Bartonie paniculée (ssp. paniculata) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 3

Information sur l’espèce

Nom et classification

Nom scientifique : Bartonia paniculata (Michx.) Muhl. ssp. paniculata

Nom commun : bartonie paniculée

Famille : Gentianacées

Grand groupe végétal : Dicotylédones

Description

La bartonie paniculée (Bartonia paniculata ssp. paniculata) est une plante herbacée annuelle de 1 à 4 dm de hauteur, à tige verte ou violette anguleuse et parfois volubile. Comme elle pousse souvent enfouie dans la sphaigne, cette plante a généralement l’air beaucoup plus courte qu’elle ne l’est en réalité (voir figure 1). Les feuilles sont réduites à d’infimes écailles essentiellement alternes. L’inflorescence consiste habituellement en une panicule de petites fleurs blanches quadrilobées, nombreuses ou non, poussant sur des ramifications divergentes ou ascendantes incurvées. La capsule, longue en moyenne de 4,2 mm, s’amincit en une pointe émoussée; elle contient de 1 000 à 1 500 graines mesurant en moyenne 0,19 mm de longueur sur 0,12 mm de largeur (Gillett, 1959; 1963). Compte tenu de la taille fortement réduite de ses feuilles et, donc, de sa capacité photosynthétique limitée, la bartonie paniculée pourrait être hétérotrophe, c’est-à-dire dépendre directement ou indirectement des champignons du sol pour combler ses besoins nutritifs (Reznicek et Whiting, 1976).

Le genre compte trois taxons au Canada. On trouve aussi le Bartonia virginica dans le sud de l’Ontario, de même que le Bartonia paniculata ssp. iodandra en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l’île de Terre-Neuve. La sous-espèce iodandra ne soulève pas globalement de crainte quant à sa conservation dans le Canada atlantique. Le Bartonia paniculata ssp. paniculata se distingue des taxons voisins par sa tige mince et lâche, ses feuilles et pédicelles alternes, et ses anthères jaunes. La tige du Bartonia paniculata ssp. iodandra est épaisse et robuste, et ses anthères ou filets sont violets. Le Bartonia virginica a des feuilles et des pédicelles opposées. Nous suivons ici Gillett (1959), qui ne reconnaissait pas la présence de la sous-espèce paniculata en Nouvelle-Écosse. Roland et Smith (1969) estiment toutefois qu’il y a une gradation des caractères depuis la sous-espèce paniculata typique, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, jusqu’à la sous-espèce iodandra, au Cap-Breton. Il faudra clarifier la taxinomie de l’espèce dans les Maritimes. Malgré l’existence possible de formes intermédiaires entre les deux sous-espèces en Nouvelle-Écosse, les populations ontariennes constituent une unité désignable du fait qu’elles poussent dans une région biogéographique distincte de celle des Maritimes.

Figure 1. Le Bartonia paniculata ssp. paniculata, enfoncé dans la sphaigne au site 3

Figure 1. Le Bartonia paniculata ssp. paniculata, enfoncé dans la sphaigne au site 3.

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