxième si la première est détruite. La durée de vie normale des oiseaux une fois qu’ils ont atteint l’âge adulte est de 8 à 11 ans (Haig, 1992).
Il semble exister deux sous-populations ou groupes distincts de C. m. melodus : le premier groupe se trouve dans le sud de la Nouvelle-Écosse, et le deuxième groupe, dans le golfe du Saint-Laurent (Service canadiene de la faune – Region de làtlantique, données inédites). Il semble y avoir un échange génétique limité entre la sous-population de la côte Atlantique des États-Unis et le groupe du golfe du Saint-Laurent. Cependant, il semble que le groupe du sud de la Nouvelle-Écosse soit à l’heure actuelle isolé de ces deux zones. Les taux de survie des adultes sont comparables chez les deux sous-populations : 72 % chez la population du golfe du Saint-Laurent, et 73 % chez celle du sud de la Nouvelle-Écosse (Calvert, 2004). Les taux de survie des juvéniles après l’envol sont cependant plus faibles dans le golfe du Saint-Laurent (34 %) que dans le sud de la Nouvelle-Écosse (53 %). Bien que les taux de survie des adultes soient comparables à ceux calculés pour la population de la côte Atlantique des États-Unis (75 %), les taux de survie des juvéniles de la population du golfe du Saint-Laurent sont nettement plus faibles que ceux observés chez la population du Massachusetts (48 %), la population voisine la plus proche (U.S. Fish and Wildlife Service, 1996).
Selon les estimations du recensement international du Pluvier siffleur de 2006, la population reproductrice mondiale du Pluvier siffleur (C. melodus) comptait 8 092 individus (Elliott-Smith et al., 2009). Au cours du recensement de 2006, la population canadienne de C. m. melodus était estimée à 460 adultes (Goossen et Amirault-Langlais, 2009), ou représentait 21 % du total national d’individus des populations nicheuses de C. m. melodus et de C. m. circumcinctus (2 164) et 6 % du total d’individus de la population nord-américaine de C. m. melodus et de C. m. circumcinctus (Elliott-Smith et al., 2009). Les recensements annuels des populations sont actuellement menés régulièrement dans la plupart des régions de l’est du Canada. En 2008, la population de Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, adultes a été estimée à environ 511 adultes, dont 250 couples reproducteurs (à la fin de l’année).
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, niche dans les régions côtières de Terre-Neuve (côte sud-ouest), du Québec (Îles-de-la-Madeleine), de la Nouvelle-Écosse (sud de la côte Atlantique, quelques plages le long du détroit de Northumberland, île du Cap-Breton), de l’Île-du-Prince-Édouard (le long de la côte du golfe du Saint-Laurent) et du Nouveau-Brunswick (côte du golfe du Saint-Laurent et du détroit de Northumberland). La figure 1 présente l’aire de nidification actuelle connue du Pluvier siffleur dans l’est du Canada.
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, hiverne le long de la côte Atlantique du sud des États-Unis ainsi que dans les Caraïbes. Des pluviers bagués dans l’est du Canada ont été observés en hiver en Caroline du Nord et en Caroline du Sud, en Géorgie et en Floride, dans les Bahamas et à Cuba (Gratto-Trevor, comm. pers., et Amirault-Langlais, en préparation).
Figure 1 – Sites de l’est du Canada désignés comme habitat essentiel du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus.
Le Pluvier siffleur a besoin d’habitats particuliers pour nicher, élever les jeunes, se nourrir et hiverner avec succès. Ses besoins en matière d’habitat pour le rassemblement et la migration ne sont pas bien connus, mais il semble que le Pluvier siffleur fasse preuve d’une plus grande souplesse dans l’utilisation de son habitat durant ces périodes de l’année.
Description générale de l’habitat
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, niche sur de larges plages de sable, de gravier ou de galets, des flèches de sable d’îles barrières ou des péninsules en régions côtières marines. Comme site de nidification, il affiche une préférence pour l’habitat de début de succession, le plus souvent celui qui est dépourvu de végétation dense. Des aires d’alimentation doivent être disponibles à l’échelle locale, de façon à ce que les jeunes qui ne volent pas puissent y avoir accès. Une description plus détaillée des besoins en matière d’habitat est présentée dans le rapport de situation sur le Pluvier siffleur (Boyne, 2001).
L’emplacement et les caractéristiques particulières des plages de nidification dans l’est du Canada sont bien documentés (Amirault et al., 1997; Waddell, 2000; Boates et al., 1994). Les caractéristiques particulières de ces plages de nidification et leur importance pour l’alimentation, l’élevage des jeunes et le rassemblement sont examinées en détail dans les sections qui suivent.
Processus écologiques
Le succès de nidification du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus dépend du maintien de l’habitat de début de succession qui se caractérise par des zones ouvertes de sable, de gravier ou de galets parsemés de coquillages et présentant un couvert végétal faible ou épars. Des processus écologiques naturels, comme l’affouillement glacial, les tempêtes et les marées hautes extrêmes, favorisent le maintien d’un tel habitat. Les pointes des flèches de sable ou les sites se trouvant près de chenaux sont particulièrement vulnérables aux événements naturels extrêmes qui empêchent l’établissement d’un couvert végétal et qui entraînent la redistribution du substrat de nidification sur les plages. Ces zones constituent les sites de nidification préférés du Pluvier siffleur. Le maintien des processus écologiques naturels le long du littoral joue un rôle essentiel dans la protection des aires de nidification.
Habitat de nidification
L’habitat de nidification du Pluvier siffleur désigne les composantes de l’habitat où se trouvent les sites de nidification. Pour la nidification, le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, choisit généralement les portions les plus larges des plages. Il niche rarement dans les zones de sable pur et recherche plutôt des secteurs sablonneux présentant une végétation éparse ou suffisamment de gravier, de cailloux, de galets, de fragments de coquillages, de varech (algues séchées généralement déposées par l’action des tempêtes, des marées ou des vagues au-dessus de la limite moyenne des hautes eaux) ou d’autres débris pour fournir un camouflage aux oiseaux durant la période d’incubation et rendre les nids difficilement visibles pour les prédateurs (Flemming et al., 1992). L’importance des perturbations anthropiques peut influer sur le caractère convenable des sites.
Le Pluvier siffleur choisit souvent des sites ennoyés par les tempêtes hivernales pour la nidification, car les plages y restent en début de succession. L’habitat de nidification typique se trouve souvent sur des plages continentales ou des îles barrières, des flèches de sable, des barres de sable ou d’autres secteurs possédant les caractéristiques de l’habitat convenable. Cet habitat est important, car il permet aux adultes et aux jeunes d’avoir facilement accès aux sites d’alimentation situés en bordure des lagunes ou des baies, où se trouvent les ressources alimentaires abondantes.
Habitat d’élevage des jeunes
L’habitat d’élevage des jeunes du Pluvier siffleur désigne les composantes de l’habitat vers lesquelles les adultes dirigent généralement les jeunes après l’éclosion. Cet habitat fournit aux pluviers les éléments nécessaires à l’alimentation, un refuge contre les marées hautes, des endroits où les oiseaux peuvent se cacher pour échapper aux perturbations anthropiques ou à leurs prédateurs, et une protection contre les intempéries (vent, pluie) (les abris complètent la protection fournie par les parents).
L’habitat d’élevage des jeunes doit se situer à une distance appropriée du site de nidification, car les jeunes qui ne volent pas doivent pouvoir y accéder. Les jeunes peuvent s’éloigner considérablement de l’endroit où se situe le nid. Les observations provenant de diverses études menées aux États-Unis montrent en effet que les jeunes peuvent s’éloigner à plusieurs centaines de mètres de leur nid (U.S. Fish and Wildlife Service, 1996). Des données préliminaires donnent à croire qu’il en est de même dans l’est du Canada (Amirault-Langlais et Shaffer, données inédites). La distance moyenne parcourue par 25 jeunes s’élevait à 165 m (minimum 0 m du nid; maximum 702,7 m du nid). Les très jeunes pluviers demeurent généralement plus près du nid que leurs ainés juvéniles, qui sont plus mobiles et qui peuvent s’éloigner du nid de plusieurs kilomètres pour atteindre des sites d’alimentation de qualité. Les adultes privilégient les mêmes sites d’alimentation que les jeunes (de plus amples renseignements sont présentés à la section Habitat d’alimentation). Des taux de survie des jeunes plus élevés ont été observés dans les secteurs où les jeunes pouvaient accéder à des battures intérieures ou des battures de baies (Loegering et Fraser, 1995). L’accès à ces sites d’alimentation importants est facilité par les passages qui se forment parfois à travers les cordons littoraux durant les tempêtes hivernales.
Les autres éléments importants pour l’habitat d’élevage des jeunes sont les pièces de bois de grève, le varech, les grosses pierres et autres objets pouvant fournir aux jeunes un abri contre la pluie, le vent et le sable soufflé par le vent. Ces structures peuvent également être utilisées par les adultes aux mêmes fins. Les jeunes pluviers comptent sur l’abri fourni par le corps de leurs parents pour se réchauffer durant les épisodes de temps froid ou pour se protéger de la chaleur durant les canicules. Toutefois, les juvéniles plus âgés qui sont moins souvent couvés par les parents, peuvent exploiter de façon croissante ces composantes de l’habitat pour s’abriter des intempéries. Les jeunes pluviers dépendent également des dunes à végétation éparse pour s’abriter des marées hautes ou pour échapper aux prédateurs potentiels ou aux perturbations anthropiques. Les dunes à végétation dense ne sont pas efficaces, car les jeunes sont incapables d’y pénétrer et de s’y déplacer librement.
Habitat d’alimentation
L’habitat d’alimentation du Pluvier siffleur désigne les composantes de l’habitat utilisées par les adultes et les jeunes pour se nourrir.
L’habitat dans lequel les jeunes qui ne volent pas encore recherchent leur nourriture chevauche les aires d’élevage et les aires d’alimentation des adultes. Les sites d’alimentation des jeunes doivent se trouver à une distance de marche du nid, car les jeunes ne peuvent voler avant l’âge d’environ 25 jours. Les Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, juvéniles s’alimentent au-delà de la limite moyenne des hautes eaux dans les zones intertidales marines ou dans celles des baies, ainsi que dans des secteurs de sable exposé, des vasières et des platiers algaires. Les étangs éphémères et les secteurs de varech constituent d’excellentes aires d’alimentation. Les juvéniles peuvent parcourir des distances importantes (plusieurs kilomètres) pour accéder à une aire d’alimentation de qualité. Il n’est pas rare que les jeunes exploitent un grand nombre de sites d’alimentation à l’intérieur du territoire d’un couple nicheur, y compris les habitats de nidification, d’élevage des jeunes et d’alimentation.
Les Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, adultes recherchent leur nourriture dans de l’habitat similaire à celui des jeunes qui ne volent pas. Ils peuvent également avoir accès à des sites d’alimentation plus éloignés de l’aire de nidification ou d’élevage des jeunes et sont souvent observés en train de survoler des chenaux ou des ruisselets pour se rendre à un site d’alimentation situé à proximité. Durant la période de migration, les sites fréquentés par les pluviers pour s’alimenter sont souvent utilisés par de nombreuses autres espèces d’oiseaux de rivage, ce qui indique une abondance des proies invertébrées.
Habitat de rassemblement et de migration
L’habitat de rassemblement et de migration du Pluvier siffleur désigne l’habitat qui est utilisé après la période de reproduction en préparation pour la migration vers les territoires d’hivernage.
Les habitudes de migration du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, ne sont pas bien connues. Les pluviers se rassemblent souvent par petits groupes sur des plages utilisées ou non pour la nidification, ce qui donne à penser que la migration s’effectue peut-être par étapes (Boyne, 2001). Comme il existe peu de plages fréquentées régulièrement par un grand nombre de Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, pendant la période de migration, il est difficile de déterminer les caractéristiques et l’importance des plages utilisées. La disponibilité de l’habitat pouvant être utilisé durant la migration ne semble pas être une limite, car l’utilisation de chacune des plages individuelles est sporadique, ce qui laisse croire que les besoins en matière d’habitat peuvent être moins particuliers à cette période de l’année.
Habitat d’hivernage
Il n’existe aucune occurrence de Pluviers siffleurs hivernant au Canada. L’habitat d’hivernage est considéré comme important, car la majeure partie du cycle vital annuel de l’espèce s’y déroule. La fidélité aux sites d’hivernage au cours d’une même année et d’une année à l’autre a été démontrée, et ces secteurs pourraient jouer un rôle clé dans l’augmentation du taux de survie des adultes.
Menace | Niveau de préoc-cupation1 | Étendue | Occurrence | Fréquence | Gravité2 | Certitude causale3 |
---|---|---|---|---|---|---|
Perte et dégradation de l’habitat | ||||||
Perturbations anthropiques | Élevé | Généralisée | Continue | Continue | Élevée | Élevée |
Aménagement côtier | Élevé | Généralisée | Continue | Continue | Élevée | Élevée |
Processus naturels | Moyen | Généralisée | Historique, courante, anticipée | Continue | Modérée | Moyenne |
Déversements d’hydrocarbures et de contaminants | Moyen | Généralisée | Anticipée | Unique | Élevée (locale) Faible (ensemble de l’aire de répartition) |
Élevée |
Changements dans la dynamique écologique (prédation) | ||||||
Prédation des adultes, des œufs et des jeunes | Élevé | Généralisée | Historique, courante, anticipée | Saisonnière | Élevée | Élevée |
Perturbation ou destruction | ||||||
Utilisation des plages à des fins récréatives | Élevé | Généralisée | Historique, courante, anticipée | Saisonnière | Élevée | Élevée |
Véhicules | Élevé | Généralisée | Historique, courante, anticipée | Saisonnière | Élevée | Élevée |
Climat et catastrophes naturelles | ||||||
Inondations et phénomènes météorologiques extrêmes | Moyen | Généralisée | Historique, courante, anticipée | Saisonnière | Moyenne | Élevée |
Pollution et processus naturels | ||||||
Déversement d’hydrocarbures | Moyen | Généralisée | Anticipée | Unique | Élevée (locale) Faible (ensemble de l’aire de répartition) |
Élevée |
Contaminants environnementaux | Faible | Inconnue | Inconnue | Inconnue | Inconnue | Faible |
1 Niveau de préoccupation : signifie que la gestion de la menace représente une préoccupation (élevée, moyenne ou faible) pour le rétablissement de l’espèce, conforme aux objectifs en matière de population et de répartition. Ce critère tient compte de l’évaluation de toute l’information figurant dans le tableau.
2 Gravité : indique l’effet à l’échelle de la population (Élevée : très grand effet sur l’ensemble de la population, modérée, faible, inconnue).
3 Certitude causale : indique le degré de preuve connu de la menace (Élevée : la preuve disponible établit un lien fort entre la menace et les pressions sur la viabilité de la population; Moyenne : il existe une corrélation entre la menace et la viabilité de la population, p. ex. une opinion d’expert; Faible : la menace est présumée ou plausible).
Les facteurs qui menacent directement la survie des individus sont, entre autres, la perte et la dégradation de l’habitat, la prédation, les perturbations anthropiques dans l’habitat de nidification, ainsi que les conditions météorologiques défavorables pendant la nidification, l’hivernage et la migration (ouragans, ondes de tempête, marées hautes extrêmes, tempêtes, périodes de froid et de pluie intenses). Les impacts des déversements d’hydrocarbures, des substances chimiques toxiques, et des blessures à l’échelle des populations ne sont pas clairement compris à l’heure actuelle. L’évaluation des menaces est fondée sur l’étendue complète de la population. Il est possible que les menaces ne soient pas distribuées en nombre égal parmi la population et que le niveau de la menace varie selon les juridictions.
L’habitat du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, est menacé par :
- les perturbations anthropiques (p. ex. les niveaux élevés d’activité humaine et l’utilisation fréquente des véhicules)
Les activités récréatives (p. ex. l’utilisation de cerfs-volants et de feux d’artifice) ne détruisent pas nécessairement physiquement l’habitat disponible, mais le niveau de perturbations qu’ils causent peut rendre les sites inutilisables et en altérer les fonctions.
- l’aménagement côtier (p. ex. la construction de développements commerciaux ou résidentiels, la construction de quais, de jetées et de structures anti-érosion, le nettoyage des plages)
Ces aménagements peuvent détruire physiquement ou altérer les fonctions d’un site et le rendre impropre à la nidification. Le nettoyage des plages entraîne l’élimination de composantes importantes de l’habitat des pluviers, comme le varech et les débris naturels, qui fournissent des aires d’alimentation et des abris en cas d’intempéries.
- les processus naturels (p. ex. l’érosion des côtes, l’élévation du niveau de la mer, les catastrophes météorologiques et l’empiètement de la végétation)
Les catastrophes météorologiques (ouragans, inondations) peuvent provoquer une érosion localisée et ainsi une perte de l’habitat et, potentiellement, la mort d’adultes et d’oisillons. Inversement, lorsque l’aménagement du littoral ou les activités requises pour l’entretien des infrastructures ne posent aucune entrave aux événements météorologiques violents, ceux-ci peuvent créer du nouvel habitat par l’addition et le dépôt de sédiments. Les événements météorologiques violents peuvent aussi maintenir l’habitat de début de succession nécessaire au succès de la nidification. Les impacts éventuels des changements climatiques sur l’habitat du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, demeurent incertains.
- les déversements d’hydrocarbures et de contaminants
Les déversements d’hydrocarbures peuvent non seulement avoir des impacts sur les oiseaux et leur habitat, mais aussi sur leurs proies invertébrées. Ce sont les oisillons incapables de voler qui ne sont pas en mesure d’accéder à des sites d’alimentation de rechange qui risquent le plus d’en ressentir les effets.
La prédation est l’un des principaux facteurs limitatifs des populations dans l’ensemble de l’aire de reproduction du Pluvier siffleur en Amérique du Nord (Goossen et al., 2002). Les taux de prédation actuels semblent plus élevés que par le passé. Un taux d’éclosion de 91 % a été enregistré dans le cadre d’une étude de 174 nids menée à Long Island entre 1937 et 1958 (Wilcox, 1959). Aucune mesure de contrôle des prédateurs n’avait été prise durant cette étude. Les estimations actuelles pour l’est du Canada laissent croire que le succès de l’éclosion est inférieur à 55 % (Amirault-Langlais, données inédites). Parmi les prédateurs connus ou soupçonnés des Pluviers siffleurs adultes, des jeunes et des œufs, citons la Corneille d’Amérique (Corvus brachyrhynchos), le renard roux (Vulpes vulpes), le Grand corbeau (Corvus corax), les mouettes et les goélands (Larus spp.), le faucon émerillon (Falco columbarius), le raton laveur (Procyon lotor), le coyote (Canis latrans), la mouffette rayée (Mephitis mephitis), l’hermine (Mustela erminea), le vison d’Amérique (Mustela vison), les chiens domestiques et les chats féraux. Les activités anthropiques et les pratiques d’utilisation des terres ont entraîné une augmentation artificielle des populations de prédateurs (Raithel, 1984, in Melvin et al., 1991). Ces prédateurs peuvent chasser ou occasionnellement prendre des Pluviers siffleurs adultes, des jeunes ou des œufs. L’augmentation de la pression attribuable à la prédation peut avoir des impacts néfastes pour les populations de Pluviers siffleurs (Burger, 1987; U.S. Fish and Wildlife Service, 1996).
Un grand nombre d’activités anthropiques sont des sources de perturbations pour le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus. Les perturbations modifient généralement les comportements normaux de nidification et d’alimentation. Les perturbations anthropiques comprennent la circulation pédestre, les animaux de compagnie sans laisse, le camping et les feux de camp, les bains de soleil, la cueillette de bois de grève, de coquillages ou de varech, l’équitation, la pêche, le cerf-volant, l’utilisation de buggy à cerf-volant, les feux d’artifice et la circulation de véhicules motorisés (automobiles, camions et véhicules hors route et tout-terrain).
Le degré de gravité, la fréquence des perturbations, ainsi que leur proximité par rapport aux sites de nidification et aux aires d’alimentation dans toute composante particulière de l’habitat détermineront les impacts sur les pluviers. Les perturbations graves (circulation de véhicules sur les plages de nidification et dans l’habitat d’élevage des jeunes et d’alimentation, animaux de compagnie sans laisse, équitation, feux d’artifice, camping et feux de camp, utilisation de buggy à cerf-volant) font croître le risque d’échec de la nidification, peuvent causer la mortalité des adultes et des jeunes, et peuvent compromettre la sélection des sites de nidification. Les perturbations modérées ou faibles (randonnée pédestre, natation, bains de soleil, collecte de bois de grève ou d’autres composantes naturelles de la plage, pêche, cerfs-volants) augmentent la probabilité d’une plus faible productivité des couples nicheurs en les forçant à dépenser une somme d’énergie accrue pour éviter le dérangement ou encore réduisent l’efficacité de l’espèce à accomplir ses activités normales. Certaines activités, comme la marche sur la plage, peuvent sembler peu perturbantes, mais comme les nids sont bien camouflés, les marcheurs peuvent les piétiner accidentellement. Plusieurs cas d’enfants capturant de jeunes pluviers sur des plages de nidification ont également été confirmés.
La circulation de véhicules hors route et tout-terrain, de buggy à cerf-volant ou d’autres véhicules sur les plages utilisées par les pluviers peut causer la mortalité des jeunes, la destruction des œufs ou des nids et, parfois, l’abandon des nids (Ryan, 1996; Flemming et al., 1988; Loegering et Fraser, 1995; Melvin et al., 1994). Le compactage du substrat par les véhicules peut réduire l’abondance des invertébrés et, de ce fait, la quantité de proies disponibles à l’échelle locale (Wolcott et Wolcott, 1984).
Les marées hautes extrêmes peuvent inonder les nids qui se trouvent au-delà de la laisse de haute mer. Les pertes de nids peuvent être considérables si ces marées hautes surviennent durant le pic de la saison de nidification. Les longues périodes de pluie intense survenant après l’éclosion peuvent réduire le taux de survie des jeunes. Les conditions météorologiques défavorables qui surviennent pendant l’hivernage et la migration peuvent également avoir des effets sur la survie de l’espèce. Les ouragans, les périodes de temps froid et les tempêtes peuvent contribuer à la mortalité chez les adultes.
Les déversements d’hydrocarbures et ceux des eaux de cale contaminées par les hydrocarbures représentent un risque pour les adultes et les jeunes qui cherchent leur nourriture. Les hydrocarbures ont un impact sur les oiseaux par un contact direct, des changements physiologiques et des empoisonnements graves. Un plumage mazouté peut perdre ses propriétés hydrofuges naturelles, ce qui a une incidence sur la capacité de thermorégulation des oiseaux (Leighton, 1994). Le succès de l’éclosion peut également être réduit si les hydrocarbures touchent aux œufs pendant l’incubation (McGill et Richmond, 1979; Lewis et Malecki, 1984). L’ingestion de composés toxiques au moment du lissage des plumes est également fréquente. L’ingestion de toxines peut causer de graves dommages internes et la défaillance d’organes (Peakall et al., 1983). Trois cas de Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, adultes mazoutés ont été enregistrés au Canada (Amirault-Langlais et al., 2007). Plusieurs déversements d’hydrocarbures ont touché le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, aux États-Unis. Un risque comparable existe le long de la côte canadienne.
Il existe peu de renseignements sur la présence des toxines et leurs impacts sur le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, au Canada. Des analyses réalisées sur des œufs non éclos recueillis à deux endroits ont démontré que seules des traces de produits chimiques toxiques sont présentes dans l’est du Canada (P. Laporte, données inédites; N. Burgess, comm. pers.). Même si les données disponibles donnent à croire que les toxines ne constituent pas à l’heure actuelle une menace pour la sous-espèce, un suivi périodique devrait être entrepris afin de relever les problèmes éventuels.
Des blessures aux pieds ou aux pattes sont observées à l’occasion, causées probablement en raison de la propension des oiseaux de rivage à se déplacer en marchant la plupart du temps. Les observations de blessures aux ailes sont plus rares. On soupçonne que les chiens sont responsables de certains des cas de pluviers adultes aux ailes brisées.
Objectif à court terme en matière de population no 1
Atteindre et maintenir la population de Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, à un seuil minimal de 255 couples, ce qui correspond au maintien de la population régionale au niveau enregistré lors du recensement international du Pluvier siffleur de 1991.
Objectif à court terme en matière de population no 2
Atteindre et maintenir une productivité annuelle cible minimale de 1,65 jeune ayant pris le premier envol par couple territorial, ce qui correspond au taux calculé de productivité minimal requis pour maintenir la population à son niveau actuel (Calvert, 2004).
Objectifs en matière de population et de répartition à long terme
Augmenter la population de Pluviers siffleurs pour atteindre 310 coupleset maintenir cette population à long terme (pendant trois recensements internationaux consécutifs, lesquels se produisent tous les cinq ans). Ces objectifs en matière de population pour chaque province (définies au tableau 3) sont fondés sur le nombre maximal de couples répertoriés sur les plages de nidification au cours des dernières années, et se rapprochent des estimés historiques (p. ex. Cairns et McLaren, 1980).
Dans son plan de rétablissement révisé pour la population de Pluviers siffleurs (Charadrius melodus) de la côte Atlantique (U.S. Fish and Wildlife Service, 1996), le U.S. Fish and Wildlife Service a établi un objectif démographique de 800 adultes (400 couples) pour les quatre provinces de l’Atlantique et le Québec. Si l’objectif à long terme en matière de population du présent programme de rétablissement – 310 couples – est atteint, une évaluation de la possibilité de parvenir à l’objectif fixé par les États-Unis sera réalisée parallèlement à une évaluation de la capacité de charge et de la disponibilité de l’habitat.
Les programmes de rétablissement pour le Pluvier siffleur ont été lancés en 1985 et depuis, de nombreuses techniques de conservation ont été élaborées et mises en œuvre afin d’aborder les menaces anthropiques et naturelles. Un Plan national de rétablissement du Pluvier siffleur (Charadrius melodus) (Goossen et al., 2002) décrivant l’approche recommandée pour rétablir la population a été publié en 2002. Ce plan de rétablissement est arrivé à échéance en 2004. Les approches de conservation mises en œuvre pour atteindre les objectifs du rétablissement incluent : la sensibilisation du public, les programmes de gardiens, la participation de bénévoles et de propriétaires fonciers aux activités de protection des pluviers nicheurs, la protection de l’habitat de nidification important par l’acquisition de terrains et par la réduction des perturbations anthropiques (installation de clôtures symboliques, signalisation, fermetures de plages dans trois parcs nationaux du Canada), la réduction de la prédation (installation d’exclos contre les prédateurs, programmes de nettoyage des plages, gestion des déchets, gestion des prédateurs à l’échelle locale), l’application plus stricte de mesures législatives interdisant l’utilisation de véhicules dans les zones côtières, la recherche sur les facteurs ayant une portée sur l’espèce ainsi que son habitat, y compris dans les territoires d’hivernage, les mesures de dissuasion concernant l’aménagement des plages et le suivi des populations.
La récente collaboration entre les gouvernement fédéral et provinciaux pour la conservation des espèces en voie de disparition, par le truchement de lois et d’autres mesures, a accru les efforts visant la protection de la sous-espèce et de son habitat. La Loi sur les espèces en péril, promulguée en 2003, assure la protection des individus et la résidence du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, partout au Canada et permettra de protéger son habitat essentiel sur le territoire domanial une fois qu’il aura été désigné. Toutes les provinces de l’est du Canada ont maintenant adopté des lois en vue d’identifier et de protéger les espèces en péril et leur habitat. Le Pluvier siffleur est aujourd’hui désigné espèce en voie de disparition (Endangered) au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse et au Québec. La province de l’Île-du-Prince-Édouard revoit actuellement la situation des espèces présentes sur son territoire en vue de dresser sa liste d’espèces en péril.
Chaque année, de nombreux organismes participent de façon importante à la protection du Pluvier siffleur. L’Équipe de rétablissement du Pluvier siffleur de l’est du Canada et son Groupe de travail se réunissent annuellement afin de discuter des progrès réalisés au cours de l’année précédente et de planifier les travaux futurs. L’équipe se compose de représentants du Service canadien de la faune (Région de l’Atlantique et Région du Québec) d’Environnement Canada, de Parcs Canada, les cinq organismes provinciaux responsables de la faunes, et d’organismes non gouvernementaux. Plusieurs organismes non gouvernementaux ont connu beaucoup de succès en ce qui concerne la protection du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus : Nature NB – Espèces en péril (nord-est du Nouveau-Brunswick) et Éco-centre Irving de la Dune de Bouctouche (sud-est du Nouveau-Brunswick); Codroy Valley Area Development Association (Terre-Neuve-et-Labrador); Études d’Oiseaux Canada, Société pour la nature et les parcs du Canada, Eskasoni Fish and Wildlife Commission Inc., Halifax Field Naturalists et Nova Scotia Bird Society (Nouvelle-Écosse); Island Nature Trust (Île-du-Prince-Édouard); et Attention FragÎles, aux Îles-de-la-Madeleine (Québec).
Des évaluations environnementales des projets susceptibles de menacer le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, sont menées régulièrement. L’identification des mesures visant à atténuer les impacts négatifs possibles des projets a été une activité importante pour assurer le maintien de l’habitat. Des mesures sont recommandées afin d’éliminer ou de réduire les risques pour les Pluviers nicheurs, tout en abordant aussi la question de la sécurité publique.
Les stratégies et approches générales suivantes sont recommandées pour lutter contre les menaces décrites à la section 4.
Garantir un habitat convenable suffisant pour atteindre les objectifs en matière de population
Une analyse et une évaluation adéquates des projets entrepris dans la zone littorale permettront d’assurer la disponibilité permanente de l’habitat côtier convenable qui est nécessaire à la nidification, à la réussite de l’élevage, au rassemblement, à la migration et à l’hivernage. La prise en compte des besoins en matière d’habitat du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, dans les processus de planification de l’aménagement de la zone littorale pourrait aider à assurer la sauvegarde de l’habitat naturel et le maintien de l’intégrité des processus côtiers à long terme. Dans le cadre de cette planification, les activités susceptibles d’avoir des effets néfastes sur l’habitat du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, devraient être contrôlées dans la mesure du possible. Les évaluations environnementales de projets devraient prévoir les changements possibles de l’habitat liés aux changements climatiques afin de tenir compte des besoins en matière d’habitat du Pluvier siffleur. Il faudra également faire respecter avec plus de rigueur les lois, les règlements et les politiques pour protéger la zone côtière.
L’examen des propositions de projets par les gouvernements fédéral et provinciaux, les autorités de planification locales et les organismes provinciaux chargés de réglementer et d’encadrer les évaluations environnementales dans les zones côtières devrait toujours tenir compte des interactions possibles avec le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, et son habitat. Une attention particulière doit être accordée à tout projet ou à toute activité connexe susceptible de provoquer : 1) la perte ou la dégradation de l’habitat; 2) l’introduction et la prolifération des prédateurs; 3) des perturbations anthropiques; 4) des déversements d’hydrocarbures. Les projets et les activités multiples peuvent avoir des effets cumulatifs qui sont indétectables à court terme.
L’élaboration et l’application des pratiques exemplaires et des processus d’évaluation environnementale devront permettre de cerner des solutions de remplacement, de réduire au minimum ou d’éviter les impacts éventuels, de clarifier les incertitudes, de vérifier les effets projetés et de mesurer l’efficacité des mesures d’atténuation, en tenant compte des buts, des objectifs et des mesures de conservation établis dans le programme de rétablissement. Le suivi des effets et les programmes de suivi doivent être réalisés par des employés ayant de l’expérience auprès du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, et doivent être assez sensibles pour détecter des effets cumulatifs subtils.
La mise sur pied de programmes visant à faire participer les propriétaires fonciers à la planification et à la mise en œuvre de mesures de protection de l’habitat constituera un élément central en vue d’assurer la protection efficace à long terme de l’habitat côtier. Cette mesure permettra de maintenir les caractéristiques de l’habitat naturel afin de rendre possible le rétablissement de l’espèce.
Réduire la prédation
La gestion des prédateurs comprendra l’emploi de techniques à court terme et le développement de solutions à long terme afin d’aborder le problème des niveaux élevés de populations de prédateurs. L’utilité des techniques, comme les clôtures électriques et autres techniques d’éloignement des prédateurs, devrait être examinée à titre de solution possible à court terme aux problèmes localisés de prédation. Le maintien du dialogue avec des organismes de gestion d’autres régions peut favoriser l’identification d’autres programmes de contrôle possibles. Des solutions à long terme pour la gestion des populations de prédateurs, y compris la détermination de pratiques efficaces de gestion des déchets, pourraient être intégrées dans l’élaboration des stratégies d’aménagement de la zone côtière. En portant attention aux prédateurs, les évaluations environnementales pourraient aider à restreindre la prolifération des prédateurs, plus particulièrement celles qui sont associées aux projets agricoles, aux usines de transformation des aliments et du poisson, et aux visonnières. Ces évaluations recommanderont l’adoption de mesures susceptibles de créer des conditions moins favorables pour les prédateurs.
Réduire les perturbations anthropiques
Les perturbations anthropiques seront réduites dans l’habitat essentiel désigné en vertu de la Loi sur les espèces en péril durant les périodes de nidification et d’élevage des jeunes. À cette fin, des programmes d’intendance, de gardiens des plages, de sensibilisation et de communication à l’endroit du public seront mis en œuvre, et des restrictions seront appliquées à certaines utilisations des plages pendant la période s’étalant de l’établissement des territoires de nidification jusqu’à l’envol des jeunes. D’autres outils ont été utilisés avec succès dans d’autres régions de l’aire de répartition de l’espèce afin d’atténuer les menaces posées par les perturbations anthropiques, la prédation et l’inondation (p. ex. le déplacement des nids et des jeunes, l’installation de sacs de sable pour protéger les nids, l’élevage en captivité des jeunes provenant de nids abandonnés, mais quand même viables). Ces techniques devraient être évaluées pour déterminer s’il est possible d’y avoir recours en vue d’améliorer le rétablissement de l’espèce.
Pour atteindre les objectifs fixés, il faudra appliquer plus rigoureusement les mesures interdisant la circulation de véhicules sur les plages. Une amélioration de la planification de l’utilisation des zones côtières et des pratiques d’utilisation de ces zones permettra de réduire la présence humaine dans certains secteurs et, par conséquent, d’y éliminer les perturbations anthropiques. Les évaluations environnementales peuvent fournir de l’information sur les activités proposées et réduire leur impact négatif éventuel. La sécurisation de l’habitat devrait être poursuivie partout où cela est possible.
Réduire au minimum les impacts des conditions météorologiques défavorables
Les processus de planification à long terme du littoral devraient se solder par le maintien d’un habitat de qualité adéquate et de superficie suffisante pour procurer au Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, l’abri dont il a besoin durant les périodes d’intempéries. Des efforts doivent être déployés afin d’atténuer les impacts de l’inondation des nids. Les efforts pour freiner les changements climatiques devraient se poursuivre. Partout où cela est possible, la hausse naturelle du niveau de la mer ne devrait pas être limitée par des structures de contrôle de l’érosion, de façon à permettre le rétablissement des terres humides côtières.
Réduire au minimum les impacts d’autres facteurs de mortalité peu compris
La planification d’urgence existante en cas de déversement d’hydrocarbures devrait inclure des mesures pour atténuer cette menace pesant sur le Pluvier siffleur. Les efforts de prévention des déversements d’hydrocarbures doivent se poursuivre et être améliorés. Les programmes de sensibilisation et des mesures incitatives visant à amener les exploitants de bateaux et de navires à se débarrasser de l’eau de cale contaminée par les hydrocarbures dans les installations appropriées devraient favoriser le respect de la loi. Le resserrement des mesures d’application des lois existantes, y compris les modifications à la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs et à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999), entrées en vigueur en 2005, transmettra un message sans équivoque sur le fait que le rejet d’hydrocarbures en mer constitue une grave infraction. Ces initiatives devraient aider à prévenir le mazoutage des oiseaux de mer.
Les menaces liées aux substances chimiques toxiques devraient faire l’objet d’un suivi si cela s’avère approprié. Les produits ignifuges sont déjà interdits dans certaines régions d’Europe. Des mesures semblables devraient être adoptées au Canada si l’on soupçonne l’existence d’impacts négatifs sur le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, ou son habitat.
Combler les principales lacunes dans les connaissances en vue du rétablissement
Afin d’élaborer un programme de rétablissement scientifique, adaptatif et efficace, il est nécessaire de mener des recherches dans les aires de nidification et les territoires d’hivernage. La mise en œuvre fructueuse des programmes de recherche visant à répondre à des questions clés permettra de préciser la planification des activités de rétablissement.
Une méthode de collaboration en vue de la planification et de la mise en œuvre de la recherche est proposée. Un réseau impressionnant d’organismes et de particuliers participe actuellement à la mise en application du programme de rétablissement. La collaboration des principaux partenaires à la mise sur pied et à l’exécution des programmes de recherche prioritaires permettra d’assurer que les questions pertinentes et urgentes sont abordées (voir l’annexe B). L’établissement de partenariats avec des collègues américains permettra de cerner et de traiter les questions liées à l’hivernage. Les principales questions de recherche pourront être abordées en formant des partenariats avec des organisations, des universités et d’autres groupes de recherche. Des spécialistes en examen d’évaluations environnementales seront encouragés à étudier les résultats issus des commentaires fournis au cours du processus d’examen.
Effectuer le suivi de la population
Le suivi est nécessaire pour déterminer si les mesures de conservation qui sont appliquées produisent les résultats escomptés et se traduisent par le rétablissement de la population. Ceci permet d’évaluer l’efficacité des méthodes de gestion. La productivité doit également faire l’objet de suivis périodiques en vue de la comparer à la cible en matière de productivité établie dans le présent programme de rétablissement. Les taux de productivité sont également nécessaires pour prévoir les tendances futures de la population.
Le suivi de la population s’effectuera au moins tous les cinq ans dans le cadre du recensement international du Pluvier siffleur. Cependant, puisque les mini-recensements et les recensements annuels fournissent des renseignements utiles, ceux-ci devraient être effectués chaque fois qu’il en est possible. Idéalement, la productivité (exprimée en nombre de jeunes prenant leur envol par couple territorial) devrait être estimée annuellement.
Méthode
La protection de l’habitat est un facteur important dans le rétablissement du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus. Bien que la quantité de l’habitat ne semble pas être un facteur limitatif, la qualité de l’habitat existant est soumise aux effets négatifs des facteurs anthropiques et de la prédation. Il existe suffisamment d’information sur les besoins en matière d’habitat et l’aire de répartition de la sous-espèce pour désigner l’habitat essentiel dans le présent programme de rétablissement. Un plan d’action proposant des mesures de protection de l’habitat essentiel sera préparé pour appuyer la mise en œuvre du présent programme.
Principales caractéristiques de l’habitat
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, choisit les sites suivants : les larges plages de sable, de gravier ou de galets, les flèches de sable d’îles barrières ou les péninsules situées dans les zones côtières marines. Il niche dans de l’habitat de début de succession qui est généralement dépourvu de végétation dense. Souvent, à la suite des modifications de son habitat, la répartition du pluvier change. La largeur des plages, la composition du substrat, l’accès aux aires d’alimentation locales, la présence de varech, le couvert végétal et l’intensité des perturbations anthropiques semblent avoir une influence sur la sélection des sites de nidification. L’interaction entre ces facteurs a également une incidence sur la sélection des sites. L’habitat convenable peut être circonscrit de façon approximative selon les principales caractéristiques suivantes (Boyne et Amirault, 1999) :
- Pente : pente d'avant-dune faible .
- Largeur de la plage : étendue de plage large offrant une protection contre les inondations en présence de conditions de marée haute normales.
- Substrat : sable, gravier ou galets, ou combinaison de ces éléments.
- Densité de la végétation d’avant-dune : végétation clairsemée ou relativement absente.
La portion de la plage qui peut être considérée comme étant propice à la nidification, à l’alimentation et/ou comme un refuge, inclut le secteur de la zone littorale qui s’étend entre la laisse de basse mer et la zone intertidale jusqu’à la crête des dunes présentant un couvert végétal (identifié typiquement par la présence d’ammophiles ou autre espèce végétale dunaire). Ceci pourrait inclure l’habitat aménagé pour bénéficier à l’espèce. Bien que ces paramètres de l’habitat soient les plus communs, la sous-espèce niche à l’occasion dans de l’habitat non traditionnel, comme des dépôts de matériaux de dragage ou des aires de stationnement en gravier.
L’habitat nécessaire à l’alimentation et à l’élevage des jeunes doit se trouver à proximité des sites de nidification. Les Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, peuvent utiliser toute la portion de plage s’étendant de la zone intertidale à la limite inférieure de l’avant-dune. Les particularités du microhabitat, telles que la présence de varech, de morceaux de bois de grève et d’étangs éphémères, améliorent la qualité de l’habitat en fournissant aux oiseaux des occasions de se nourrir et des abris. Toute la portion de plage s’étendant de la laisse de basse mer et la zone intertidale jusqu’à la limite de la végétation (ammophiles ou autre espèce végétale) ou jusqu’à la crête des dunes présentant un couvert végétal constitue donc une composante importante de l’habitat essentiel.
Critères pour la désignation de l’habitat essentiel
Les objectifs en matière de population n’ont pas été atteints; par conséquent, tous les sites abritant un habitat propice (défini à la section sur les principales caractéristiques de l’habitat) occupés par au moins un couple nicheur de Pluviers siffleurs, sous-espèce melodus, pendant au moins une année depuis 1991 (l’année de la première enquête complète) sont considérés comme de l’habitat essentiel en vertu de la Loi sur les espèces en péril. La liste complète des sites dans l’est du Canada qui répondent actuellement à ces critères et qui, par conséquent, son désignés comme habitat essentiel en vertu de la Loi sur les espèces en péril, se trouve à l’annexe C.
Sites supplémentaires
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, occupe fréquemment de nouveaux sites à la suite de la création d’habitat par des tempêtes hivernales, de l’affouillement glacial, des ondes de marée et d’autres événements naturels ou anthropiques. L’annexe C sera mise à jour si de nouveaux sites sont occupés par des couples nicheurs.
En outre, les sites qui ne satisfont pas aux critères de l’habitat essentiel, mais qui sont convenables (tel que défini dans la section sur les principales caractéristiques de l’habitat) pourraient être considérés comme habitat essentiel à l’avenir si les recherches sur la capacité de charge déterminent que la protection de sites supplémentaires est nécessaire afin d’atteindre les objectifs en matière de population.
Nids dans l’habitat non essentiel
Les nids qui se trouvent dans de l’habitat non traditionnel, comme des aires de stationnement, des dépôts de matériaux de dragage ou des sites à pente escarpée, sont parfois utilisés par les Pluviers siffleurs nicheurs, sous-espèce melodus. Ces sites peuvent être moins importants que l’habitat typique, car certaines des principales caractéristiques de l’habitat font souvent défaut (p. ex. l’accès à des sites d’alimentation pour les jeunes). Dans bon nombre de cas, ces sites ne seront pas officiellement désignés comme habitat essentiel en vertu de la Loi sur les espèces en péril, mais les interdictions générales en vertu de la Loi protègent les oiseaux et leur résidence contre toute destruction ou tout harcèlement.
Limites de l’habitat essentiel
La détermination des limites de l’habitat essentiel aide à cibler les efforts de conservation et à assurer une application efficace de la loi. Les caractéristiques du littoral changent cependant constamment. Les renseignements suivants sont fournis à titre de clarification des limites et de directives pour l’établissement des limites de l’habitat essentiel.
Cordons littoraux/îles barrières : Toute la zone de cordon littoral ou d’île barrière (zone intertidale depuis la laisse de basse mer, les estrans, la haute plage, les dunes et l’habitat connexe) associée aux sites énumérés à l’annexe C est désignée habitat essentiel.
Plages continentales : Toute la zone d’habitat convenable pour la nidification, l’alimentation et servant d’abri, y compris la zone intertidale depuis la laisse de basse mer, les vasières ou les estrans et la haute plage qui comprend habituellement la végétation dunaire (ammophiles ou autre espèce végétale) jusqu’à la crête des dunes présentant un couvert végétal (pour faciliter la reconnaissance de la limite) associée aux sites énumérés à l’annexe C, est désignée habitat essentiel. Les brèches qui s’étendent de l’océan aux baies, les basses arrière-plages, les sédiments déposés par les tempêtes qui s’étirent vers le continent, les cônes alluviaux, les dépôts de sable et les ruisselets provenant d’étangs et les dégorgeoirs d’étangs sont considérés comme des prolongements de l’habitat de plage et, de ce fait, sont comme de l’habitat essentiel. En l’absence d’une crête dunaire distincte (c.-à-d. lorsqu’il n’y a pas de dune), la limite continentale de l’habitat essentiel s’étend jusqu’à la ligne de végétation permanente ailleurs que sur les plages (p. ex. végétation de marais ou de tourbière, arbustes, arbres, terres agricoles), ou à toute autre structure permanente (p. ex. route, pont, ponceau, rivière).
Les renseignements actuellement disponibles sont insuffisants pour désigner l’habitat essentiel en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
Toute activité anthropique qui modifie ou perturbe les principales caractéristiques de l’habitat décrites à la section 7.1 ci-dessus est considérée comme une activité susceptible de détruire l’habitat essentiel. De plus, toute activité qui entrave l’accès des pluviers à l’habitat ou altère la fonctionnalité de ce dernier est considérée comme une activité susceptible de détruire l’habitat essentiel. La liste ci-dessous présente des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel :
- l’utilisation de véhicules hors route ou tout-terrain, ou d’autres types de véhicules motorisés;
- l’aménagement côtier se déroulant dans l’habitat du pluvier ou dans d’autres habitats associés à l’habitat du pluvier, notamment la construction de chalets, d’habitations ou d’établissements à vocation touristique, de promenades et de sentiers;
- l’enrichissement des plages;
- la stabilisation des plages;
- l’extraction de sable;
- le nettoyage ou le ratissage des plages qui enlèvent des éléments naturels de l’habitat;
- les déversements délibérés ou accidentels d’hydrocarbures et de substances chimiques toxiques.
Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de déterminer et de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
Le présent programme de rétablissement et un plan d’action à l’appui seront soumis à une approche de gestion adaptative, au moyen de laquelle de nouveaux renseignements seront intégrés sur une base régulière afin de tirer parti des nouveaux outils, des connaissances, des enjeux et des possibilités. Une évaluation sur cinq ans du programme de rétablissement sera fondée sur les mesures de rendement présentées ci-dessous.
Chaque année, le succès de la mise en œuvre du programme de rétablissement sera mesuré par rapport aux indicateurs de rendement suivants :
- la population est maintenue à 255 couples;
- la cible de productivité à l’échelle des régions de 1,65 oisillon ayant pris le premier envol par couple territorial est atteinte.
Au cours de 3 recensements internationaux consécutifs, qui auront lieu tous les 5 ans, le succès de la mise en œuvre du programme de rétablissement sera mesuré par rapport aux indicateurs de rendement suivants :
- la population est passée à 310 couples;
- la répartition de la population est identique à celle du recensement international de 1991.
Un plan d’action sera préparé pour répondre aux exigences des articles 47 à 50 de la Loi sur les espèces en péril. Plus précisément, le plan d’action sera élaboré en collaboration avec l’Agence Parcs Canada, les ministres provinciaux pertinents, les organisations autochtones et toute autre personne ou organisation directement touchée par le plan d’action, y compris les propriétaires fonciers. Le plan d’action contiendra de l’information supplémentaire sur la protection de l’habitat essentiel, décrira les mesures qui seront prises pour mettre en œuvre le programme de rétablissement et évaluera les coûts socioéconomiques du plan d’action, ainsi que les avantages découlant de sa mise en œuvre. Le plan d’action sera terminé dans les 2 années suivant la publication de la version définitive du présent programme de rétablissement dans le Registre public des espèces en péril.
Amirault, D.L., Chiasson et R., Dietz, S. 1997. Atlas des plages utilisées par le Pluvier siffleur au Nouveau-Brunswick. Rapport inédit du Service canadien de la faune. 104 p.
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Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement.
La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.
Aucun impact négatif important sur d’autres espèces occupant l’habitat du Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, n’est prévu suivant la mise en œuvre du présent programme de rétablissement. Les efforts entrepris dans le passé ont plutôt entraîné une meilleure protection des caractéristiques sensibles du littoral. Le présent programme pourrait être avantageux pour l’aster du golfe Saint-Laurent (Symphyotrichum laurentianum), espèce actuellement inscrite comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril dans les emplacements où on trouve à la fois cette espèce et le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus. L’habitat côtier sensible sera conservé. À l’échelle locale, l’adoption de meilleures pratiques de gestion des côtes pourrait améliorer l’efficacité de la gestion des déchets ainsi que le contrôle des populations de prédateurs, notamment la diminution des populations du Goéland argenté (Larus argentatus), de la Corneille d’Amérique et du renard roux.
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, est l’un des oiseaux de l’est du Canada dont le suivi est le meilleur. Presque tous les ans, la majorité des sites utilisés par les pluviers font maintenant l’objet d’un suivi, et des renseignements sur la productivité sont recueillis pour presque tous les sites occupés accessibles. Même si cette sous-espèce a été l’objet de nombreuses études, certaines lacunes dans les connaissances demeurent.
Le Pluvier siffleur, sous-espèce melodus, tirerait avantage, entre autres, d’études et d’autres efforts menés dans les domaines suivants :
- le repérage des territoires de non-reproduction (c.-à-d. les aires d’hivernage, de rassemblement et de migration);
- la détection des menaces pesant sur les pluviers dans ces aires de non-reproduction;
- l’analyse des techniques de gestion du rétablissement (p. ex. la gestion des prédateurs, la manipulation de la végétation);
- l’identification des prédateurs des adultes, des œufs et des jeunes, ainsi que l’évaluation des impacts sur la population;
- la pertinence des recommandations formulées dans le cadre d’évaluations environnementales, de l’exactitude des impacts prévus aux fins d’évaluations environnementales, et de l’efficacité des mesures d’atténuation recommandées;
- les facteurs de stress en zone littorale qui touchent l’habitat du pluvier, avec objectif final l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies efficaces de planification du littoral qui établissent un équilibre entre les activités anthropiques et les besoins en matière d’habitat des pluviers, et qui incluent des solutions à long terme aux problèmes de prédation;
- l’analyse de la viabilité de la population afin de calculer la probabilité de persistance de la population et d’examiner les résultats possibles de divers scénarios de gestion;
- la génétique de conservation (pour déterminer les liens au sein de la population de l’est du Canada et les liens avec les populations à l’extérieur de la région);
- les facteurs qui touchent le succès de reproduction et la survie;
- l’exactitude des estimations du taux d’envol;
- le déplacement des adultes et des jeunes entre les régions;
- la capacité de charge de l’habitat dans l’est du Canada et l’évaluation de la nécessité de protéger ou de gérer les sites actuellement inoccupés pour atteindre les objectifs du rétablissement de la population;
- la comparaison des caractéristiques de l’habitat occupé à celles de l’habitat apparemment convenable, mais inoccupé;
- l’impact de la hausse du niveau marin conséquente aux changements climatiques sur l’habitat essentiel désigné en vertu de la Loi sur les espèces en péril;
- l’influence de la répartition et de l’abondance des populations d’invertébrés sur la sélection de l’habitat par les pluviers;
- les facteurs ayant des répercussions sur l’abondance de proies d’invertébrés et sur la survie des adultes et des juvéniles (p. ex. les véhicules);
- la réaction des pluviers aux perturbations, au harcèlement et à la gestion de l’habitat.
Province | Plage | Longitude (O) | Latitude (N) |
Propriété |
---|---|---|---|---|
N.-B. | Baie de Petit-Pokemouche | -64,725 | 47,690 | Fédérale, privée |
N,-B, | Bouctouche Bar | -64,652 | 46,507 | Privée |
N,-B, | Cap Bateau | -64,531 | 47,822 | Privée |
N,-B, | Réserve nationale de faune de Cap Jourimain | -63,832 | 46,161 | Protection fédérale |
N,-B, | Cedar Road South | -64,902 | 47,394 | Privée, provinciale |
N,-B, | Cedar Road Spit | -64,907 | 47,374 | Privée |
N.-B. | Chiasson Office | -64,639 | 47,729 | Privée |
N.-B. | Chockpish | -64,720 | 46,606 | Privée |
N.-B. | Côte Sainte-Anne | -64,715 | 46,562 | Privée |
N.-B. | Dune de Maisonnette | -64,969 | 47,822 | Municipale, provinciale |
N.-B. | Dune de Neguac | -65,001 | 47,247 | Privée, provinciale |
N.-B. | Dune de Tabusintac | -64,916 | 47,337 | Privée |
N.-B. | École la Vague | -64,698 | 47,705 | Municipale, privée |
N.-B. | Escuminac | -64,820 | 47,019 | Privée, provinciale |
N.-B. | Grand Lac | -64,609 | 47,749 | Provinciale |
N.-B. | Grand Passage | -64,755 | 47,674 | Fédérale, privée, provinciale |
N.-B. | Grande Plaine | -64,548 | 48,003 | Privée, provinciale |
N.-B. | Île Pokesudie | -64,796 | 47,819 | Privée |
N.-B. | Johnston Point | -64,094 | 46,172 | Privée |
N.-B. | Lac Frye | -64,519 | 48,021 | Privée |
N.-B. | Little Cape | -64,142 | 46,182 | Privée |
N.-B. | Marks Point South | -64,583 | 47,895 | Fédérale, privée |
N.-B. | Middle Miscou | -64,472 | 47,967 | Privée, provinciale |
N.-B. | Miscou Beach | -64,481 | 47,992 | Fédérale, privée, provinciale |
N.-B. | Neguac (Spit) North | -64,981 | 47,262 | Provinciale |
N.-B. | North Kouchibouguac Dune, parc national du Canada Kouchibouguac | -64,912 | 46,864 | Protection fédérale |
N.-B. | Pigeon Hill Beach | -64,502 | 47,884 | Privée, provinciale |
N.-B. | Pigeon Hill Sandspit | -64,489 | 47,901 | Provinciale |
N.-B. | Plover Ground North | -64,791 | 47,644 | Privée |
N.-B. | Plover Ground South | -64,809 | 47,614 | Privée |
N.-B. | Pointe à Barreau | -64,888 | 47,432 | Privée |
N.-B. | Pointe à Bouleau | -64,872 | 47,496 | Fédérale, privée, provinciale |
N.-B. | Pointe Sapin | -64,814 | 46,974 | Privée, provinciale |
N.-B. | Pointe Sapin Dune, parc national du Canada Kouchibouguac | -64,873 | 46,933 | Protection fédérale |
N.-B. | Pointe Verte | -64,837 | 47,586 | Fédérale, privée |
N.-B. | Réserve nationale de faune de l’Île Portage | -65,034 | 47,171 | Protection fédérale |
N.-B. | Portage River Dune, parc national du Canada Kouchibouguac | -64,898 | 46,898 | Protection fédérale |
N.-B. | Ruisseau Chenière | -64,557 | 47,965 | Privée, provinciale |
N.-B. | South Kouchibouguac Dune, parc national du Canada Kouchibouguac | -64,893 | 46,808 | Protection fédérale |
N.-B. | South Richibucto | -64,746 | 46,700 | Privée |
N.-B. | South Richibucto (North Barrier Island) | -64,804 | 46,707 | Fédérale, privée |
N.-B. | Sainte-Marie – Saint-Raphaël | -64,564 | 47,783 | Privée, provinciale |
N.-B. | Swinging Point | -64,962 | 47,278 | Provinciale |
N.-B. | Îles aux Sternes, parc national du Canada Kouchibouguac | -64,874 | 46,778 | Protection fédérale |
N.-B. | Tracadie Dune | -64,866 | 47,529 | Privée |
N.-B. | Val Comeau | -64,872 | 47,467 | Fédérale, privée, provinciale |
N.-B. | Waterside | -64,810 | 45,627 | Privée |
N.-B. | Wilson Point North | -64,467 | 47,944 | Privée, provinciale |
N.-B. | Wilson Point South | -64,490 | 47,920 | Fédérale, privée, provinciale |
T.-N.-L. | Big Barachois Beach | -59,240 | 47,606 | Provinciale |
T.-N.-L. | Big Barasway (Burgeo) | -57,730 | 47,650 | Provinciale |
T.-N.-L. | Big Barasway (Seal Cove) | -56,035 | 47,497 | Privée, provinciale |
T.-N.-L. | Bottles Barachois (Rocky Barachois Beach) | -59,232 | 47,591 | Privée, provinciale |
T.-N.-L. | Cape Ray Beach, parc provincial J.T. Cheeseman Provincial Park | -59,283 | 47,622 | Provinciale |
T.-N.-L. | Crow Head Beach | -57,682 | 47,627 | Privée, provinciale |
T.-N.-L. | Flat Bay Peninsula | -58,587 | 48,420 | Provinciale |
T.-N.-L. | Fourth Beach – parc provincial Sandbanks Provincial Park | -57,661 | 47,698 | Provinciale |
T.-N.-L. | Parc provincial Grand Codroy Provincial Park | -59,330 | 47,830 | Provinciale |
T.-N.-L. | Little Codroy Beach (MacDougall’s Beach) | -59,309 | 47,761 | Provinciale |
T.-N.-L. | Osmond Beach | -59,255 | 47,618 | Privée, provinciale |
T.-N.-L. | Sandy Point, île Flat | -58,491 | 48,457 | Provinciale |
T.-N.-L. | Seal Cove – Stephenville Crossing | -58,463 | 48,515 | Privée |
T.-N.-L. | Second Beach – parc provincial Sandbanks Provincial Park | -57,647 | 47,603 | Provinciale |
T.-N.-L. | Second Beach (Grand Bay West) | -59,200 | 47,583 | Provinciale |
T.-N.-L. | Shallow Bay Beach§ | - 57,755 | 49,948 | Federal Protected |
T.-N.-L. | Short Sand Beach | -59,252 | 47,671 | Privée, provinciale |
T.-N.-L. | Stephenville Crossing | -58,430 | 48,500 | Privée, provinciale |
T.-N.-L. | Stephenville Crossing – Main Gut south | -58,430 | 48,480 | Inconnue |
T.-N.-L. | Third Beach – parc provincial Sandbanks Provincial Park | -57,653 | 47,601 | Provinciale |
N.-É. | Beach Meadows | -64,638 | 44,057 | Municipale |
N.-É. | Île Big Merigomish | -62,367 | 45,677 | Privée, provinciale |
N.-É. | Black Point | -65,050 | 43,701 | Privée |
N.-É. | Île Bowen | -62,548 | 45,656 | Provinciale |
N.-É. | Bulls Head | -65,570 | 43,465 | Fédérale, privée |
N.-É. | Burks point | -65,501 | 43,494 | Privée |
N.-É. | Cape Bay, Cape LaHave Island | -64,377 | 44,193 | Municipale |
N.-É. | Captains Pond et Monks Head | -61,851 | 45,679 | Privée, provinciale |
N.-É. | Carters et Wobamkek | -64,817 | 43,907 | Privée |
N.-É. | Cherry Hill (Conrad) | -64,511 | 44,142 | Provinciale |
N.-É. | Clam Harbour | -62,895 | 44,726 | Privée, provinciale |
N.-É. | Clam Point | -65,570 | 43,500 | Provinciale |
N.-É. | Conrads (est et ouest) | -63,369 | 44,643 | Privée, provinciale |
N.-É. | Cranberry Pond | -64,808 | 43,899 | Privée |
N.-É. | Crescent | -65,120 | 43,695 | Municipale, privée |
N.-É. | Crow Neck (Baccaro) | -65,465 | 43,477 | Privée, provinciale |
N.-É. | Daniels Head (Southside) | -65,595 | 43,434 | Privée, provinciale |
N.-É. | Dominion (Lingan) | -60,040 | 46,221 | Provinciale |
N.-É. | Dunns | -61,885 | 45,691 | Privée, provinciale |
N.-É. | Fox Bar | -65,330 | 43,609 | Privée |
N.-É. | Glace Bay Bar | -59,926 | 46,179 | Fédérale |
N.-É. | Goose (Indian) Point | -65,515 | 43,498 | Privée |
N.-É. | Grahams Cove | -61,775 | 45,645 | Privée |
N.-É. | Hawk Point | -65,616 | 43,411 | Provinciale |
N.-É. | James | -62,554 | 45,659 | Privée |
N.-É. | Johnstons Pond | -64,948 | 43,778 | Provinciale |
N.-É. | Little Port Joli Bay, parc national du Canada Kejimkujik, annexe côtière | -64,810 | 43,861 | Protection fédérale |
N.-É. | Louis Head | -65,010 | 43,758 | Privée, provinciale |
N.-É. | Mahoneys | -61,895 | 45,698 | Privée, provinciale |
N.-É. | Martinique | -63,127 | 44,692 | Provinciale |
N.-É. | Melmerby | -62,506 | 45,659 | Privée, provinciale |
N.-É. | North Harbour | -60,459 | 46,921 | Provinciale |
N.-É. | Northeast Point | -65,608 | 43,514 | Municipale, privée, provinciale |
N.-É. | Île Oak | -63,405 | 45,848 | Privée |
N.-É. | Pictou Bar Spit (Lighthouse) | -62,658 | 45,683 | Fédérale, provinciale |
N.-É. | Pomquet | -61,809 | 45,648 | Privée, provinciale |
N.-É. | Port Joli (Goose Haven) | -64,870 | 43,863 | Privée |
N.-É. | Ragged Harbour | -64,559 | 44,087 | Municipale, privée |
N.-É. | Parc Rainbow Haven Park (Cole Harbour) | -63,415 | 44,649 | Provinciale |
N.-É. | Red Head | -65,345 | 43,571 | Privée |
N.-É. | Round Bay et Roseway | -65,350 | 43,601 | Provinciale |
N.-É. | Parc Sand Hills Provincial Park (Sebim) | -65,561 | 43,534 | Provinciale |
N.-É. | Sandy Bay | -64,888 | 43,824 | Privée, provinciale |
N.-É. | Shipping Point | -61,535 | 46,015 | Privée, provinciale |
N.-É. | South Harbour | -60,433 | 46,882 | Privée |
N.-É. | South West Mabou | -61,426 | 46,059 | Provinciale |
N.-É. | St. Catherines River, parc national du Canada Kejimkujik, annexe côtière | -64,829 | 43,842 | Protection fédérale |
N.-É. | Stoney (Lawrencetown Head) | -63,357 | 44,644 | Privée, provinciale |
N.-É. | Île Stoney | -65,582 | 43,460 | Privée, provinciale |
N.-É. | Summerville | -64,819 | 43,950 | Provinciale |
N.-É. | The Cape | -65,627 | 43,399 | Fédérale, provinciale |
N.-É. | The Hawk | -65,612 | 43,422 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Adams Pond, Darnley | -63,605 | 46,554 | Privée |
Î.-P.-É. | Basin Head | -62,090 | 46,389 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Beach Point, Kings County | -62,478 | 46,022 | Fédérale, privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Black Pond | -62,159 | 46,367 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Blooming Point, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,007 | 46,415 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Île Boughton | -62,414 | 46,198 | Privée |
Î.-P.-É. | Campbells Pond, Park Corner | -63,546 | 46,539 | Privée |
Î.-P.-É. | Canavoy | -62,822 | 46,433 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Cascumpec Sand Hills | -64,024 | 46,776 | Fédérale, privée |
Î.-P.-É. | Cavendish Sandspit, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,446 | 46,506 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Clarkes Pond, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,400 | 46,500 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Conway Sand Hills | -63,931 | 46,696 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Cousins Pond, Cousins Shore | -63,557 | 46,541 | Privée |
Î.-P.-É. | Covehead, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,166 | 46,430 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Darnley Point | -63,679 | 46,561 | Privée |
Î.-P.-É. | Deroche Pond | -62,934 | 46,425 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Diligent Pond | -61,989 | 46,442 | Privée |
Î.-P.-É. | East Lake | -62,010 | 46,463 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | East Point | -61,984 | 46,458 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Eglington Cove | -62,350 | 46,320 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Fortune | -62,344 | 46,335 | Privée |
Î.-P.-É. | Greenwich Central (parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard compris) | -62,71 | 46,44 | Fédérale, privée |
Î.-P.-É. | Greenwich Tip, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -62,726 | 46,445 | Fédérale |
Î.-P.-É. | Île Hog | -63,790 | 46,617 | Fédérale |
Î.-P.-É. | Howe Bay Sandspit | -62,376 | 46,296 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Parc provincial Jacques Cartier Provincial Park East – Kildare Point Sandspit | -64,013 | 46,849 | Fédérale, privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Nail Pond | -64,052 | 47,004 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | North Rustico Sandbar | -63,289 | 46,450 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Old Ferry Spit, St. Georges | -62,421 | 46,253 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Île Panmure | -62,467 | 46,132 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Pigots Pond, Savage Harbour | -62,846 | 46,433 | Privée |
Î.-P.-É. | Poverty Beach | -62,484 | 46,038 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Île Poverty | -62,484 | 46,030 | Provinciale |
Î.-P.-É. | Priest Pond | -62,178 | 46,482 | Privée |
Î.-P.-É. | Robinson’s Island Sandspit, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,271 | 46,446 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Ross Lane, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,127 | 46,427 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Rustico Island Causeway, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,227 | 46,434 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Savage Harbour (ouest) | -62,830 | 46,433 | Fédérale, provinciale |
Î.-P.-É. | Schooner Pond, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -62,665 | 46,459 | Fédérale |
Î.-P.-É. | Shaws Beach, parc national de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,192 | 46,430 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Souris Causeway | -62,271 | 46,356 | Municipale, provinciale |
Î.-P.-É. | South Lake | -62,031 | 46,418 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Spry Cove | -62,374 | 46,271 | Provinciale |
Î.-P.-É. | St. Peters Harbour | -62,739 | 46,442 | Fédérale, privée |
Î.-P.-É. | St. Peters Lake Run | -62,775 | 46,439 | Privée |
Î.-P.-É. | Stanhope, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,096 | 46,420 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Stanhope Cape, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,141 | 46,431 | Protection fédérale |
Î.-P.-É. | Tracadie Sandbar | -63,025 | 46,415 | Privée, provinciale |
Î.-P.-É. | Îles Wood | -62,761 | 45,954 | Privée |
Qué. | Anse-aux-Baleiniers | -61,898 | 47,420 | Privée, provinciale |
Qué. | Anthony’s Nose | -61,474 | 47,783 | Provinciale |
Qué. | Barge échouée | -61,787 | 47,471 | Provinciale |
Qué. | Bassin aux Huîtres (est) | -61,507 | 47,554 | Provinciale |
Qué. | Bassin aux Huîtres (ouest) | -61,532 | 47,543 | Provinciale |
Qué. | Cap du Dauphin | -61,543 | 47,625 | Provinciale |
Qué. | Cap Noddy, île Brion | -61,511 | 47,780 | Provinciale |
Qué. | Chemin Coulombe | -61,951 | 47,350 | Provinciale |
Qué. | Chenal de la Grande-Entrée | -61,559 | 47,548 | Provinciale |
Qué. | Digue à Fernand | -61,960 | 47,362 | Privée |
Qué. | Dune de l’Ouest | -61,963 | 47,312 | Provinciale |
Qué. | Dune du Bassin secteur 1 | -61,914 | 47,223 | Privée, provinciale |
Qué. | Dune du Bassin secteur 2 | -61,883 | 47,222 | Provinciale |
Qué. | Dune du Sud (début) | -61,694 | 47,507 | Provinciale |
Qué. | Dune du Sud (milieu) | -61,661 | 47,534 | Provinciale |
Qué. | Dune du Sud (pointe) | -61,594 | 47,558 | Provinciale |
Qué. | Étang à Ben | -61,953 | 47,357 | Privée, provinciale |
Qué. | Étang à Procul-Bourgeois | -61,895 | 47,352 | Privée |
Qué. | Étang des Caps | -61,998 | 47,264 | Privée, provinciale |
Qué. | Goulet du Havre-aux-Basques | -61,982 | 47,282 | Provinciale |
Qué. | Grande brèche-Dune du Nord | -61,630 | 47,576 | Provinciale |
Qué. | Grande Échouerie | -61,411 | 47,614 | Provinciale |
Qué. | L’Éolienne | -61,740 | 47,460 | Provinciale |
Qué. | La Cormorandière | -61,715 | 47,483 | Privée, provinciale |
Qué. | La Digue | -61,842 | 47,400 | Privée |
Qué. | La Pointe | -61,835 | 47,402 | Privée |
Qué. | Le Corfus | -61,957 | 47,330 | Provinciale |
Qué. | Mine de sel | -61,570 | 47,612 | Provinciale |
Qué. | Old-Harry | -61,468 | 47,585 | Provinciale |
Qué. | Plage de Grosse-Île | -61,497 | 47,624 | Provinciale |
Qué. | Plage de la Martinique | -61,931 | 47,294 | Provinciale |
Qué. | Plage de l’Hôpital | -61,864 | 47,427 | Provinciale |
Qué. | Plage du Havre-Aubert | -61,909 | 47,261 | Provincial |
QC | Pointe de l’Est | -61,409 | 47,630 | Privée, provinciale |
Qué. | Pointe-aux-Loups | -61,688 | 47,541 | Provinciale |
Qué. | Pont du Détroit | -61,750 | 47,497 | Provinciale |
Qué. | Portage-du-Cap | -61,884 | 47,243 | Privée, provinciale |
Qué. | Sandy Hook (à la base) | -61,821 | 47,230 | Provinciale |
Qué. | Sandy Hook (bout) | -61,790 | 47,262 | Provinciale |
Qué. | Sandy Hook (milieu) | -61,800 | 47,252 | Provinciale |
Qué. | Secteur avant mine de sel | -61,586 | 47,604 | Provinciale |
Qué. | Secteur lac Goose | -61,603 | 47,593 | Provinciale |
Qué. | Secteur-îlet- Pointe-aux-loups | -61,738 | 47,507 | Provinciale |
† Une partie du site se trouve dans le refuge d’oiseaux migrateurs de Black Pond.
Remarque : les coordonnées présentées dans la présente annexe ont pour but d’orienter le lecteur vers l’emplacement général d’une plage donnée. Elles ne visent pas à indiquer le centre exact des plages, lesquelles font partie de systèmes côtiers dynamiques et changent de temps à autre. L’habitat essentiel existe à ces plages là où les critères de désignation de l’habitat essentiel (section 7.1) ont été remplis.
Sites occupés pendant au moins une année depuis 1991 et qui ne renferment plus d’habitat convenable (tel que défini dans la section sur les principales caractéristiques de l’habitat). Ces sites ne sont pas désignés comme habitat essentiel.
Province | Plage | Lat. | Long. | Justification* |
---|---|---|---|---|
N.-B | Île Crab | -64,953 | 47,290 | 1 |
N.-B. | Petit Barachois | -64,439 | 46,236 | 2 |
N.-B. | North Richibucto Dune, parc national du Canada Kouchibouguac | -64,832 | 46,743 | 2 |
N.-É. | Conrods, Petpeswick Inlet | -63,180 | 44,705 | 1 |
N.-É. | Oxners Beach | -64,340 | 44,278 | 2 |
N.-É. | Roaring Bull Point | -62,573 | 45,681 | 2 |
T.-N.-L. | First Beach - Grand Bay West | -59,180 | 47,580 | 1 |
T.-N.-L. | Kelby Cove, Grand Bay West | -59,224 | 47,583 | 1 |
T.-N.-L. | Searston Beach | -59,3435 | 47,832 | 1 |
Î.-P.-É. | Brandor’s Pond, Sea View | -63,584 | 46,548 | 1 |
Î.-P.-É. | Cabot Provincial Park | -63,693 | 46,557 | 1 |
Î.-P.-É. | Lower Darnley, Adams Cottages | -63,622 | 46,548 | 1 |
Î.-P.-É. | Naufrage | -62,406 | 46,468 | 1 |
Î.-P.-É. | North Rustico, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard | -63,293 | 46,459 | 1 |
Qué. | Port de Grosse-Île | -61,514 | 47,626 | 2 |
* 1 – habitat non convenable; 2 – insuffisante habitat convenable
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