Scirpe timide (Trichophorum planifolium) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 11

Évaluation et statut proposé

Protection légale actuelle et autres désignations

Les sites de la vallée de la Rouge se trouvent sur des terrains appartenant à l’Office de protection de la nature de la région de Toronto et gérés conjointement par cet organisme, le Service des parcs de la Ville de Toronto et le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario. Les sites de Hamilton se trouvent sur des terrains appartenant aux Jardins botaniques royaux et gérés par cet organisme. Les deux organismes sont conscients de la présence de l’espèce sur leurs terrains et soucieux d’en assurer la protection (T. Smith et S. Varga, comm. pers., 1999).


Évaluation de la situation et recommandation de l’auteur

Le scirpe timide a été désigné « espèce vulnérable » par le COSEPAC en 1986. L’espèce avait une répartition canadienne très restreinte, mais la plupart des populations étaient d’une taille appréciable et semblaient hors de danger (Crins, 1986). Cette année-là, l’espèce comptait deux populations à Toronto et quatre à Hamilton.

Lorsque le statut d’espèce vulnérable a été accordé au scirpe timide, en 1986, cette espèce n’était présente que dans deux secteurs : la vallée de la rivière Rouge, à Toronto, et les Jardins botanique royaux, à Hamilton. Aux Jardins botaniques royaux, il reste au moins deux populations. Cependant, dans la vallée de la Rouge, la seule population restante est constituée d’une seule touffe, poussant à proximité d’une tanière utilisée par des coyotes ou des renards. La situation de cette population est donc très précaire. Depuis 1986, plusieurs botanistes expérimentés sur le terrain, dont Steve Varga, Bill Crins, John Riley et Don Sutherland, ont recherché l’espèce dans d’autres milieux apparemment propices des régions de Toronto et de Hamilton, mais ils n’ont découvert aucun nouveau site (Oldham, 1999). De plus, les quelques populations ou sous-populations canadiennes ont décliné au moins de moitié. Il y a donc lieu d’attribuer à l’espèce le statut d’espèce en voie de disparition.

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