Salamandre à nez court (Ambystoma texanum) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 10

Menaces

Dans notre rapport de situation de 1991, nous avons établi que, à cause de sa répartition très limitée au Canada, l’espèce était vulnérable à la dégradation de l’environnement, à l’altération des conditions hydrologiques et à d’autres facteurs menant à la destruction de son habitat, qui pourraient gravement nuire aux populations existantes, car elles habitent une aire très restreinte. Les secteurs nord et est de l’île ont connu diverses activités d’aménagement et les lieux où l’espèce y était retrouvée par le passé semblent avoir été perdus. L’abattage des arbres et l’enlèvement des troncs en décomposition nuisent aux salamandres; en effet, le couvert forestier retarde l’évaporation de l’eau des étangs de reproduction et des endroits inondés, et les troncs en décomposition servent d’habitat aux invertébrés dont se nourrissent les salamandres métamorphosées. Les lieux de reproduction avérés dans l’île Pelée sont vulnérables aux faibles niveaux d’eau du lac Érié, ainsi qu’à toute activité de drainage qui pourraient être proposées dans le secteur. Les sites du sud de l’île, situés dans des zones protégées, semblent encore adéquats, mais la réduction du niveau d’eau est préoccupante. Les salamandres traversent les routes lorsqu’elles migrent vers les lieux de reproduction et en reviennent de sorte que, bien qu’il y ait encore très peu de circulation automobile dans l’île durant leur saison de reproduction, la circulation dans ces secteurs pendant la nuit en mars et en avril pourrait avoir de graves conséquences.

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