Verge d’or de Houghton (Solidago houghtonii) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 7

Taille et tendances des populations

Du 18 au 20 août 2003 ont été visités 7 des 13 sites de verge d’or de Houghton enregistrés dans la base de données du Centre d’information sur le patrimoine naturel (annexe 1); deux journées et demie ont été consacrées aux relevés. Cinq sites étaient relativement inaccessibles par route et il a été impossible de les visiter en raison de contraintes de temps. On croit qu’une des 13 mentions est erronée, car selon sa description, le site serait situé sur la rive nord de la pointe MacGregor (qui ne présente pas un milieu propice à l’espèce), et la localisation UTM fournie se trouve dans les eaux de la baie Frazer.

La verge d’or de Houghton a été trouvée à cinq des sept sites visités. Là où les plantes étaient trop nombreuses, on a estimé la population en comptant le nombre de plantes dans un transect de un mètre de largeur afin d’établir la densité au mètre carré et en multipliant ensuite cette dernière par la superficie de la population, estimée en mètres carrés (zone d’occupation).

Un autre site a été découvert près du pont tournant entre la péninsule La Cloche et la grande île La Cloche (annexe 1). Pam Laureto, qui a également mené des relevés à la fin août 2003, a également signalé trois autres sites : un à l’extrémité de la pointe White, près du site signalé par Morton en 1976, un à l’extrémité sud de la péninsule La Cloche et un à la pointe Stoney (annexe 1). Il est probable qu’il y ait d’autres occurrences dans la région de La Cloche. Laureto a également donné une estimation de la population du site de l’île Strawberry (comm. pers.).

Si l’on combine les estimations démographiques obtenues lors des visites sur le terrain, celles de Laureto et celles de la base de données du Centre d’information sur le patrimoine naturel, l’espèce compterait au Canada environ 27 000 individus matures produisant des fleurs. On estime la zone d’occupation à environ 7,4 ha, sur la base de la densité de 3 660 plantes par hectare calculée à partir des données de terrain.

La comparaison des effectifs observés avec ceux qui ont été enregistrés précédemment montre que les populations ont connu un déclin à certains sites et se sont accrues à d’autres, mais l’effectif global semble stable. Il se peut aussi que les baisses et accroissements relevés ne soient qu’apparents dans des cas où les lieux visités pourraient ne pas avoir été exactement les mêmes que lors des dénombrements précédents, en particulier quand les localisations étaient vagues. Matthews et Mosely (1990) affirment que 20 p.100 des populations connues historiquement à l’échelle mondiale ont disparu depuis 1975, mais la part canadienne dans ce déclin est incertaine.

Il existe un certain degré d’isolement entre les populations, en particulier pour celles du cap Cabot et de l’île Cockburn ainsi que, dans une moindre mesure, pour celle de la baie Tamarack.

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