Musaraigne de Gaspé (Sorex gaspensis) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

Activités de recherche

C’est à l’aide de pièges à fosse que le S. dispar et le S. gaspensis sont le mieux échantillonnés. Généralement, ceux-ci sont le plus efficaces s’ils sont placés sous la surface du talus, entre les roches (Richmond et Grimm, 1950). Il est aussi souvent possible de placer les pièges dans les déchets qui s’accumulent entre les roches de talus (F. Scott, comm. pers.).

Il est possible que l’échantillonnage à l’aide de pièges à fosse récolte davantage de mâles, à tout le moins chez le S. dispar, 14 des 17 spécimens dont le sexe était connu étant des mâles (tableau 3). Chez le S. gaspensis, 12 femelles et 19 mâles ont été capturés. En raison de la biologie présumée de l’espèce, la capture de juvéniles en dispersion et de mâles errants devrait être plus fréquente que la capture de femelles, qui sont plus sédentaires. Il est possible que l’espèce utilise les cours d’eau comme routes de dispersion plutôt que comme habitat de reproduction. Il est nécessaire de mener davantage d’activités de recherche dans les crevasses de talus afin de définir l’habitat de reproduction des femelles.

Selon des mentions récentes de S. dispar en Nouvelle-Écosse continentale (Woolaver et al., 1998), l’espèce serait plus répandue et abondante que ce que l’on croyait. Le nouveau site a été prévu d’après des données biophysiques tirées d’un site occupé et en déployant un algorithme de système d’information géographique (SIG) afin de prévoir les zones potentielles. D’autres sites potentiels sont situés dans les collines Cobequid, dans les comtés de Cumberland et de Colchester, en Nouvelle-Écosse. Toutefois, aucune recherche orientée n’a été menée en vue d’établir la présence ou l’absence de musaraignes dans ces régions (M. Elderkin, comm. pers.).

Il est nécessaire d’effectuer un échantillonnage intensif approprié afin d’établir la situation des populations de S. gaspensis et de S. dispar dans leur aire de répartition canadienne. Bien que les talus ne soient pas facilement identifiables par imagerie satellite, les pentes abruptes (40 °) peuvent être définies par des cartes topographiques.

Abondance

On ne connaît pas la densité de population de S. gaspensis et de S. dispar. Sur le mont Sagamook, dans le parc provincial Mont-Carleton (Nouveau-Brunswick), 67 individus ont été capturés en 1980, mais, ailleurs, la taille des échantillons est faible.

Fluctuations et tendances

Il n’existe aucune donnée sur ces aspects des populations.

Effet d’une immigration de source externe

Les populations de S. gaspensis sont isolées et séparées sur le plan géographique. En raison de la petite taille présumée du domaine vital et des habitudes migratoires limitées de l’espèce, la dispersion entre des populations de S. gaspensis est probablement impossible.

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