Sommaire et sondage en vue des consultations sur l'inscription du bocaccio sur la liste des espèces sauvages en péril comme espèce en voie de disparition

 

Sommaire et sondage en vue des consultations sur l'inscription du bocaccio sur la liste des espèces sauvages en péril comme espèce en voie de disparition.

Veuillez transmettre vos commentaires d'ici le 8 décembre 2017.

La Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada assure la protection juridique des espèces sauvages en péril afin de conserver la diversité biologique. En outre, elle reconnaît que tous les Canadiens ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages.

Avant de prendre une décision concernant l'inscription ou non du bocaccio (Sebastes paucispinis) à la Liste des espèces sauvages en péril comme espèce en voie de disparition, le gouvernement du Canada aimerait avoir votre opinion, vos commentaires et vos suggestions au sujet des impacts écologiques, culturels et économiques pouvant découler de l'inscription ou de la non-inscription de cette espèce aux termes de la LEP.

Bocaccio

Figure 1 : Bocaccio.

Le processus d'inscription d'une espèce aux termes de la LEP comprend plusieurs étapes : il commence par une évaluation de la situation effectuée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et se termine avec la décision prise par le gouvernement du Canada quant à savoir si l'espèce en question sera inscrite dans la Liste des espèces sauvages en péril ou non. Des consultations publiques sont menées pour connaître l'opinion de la population canadienne. Elles constituent une étape importante du processus.

Le bocaccio est l'une des quelque 35 espèces de sébastes (Sebastes spp.) présentes dans les eaux de la Colombie-Britannique. Il est l'une des plus grandes espèces de sébastes et peut mesurer près d'un mètre de longueur et peser jusqu'à neuf kilogrammes. Sa longue mâchoire inférieure permet de le différencier des autres espèces de sébastes.

Carte

Figure 2 : Zone d'habitat potentiel maximum pour les bocaccios adultes. Il convient de noter que la zone ombragée exclut les eaux confinées et les passes, dont certaines se sont révélées être des habitats pour les bocaccios adultes et juvéniles (source : COSEPAC 2002).

Le bocaccio est également couramment appelé sébaste bocace et vivaneau garance, en français, et Rock Salmon, Salmon Rockfish, Pacific Red Snapper, Pacific Snapper, Oregon Red Snappe, Oregon Snapper et Longiaw, en anglais.

Le bocaccio est présent dans les eaux du nord-est de l'océan Pacifique, depuis le golfe d'Alaska jusqu'à l'État mexicain de Basse-Californie. Au Canada, le bocaccio se trouve principalement au large, bien que des spécimens aient été observés occasionnellement plus près des eaux côtières, notamment dans le détroit de Georgie, le détroit de Juan de Fuca et le détroit de la Reine-Charlotte. La population actuelle est estimée à plus de 400 000 individus.

Les bocaccios affichent une grande longévité : ils peuvent atteindre au moins 57 ans. La durée moyenne d'une génération est 20 ans. Les bocaccios naissent durant l'hiver. Ils vivent dans les couches supérieures de l'océan durant la première année, et les juvéniles s'établissent dans les habitats du plancher océanique dans des zones situées près des rivages, où ils forment des bancs. Au fur et à mesure qu'ils deviennent adultes (environ sept ans), les bocaccios se déplacent au large vers de plus grandes profondeurs; on les trouve habituellement sur des fonds rocheux à des profondeurs s'échelonnant entre 60 et 340 mètres.

Le COSEPAC est un comité d'experts indépendants qui évalue les espèces sauvages risquant de disparaître du Canada et qui leur attribue un statut. Il effectue ses évaluations en fonction des meilleurs renseignements disponibles, lesquels comprennent des données scientifiques, des connaissances écologiques locales et le savoir traditionnel des peuples autochtones. Le COSEPAC a tout d'abord désigné cette espèce comme étant menacée en 2002. En novembre 2013, le bocaccio a été réévalué par le COSEPAC comme étant en voie de disparition. En vertu de la LEP, une espèce en voie de disparition est une espèce exposée à une disparition imminente de la planète ou du pays.

Le COSEPAC a évalué le bocaccio comme étant une espèce en voie de disparition, car sa population a connu une baisse constante durant 60 ans et a diminué de 28 % durant la période de 10 ans s'étant écoulée depuis la première évaluation du COSEPAC. Selon les relevés menés depuis la dernière évaluation, les baisses récentes se sont produites dans les zones de biomasse maximale au large de la côte ouest de l'île de Vancouver et dans le détroit de la Reine-Charlotte.

Même s'il y a eu réduction des prises accessoires, ces dernières demeurent la principale menace pour la population. Les pêches commerciales du poisson de fond sont la principale menace connue pesant sur le bocaccio. À l'instar d'autres espèces de sébastes, le bocaccio a une vessie gazeuse qui ne s'adapte pas aux brusques variations de pression qui se produisent lorsque les engins de pêche les remontent à la surface. Les bocaccios capturés accidentellement lors de pêches meurent lorsqu'ils sont remontés à la surface depuis des profondeurs de plus de 25 à 30 mètres. Les menaces potentielles qui pèsent sur l'habitat comprennent des déclins observés dans les taux d'oxygène dissous dans les eaux de la Colombie-Britannique, ainsi que des dommages aux récifs de coraux et d'éponges causés par les engins de pêche.

Le bocaccio est plus vulnérable à la surpêche en raison des caractéristiques de son cycle vital, notamment sa maturité tardive et son recrutement variable. Comme pour la plupart des autres espèces de sébastes, la survie des jeunes de bocaccio est variable d'une année à l'autre, car elle dépend de la densité des adultes et de conditions environnementales idéales. De telles caractéristiques du cycle vital réduisent la capacité de l'espèce à se rétablir en cas de déclin.

Si le bocaccio est inscrit comme espèce en voie de disparition, les interdictions énoncées en vertu de la LEP entreront immédiatement en vigueur dans les eaux canadiennes. Il serait interdit de tuer, de blesser, de harceler, de capturer, de prendre, de posséder, de collectionner, d'acheter, de vendre ou d'échanger des bocaccios. Les activités qui peuvent avoir une incidence sur l'espèce ou son habitat essentiel peuvent être autorisées en vertu des articles 73 et 74, ou exemptées en vertu de l'article 83, si l'activité ne met pas en péril la survie ou le rétablissement de l'espèce. Un programme de rétablissement et des plans d'action subséquents seraient élaborés, afin de définir des mesures pour lutter contre les menaces connues. Habitat essentiel – l'habitat nécessaire à la survie et au rétablissement du bocaccio devrait être désigné, dans la mesure du possible, dans le cadre d'un programme de rétablissement ou d'un plan d'action, et être protégé contre la destruction.

Avant de remplir ce sondage, vous pouvez consulter les liens suivants, qui renferment des renseignements généraux :

Nous aimerions recevoir vos commentaires sur les impacts potentiels de l'inscription ou non du bocaccio comme espèce en voie de disparition dans la Liste des espèces sauvages en péril de la LEP.

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Programme des espèces en péril, Région du Pacifique
401, rue Burrard, bureau 200
Vancouver (Colombie-Britannique) V6C 3S4
SARA.XPAC@dfo-mpo.gc.ca

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