Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline à capuchon (Wilsonia citrina) au Canada – Mise à jour (2000)

  1. Table des Matières
  2. COSEPAC Sommaire de l’évaluation
  3. COSEPAC Résumé
  4. Introduction
  5. Taille et tendances des populations
  6. Habitat
  7. Évaluation et statut proposé
  8. Remerciements
  9. Ouvrages cités
  10. Le contractuel
  11. Personnes-ressources


Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

Nota : Toute personne souhaitant citer l’information contenue dans le rapport doit indiquer le rapport comme source (et citer l’auteur); toute personne souhaitant citer le statut attribué par le COSEPAC doit indiquer l’évaluation comme source (et citer le COSEPAC). Une note de production sera fournie si des renseignements supplémentaires sur l’évolution du rapport de situation sont requis.

COSEPAC. 2000. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline à capuchon (Wilsonia citrina) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. viii + 12 p.

(http://www.registrelep-sararegistry.gc.ca/sar/assessment/status_f.cfm).

JAMES, R.D. 2000. Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline à capuchon (Wilsonia citrina) au Canada – Mise à jour, in Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline à capuchon (Wilsonia citrina) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. Pages 1 – 12.

Rapport précédent :

PAGE, Annette M. et M.D. CADMAN. 1994. COSEWIC status report on the Hooded Warbler Wilsonia citrina in Canada. Comité sur la situation des espèces menacées de disparition au Canada. Ottawa. 19 p.

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Update Status Report on the Hooded Warbler Wilsonia citrina in Canada.

Illustration de la couverture :

Paruline à capuchon – R.D. James, Gateways Centre, R.R. 3, S1480, conc. 7, Sunderland (Ontario) L0C 1H0

©Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2002

No de catalogue CW69-14/11-2002F-IN

ISBN 0-662-87845-0

COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Nom commun : Paruline à capuchon

Nom scientifique : Wilsonia citrina

Statut : Espèce menacée

Justification de la désignation : Cette population est petite et la quantité et la qualité de l’habitat connaîtront vraisemblablement un déclin à l’avenir. La probabilité d’un effet d’une immigration des populations des États-Unis est limitée par la disponibilité d’habitat adéquat au Canada.

Répartition : Ontario

Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en avril 1994. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2000. Dernière évaluation fondée sur une mise à jour d’un rapport de situation.

COSEPAC Résumé
Description

Ce petit oiseau chanteur se reconnaît à son dos de couleur olive ainsi qu’à sa face et à son ventre jaune vif. Le mâle porte une cagoule noire qui encadre un masque et un front jaune vif. L’œil paraît gros et les lores sont de couleur foncée. D’habitude, la femelle n’a qu’une petite quantité de noir sur la calotte et n’en a presque pas sur la gorge ou les côtés de la tête. Chez les oiseaux des deux sexes, le dessous de la queue est blanc, et le dessus, vert olive, le blanc paraissant sur le dessus uniquement lorsque l’oiseau ouvre la queue en éventail. Les mâles immatures ressemblent aux adultes, à la différence que les plumes noires de la calotte sont abondamment colorées d’olive ou de jaune à leur extrémité. Les femelles immatures n’ont pas de noir du tout. Chez certaines femelles, la cagoule entoure une bonne partie de la face, mais elle n’est jamais aussi complète que chez les mâles. La Paruline à capuchon mesure environ 13 cm de longueur. Son chant consiste en un sifflement fort et mélodieux : ta-wit ta-wit ta-wit tee-yo. Cette paruline se distingue des autres par sa cagoule noire bien définie ainsi que par sa face et son ventre jaune vif.

Répartition

La Paruline à capuchon niche sur une bonne partie du territoire de l’est des États-Unis, depuis le sud du Wisconsin et l’est du Texas jusqu’à la côte de l’Atlantique. Au Canada, elle niche presque exclusivement dans l’extrême sud de l’Ontario, près du lac Érié. Cet oiseau migrateur passe l’hiver sur la côte caraïbe du Mexique et de l’Amérique centrale, à Cuba, dans quelques îles des Antilles et peut-être aussi à l’extrémité nord-ouest de l’Amérique du Sud. En Ontario, il se peut que cette Paruline ait été plus répandue avant le 19e siècle, époque où les Européens ont colonisé le territoire et déboisé les forêts environnantes. Les chercheurs ont récemment découvert que l’espèce nichait aussi au nord de son territoire de nidification connu, dans le secteur de la baie Georgienne, où a survécu une parcelle de forêt relativement petite. Ils savent également qu’elle passe l’été dans la région de Kingston. Il se peut donc que la Paruline à capuchon ait autrefois occupé un territoire non fragmenté qui s’étendait jusqu’à ces endroits.

Taille et tendances des populations

Dans l’est des États-Unis, la Paruline à capuchon se porte bien : l’espèce occupe un vaste territoire et l’effectif est important. Depuis 1966, on observe une lente croissance de la population juste au sud de l’Ontario, soit en Ohio, en Pennsylvanie et dans l’État de New York. Au Michigan, la population a connu un déclin comme en Ontario, mais elle semble connaître une légère progression depuis quelques années. En Ontario, cette espèce du fond de la forêt a vraisemblablement été négligée par le passé, et nous pouvons uniquement présumer que l’effectif était autrefois beaucoup plus important, lorsqu’un habitat propice à l’espèce couvrait l’essentiel de la partie sud de la province, au sud du Bouclier canadien. Les premières estimations démographiques n’ont été produites qu’au début des années 1980, dans le cadre du programme d’atlas des oiseaux nicheurs. À l’époque, on a estimé que la province ne comptait plus que de 25 à 53 couples de Parulines à capuchon. Cependant, comme le recensement ne visait qu’une partie du territoire de l’espèce, il se peut que l’effectif réel se rapprochait davantage de 100 couples. À l’issue de recensements plus rigoureux effectués quelques années plus tard, il a été établi que la population comptait de 80 à 176 couples. Ces chiffres ne témoignent pas nécessairement d’une croissance de la population, mais plutôt d’un recensement plus complet. En 1997, 88 couples ont été dénombrés lors d’un recensement détaillé réalisé dans 51 anciens lieux de nidification connus, et on a alors estimé que l’effectif total était de l’ordre de 145 à 300 couples. À la lumière d’un recensement réalisé l’année suivante, la fourchette de population établie allait de 144 à 207 couples. Ces estimations donnent à penser que la population croît également au Canada et que l’effectif a peut-être doublé dans la dernière décennie.

Habitat

La Paruline à capuchon niche dans les forêts de feuillus matures qui renferment de grands arbres et un couvert forestier relativement dense. Elle fréquente les petites clairières envahies par de denses touffes d’arbustes bas, telles que celles que créent les arbres tombés. L’espèce élit résidence dans ce type d’habitat d’un à cinq ans après la création de la brèche dans la forêt, et elle ne l’occupe que pendant 10 à 12 ans, jusqu’à ce que les arbustes soient devenus trop grands. Espèce sensible à la superficie de l’habitat, la Paruline à capuchon a besoin de grandes forêts d’au moins 20 à 30 ha et préfère des superficies beaucoup plus grandes. Il s’agit aussi d’une espèce de l’intérieur de la forêt. Les taux de prédation et de parasitisme sont plus élevés près de la lisière de la forêt, de sorte qu’elle a de la difficulté à y survivre. La Paruline à capuchon a absolument besoin de vastes parcelles de forêt pour assurer sa survie.

Dans la plupart des comtés du sud de l’Ontario, il subsiste moins de 20 p. 100 du couvert forestier original. Ce chiffre chute à environ 6 ou 7 p. 100 dans la région carolinienne. Les forêts qui subsistent sont en grande partie fragmentées en petites parcelles. Dans l’ensemble de la région carolinienne, l’intérieur de la forêt ne couvre qu’environ 2 p. 100 de la superficie du territoire, et, dans bien des cas, les parcelles restantes ne sont pas assez grandes pour soutenir une population de Parulines à capuchon. Il serait possible de recourir à la coupe sélective pour créer un habitat dans de vastes parcelles de forêt, mais le processus devrait être répété tous les dix ans pour être efficace. De plus, il faudrait que l’abattage des arbres se fasse de façon très sélective, de manière à ce que le couvert forestier demeure essentiellement intact – mesure que la plupart des sociétés forestières ne sont pas prêtes à accepter.

Biologie

Les jeunes oiseaux accèdent à la maturité en un an et regagnent tôt leur territoire estival, soit entre la mi-mars et la fin d’avril. Après avoir choisi leur territoire, les mâles chantent pour attirer une compagne. Une fois le couple formé, la femelle choisit le lieu de nidification et bâtit le nid, tâche qu’elle accomplit en une semaine environ, après quoi elle peut pondre ses œufs au début de juin. Le nid consiste en une dépression lisse et dégagée, tissée d’écorce interne douce, d’herbe fine et de duvet végétal et recouverte d’herbe fine. Le nid se trouve dans un arbuste ou un arbrisseau à feuilles caduques, habituellement à moins d’un mètre du sol. D’ordinaire, la femelle pond un œuf par jour et produit une couvée de quatre œufs. Elle s’occupe seule de l’incubation, qui dure environ 12 jours. Les oisillons nidicoles sont nourris par les deux parents, mais la femelle est la seule à couver le nid pendant les jours qui suivent l’éclosion des œufs. En Ontario, le taux de parasitisme du nid par le Vacher à tête brune atteint 47 p. 100, ce qui représente un pourcentage élevé. Les couvées qui deviennent la proie des prédateurs sont remplacées, mais les Parulines à capuchon de l’Ontario ne produisent habituellement qu’une couvée par année lorsqu’elles parviennent à élever quelques oisillons jusqu’au premier envol. Les pertes attribuables aux prédateurs varieraient de 40 à 75 p. 100, le pourcentage le moins élevé ayant été enregistré dans les parcelles de forêt les plus vastes.

Les oisillons quittent le nid de huit à neuf jours après leur naissance, et ils peuvent voler de deux à trois jours plus tard. Les juvéniles acquièrent progressivement de l’autonomie dans les quatre à cinq semaines qui suivent leur naissance. Chaque parent s’occupe de la moitié de la couvée. La durée de vie de l’espèce est généralement courte, mais certains individus peuvent vivre jusqu’à l’âge de dix ans. La Paruline à capuchon se nourrit principalement d’insectes de toutes sortes, qu’elle trouve dans le feuillage d’arbustes et d’arbrisseaux. Elle contribue ainsi à la suppression des insectes forestiers.

Le territoire estival de chaque couple ne dépasse parfois pas un hectare, et les deux adultes se chargent de le défendre. Dans l’aire d’hivernage, mâles et femelles occupent des habitats différents, et chacun défend un petit territoire. Les couples sont monogames, mais les mâles ont l’habitude d’errer dans des territoires adjacents où ils s’accouplent avec les femelles voisines. En raison de ce système d’accouplement, les oiseaux évitent les petites forêts où les possibilités de copulation hors couple sont grandement limitées par le faible nombre de couples. Tout au long de leur vie, les oiseaux sont très fidèles au territoire qu’ils ont occupé au cours des années précédentes. Ils quittent généralement leur lieu d’estivage entre la fin d’août et la fin de septembre et effectuent des vols de nuit, bon nombre au-dessus du golfe du Mexique, pour se rendre à leur territoire d’hivernage.

Facteurs limitatifs

Au Canada, l’effectif est limité principalement par le faible nombre de grandes forêts matures encore relativement intactes. L’espèce a besoin d’un territoire entouré d’une bande d’au moins 200 m de forêt, suffisamment grand pour servir d’habitat à plusieurs couples. Les oiseaux évitent carrément les parcelles de forêt fragmentées qui ne répondent pas à ces deux besoins. S’ils tentaient de nicher plus près de la bordure de la forêt, les taux de prédation et de parasitisme seraient vraisemblablement trop élevés. La Paruline à capuchon doit partager son habitat de nidification avec d’autres espèces relativement rares, telles que le Moucherolle vert, la Paruline azurée, la Paruline hochequeue et la Paruline orangée. La plupart des forêts qu’elle occupe sont gérées pour la production de bois d’œuvre, activité qui, à long terme, nuit à sa survie et à celle d’autres espèces. Les véhicules de plaisance, les plantes exotiques envahissantes et les lotissements résidentiels pourraient eux aussi contribuer à la dégradation des habitats existants. La perte du territoire d’hivernage pourrait aussi avoir certaines incidences sur les populations, mais les effets précis demeurent pour l’instant inconnus. Comme l’espèce semble progresser ailleurs, il est possible que ces incidences soient minimes.

Protection

Les oiseaux et leurs nids sont protégés par la Convention concernant les oiseaux migrateurs. Les règlements municipaux sur la coupe d’arbres devrait protéger quelque peu les habitats; malheureusement, ils sont souvent mal appliqués ou mal interprétés, de sorte qu’ils n’offrent en substance aucune protection.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) détermine le statut, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés et des populations sauvages canadiennes importantes qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées à toutes les espèces indigènes des groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, lépidoptères, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes fauniques des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (Service canadien de la faune, Agence Parcs Canada, ministère des Pêches et des Océans, et le Partenariat fédéral sur la biosystématique, présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres ne relevant pas de compétence, ainsi que des coprésident(e)s des sous-comités de spécialistes des espèces et des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Espèce : Toute espèce, sous-espèce, variété ou population indigène de faune ou de flore sauvage géographiquement définie.

Espèce disparue (D) : Toute espèce qui n’existe plus.

Espèce disparue du Canada (DC) : Toute espèce qui n’est plus présente au Canada à l'état sauvage, mais qui est présente ailleurs.

Espèce en voie de disparition (VD)* : Toute espèce exposée à une disparition ou à une extinction imminente.

Espèce menacée (M) : Toute espèce susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas renversés.

Espèce préoccupante (P)** : Toute espèce qui est préoccupante à cause de caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.

Espèce non en péril (NEP)*** : Toute espèce qui, après évaluation, est jugée non en péril.

Données insuffisantes (DI)**** : Toute espèce dont le statut ne peut être précisé à cause d’un manque de données scientifiques.

* : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.

** : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.

*** : Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».

**** : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le comité avait pour mandat de réunir les espèces sauvages en péril sur une seule liste nationale officielle, selon des critères scientifiques. En 1978, le COSEPAC (alors appelé CSEMDC) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. Les espèces qui se voient attribuer une désignation lors des réunions du comité plénier sont ajoutées à la liste.

Environment Canada Environnement Canada

Canadian Wildlife Service Service canadien de la faune

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Introduction

La Paruline à capuchon est un petit oiseau chanteur de la grande famille des Parulidés qui ne se rencontre que dans l’hémisphère occidental. Elle niche principalement dans l’est des États-Unis. Au Canada, son aire de répartition ne s’étend qu’au sud-ouest de l’Ontario (figure 1). La Paruline à capuchon est un oiseau migrateur qui passe l’hiver en Amérique centrale, du centre du Mexique jusqu’au Panama (côte est) et dans plusieurs îles antillaises. Le COSEPAC s’est penché sur la situation de cette espèce pour la première fois en 1993 (Page et Cadman, 1993).

À l’époque, la Paruline à capuchon était relativement commune aux États-Unis, où l’effectif semblait avoir connu une légère progression depuis 1966, d’après les résultats de recensements d’oiseaux nicheurs. Cependant, l’espèce était beaucoup moins répandue dans les États adjacents du nord des États-Unis, et la population avait apparemment baissé de façon notable dans l’État voisin du Michigan (Brewer et al., 1991), sinon ailleurs.

Comme elle a besoin de vastes parcelles de forêt mature, cette espèce était probablement beaucoup plus répandue en Ontario avant le déboisement des forêts au 19e siècle. De nos jours, son habitat a en grande partie disparu. Les recensements effectués dans les années 1980 et au début des années 1990 donnaient à penser que la population avait été réduite à moins de 200 couples. La plupart des oiseaux avaient été trouvés dans deux secteurs des comtés de Haldimand-Norfolk et d’Elgin (figure 2), et, même à ces endroits, l’habitat propice à l’espèce était petit, fragmenté et continuellement menacé (Page et Cadman, 1993).

L’effectif était manifestement très peu nombreux, mais certaines données semblaient indiquer que la population s’était stabilisée depuis quelques années. En raison de ces facteurs, le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada a attribué à la Paruline à capuchon le statut d’espèce menacée en 1993.

Taille et tendances des populations

La Paruline à capuchon est relativement répandue dans l’est des États-Unis et ne semble pas être en difficulté. L’organisme The Nature Conservancy l’a classée dans la catégorie G5. Les recensements d’oiseaux nicheurs ont révélé un accroissement important de l’effectif de 1966 à 1993 (Price et al., 1995). La tendance s’est poursuivie dans les dernières années, même si la hausse a été modeste de 1984 à 1993 (Price et al., 1995) et de 1996 à 1998 (voir www.mbr-pwrc.usgs.gov/bbs/trend/trend98.html)(en anglais seulement).

L’espèce se porte bien dans de nombreuses régions des États voisins. Dans l’État de New York, The Nature Conservancy lui a accordé la cote S5 (espèce manifestement répandue, population nombreuse et non en péril), et elle est considérée comme une espèce commune à l’échelle locale, principalement dans la moitié ouest de l’État (Andrle et Carroll, 1988). Les recensements d’oiseaux nicheurs réalisés de 1980 à 1998 ont révélé une augmentation sensible de l’effectif sur 15 parcours où des individus ont été observés. En Pennsylvanie, la Paruline à capuchon est classée dans la catégorie S4 (espèce relativement peu commune, mais dispersée sur un vaste territoire). Les recensements effectués dans le cadre du projet d’atlas des oiseaux nicheurs ont révélé une présence quelque peu inégale de cet oiseau, dont l’effectif s’est néanmoins accru de façon constante de 1968 à 1989 (Brauning, 1992). Les recensements d’oiseaux nicheurs indiquent d’importantes augmentations de 1966 à 1998 sur 60 parcours. En Ohio, l’espèce est classée S5. Elle y occupe un vaste territoire, principalement la moitié est de l’État, et certains chercheurs estiment qu’elle est encore en train d’agrandir son aire de répartition (Peterjohn et Rice, 1991). Les recensements d’oiseaux nicheurs, qui portent sur au moins 30 parcours, montrent une augmentation modérée mais constante de l’effectif entre 1966 et 1998. Dans ces trois États, l’effectif s’est accru et l’espèce a agrandi son territoire tout au long du 20e siècle, probablement à mesure que les forêts défrichées se sont régénérées.

Au Michigan, cependant, la situation ressemble davantage à celle que connaît l’Ontario. L’espèce était autrefois considérée comme courante dans les forêts de la moitié sud de la péninsule inférieure, mais elle est aujourd’hui éparpillée dans un nombre assez faible de secteurs encore boisés (Brewer et al., 1991). Comme elle n’a été recensée que dans 85 carrés de l’atlas, la Paruline à capuchon a été inscrite sur la liste des espèces préoccupantes de l’État en 1990. The Nature Conservancy l’a placée dans la catégorie S2 au Michigan (espèce en péril). Malgré tout, à la lumière des données recueillies lors de recensements d’oiseaux nicheurs sur quatre parcours, il semblerait que l’effectif se soit quelque peu accru à court terme (1980-1989) et à long terme (1966-1989). Par ailleurs, l’espèce est classée S2 au Wisconsin et S3 en Illinois, deux États qui bordent la partie nord de son aire de répartition et où les terrains déboisés sont aussi nombreux qu’en Ontario.

À l’heure actuelle, en Ontario, la Paruline à capuchon niche presque exclusivement dans la région carolinienne, près du lac Érié (figure 2). Cependant, les couples nicheurs repérés ici et là au nord de cette région, dans le secteur de la baie Georgienne, et la population observée en été dans la région de Kingston nous permettent de déduire que l’espèce était sans doute beaucoup plus répandue lorsque la couverture forestière dominait encore le sud-ouest de la province. La couverture forestière originale était alors presque ininterrompue, et était percée de nombreuses petites brèches (Lorimer, 1989) qui répondent bien aux besoins de cette espèce. Il est possible que la Paruline à capuchon ait frôlé la disparition dans la province par suite des travaux de déboisement entrepris au 19e siècle en Ontario et plus au sud, dans les États voisins du nord des États-Unis. Elle était à peine connue dans la province à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, et il a fallu attendre en 1940 pour que les chercheurs confirment la présence d’une population nicheuse dans la région (Brooman, 1954).

Depuis le milieu du 20e siècle, l’effectif semble s’accroître lentement en Ontario. Il est toutefois impossible de déterminer avec certitude s’il s’agit d’une véritable hausse ou simplement d’une augmentation du nombre d’individus dénombrés grâce à l’intensification des efforts de recensement et à l’amélioration des techniques de repérage des oiseaux dans les habitats restants. Toutefois, de l’avis des coordonnateurs régionaux du premier atlas des oiseaux nicheurs, le nombre d’oiseaux aurait légèrement augmenté (Page et Cadman, 1993).

Selon les premières estimations démographiques produites pour l’atlas des oiseaux nicheurs (1981-1985), l’effectif n’était que de 25 à 53 couples. Mais, comme le recensement portait uniquement sur certaines parcelles d’habitat, il est permis de croire que l’effectif réel se rapprochait davantage de 100 couples (Sutherland et Gartshore, 1987). Les oiseaux sont trop peu nombreux pour avoir été recensés sur l’un ou l’autre des parcours empruntés lors des recensements d’oiseaux nicheurs en Ontario.

Une évaluation plus rigoureuse a été réalisée quelques années plus tard. Toute l’information recueillie jusque-là a été compilée, et on a estimé que la population comptait de 80 à 176 couples (Gartshore, 1988). Il n’était cependant toujours pas clair si ces chiffres témoignaient d’une véritable augmentation de l’effectif, et les chiffres demeuraient relativement faibles. La production d’estimations se complique par le fait que les oiseaux se déplacent d’un endroit à l’autre à mesure que les conditions changent dans la forêt. Par exemple, la population de Parulines à capuchon de la forêt de South Walsingham, qui figurait parmi les plus importantes de la région, a été réduite de plus de la moitié dans les dernières années. Les oiseaux se sont déplacés vers les forêts de la région de St. Williams, où il n’y en avait autrefois aucune trace (Whittam, 1999).

Pendant l’été de 1997, on a procédé au recensement de 51 lieux de nidification connus dans six comtés du sud-ouest de l’Ontario. Fait encourageant, les recenseurs ont repéré des oiseaux dans un plus grand nombre d’endroits qu’au cours des années précédentes. De toute évidence, l’espèce avait colonisé quelques nouveaux lieux de nidification dans la décennie précédente. Malgré tout, les recenseurs n’ont repéré des parulines que dans 17 lieux de nidification. Ils ont dénombré en tout 88 couples. Il a donc été estimé que la province comptait une population totale de 145 à 300 couples (Heagy, 1997).

Les recensements réalisés en 1998 semblaient indiquer qu’il subsistait de 144 à 207 couples en Ontario, et que l’effectif avait augmenté à certains endroits et connu des baisses localisées ailleurs (McCracken, 1999). Les estimations produites en 1997 et en 1998 laissaient entendre que la population avait presque doublé en dix ans (Whittam, 1999). Aucun recensement d’envergure n’a été entrepris en 1999, mais la tendance demeure encourageante, parce que le nombre de couples a augmenté dans les endroits visités (J. McCracken, comm. pers.). Malgré tout, l’effectif demeure faible, et, d’ici à ce que des recensements semblables soient entrepris de façon régulière, il sera impossible d’établir avec certitude s’il s’agit bel et bien d’un accroissement et si les niveaux actuels se maintiennent. The Nature Conservancy a accordé la cote S3 à l’espèce en Ontario.

Habitat

La Paruline à capuchon niche dans des forêts de feuillus matures qui abritent de grands arbres et un couvert forestier relativement dense. L’espèce occupe de petites clairières envahies par de denses touffes d’arbustes bas, telles que celles que créent les arbres morts. Elle s’y installe d’un à cinq ans après que la clairière a été créée naturellement ou artificiellement par coupe sélective. Les oiseaux occupent la même clairière pendant 10 à 12 ans, jusqu’à ce que les arbustes dépassent les 5 m et qu’ils commencent à ombrager le sol (Gartshore, 1988).

Pour favoriser la croissance des populations, il est possible de recourir à la récolte individuelle d’arbres ou à la coupe sélective dans les forêts qui ne sont pas encore parvenues à maturité (Annand et Thompson, 1997; Gartshore; 1988). Cependant, l’abattage ne peut soutenir une population à long terme que s’il est répété à intervalles de plusieurs années. Quant aux brèches naturelles, elles sont éparpillées aléatoirement et ne servent d’habitat à l’espèce que si elles sont créées dans de grandes parcelles de forêt (McCracken, 1999).

En outre, la Paruline à capuchon est considérée comme une espèce sensible à la superficie de son habitat : elle a besoin de vastes parcelles de forêt. Au Maryland, Robbins (1979) a estimé à 30 ha la superficie minimale requise pour soutenir une population. En Ohio, les terrains boisés occupés faisaient entre 18 et 22 ha (Peterjohn et Rice, 1991). Il s’agit d’une espèce de l’intérieur de la forêt. Elle évite les corridors riverains étroits, même si ce type d’habitat semblerait lui convenir (Peterjohn et Rice, 1991). Dans les forêts hautement fragmentées, les taux de prédation pourraient atteindre 80 p. 100 (Robinson et al., 1995) et les taux de parasitisme du nid, 75 p. 100 (Annand et Thompson, 1999; Robinson, 1990; Robinson et al., 1995; Stutchbury, 1997; Terborgh, 1992). En l’absence de grands blocs de forêt où elle peut s’installer à plus de 200 m de la lisière, cette espèce a sans doute de faibles chances de survie à long terme.

Avant la colonisation, le sud de l’Ontario renfermait de grandes superficies de terrain propice à la Paruline à capuchon – de vastes forêts de feuillus matures couvrant l’essentiel du territoire situé au sud du Bouclier canadien (Lorimer, 1989). Aujourd’hui, dans la plupart des comtés de la région, la couverture forestière occupe moins de 20 p. 100 de la superficie totale du territoire. Dans la plupart des comtés de la région carolinienne, près du lac Érié, ce pourcentage baisse encore davantage. Les secteurs les mieux adaptés aux besoins de la Paruline à capuchon se trouvent dans les comtés d’Elgin et de Haldimand-Norfolk, où la couverture forestière occupe de 15 à 17 p. 100 du territoire (Riley et Mohr, 1994; Riley, 1999). En 1891, la forêt n’occupait plus que 19 p. 100 de la superficie de la région carolinienne, et, en 1981, ce chiffre était passé à 6,6 p. 100 (Page et Cadman, 1993).

La forêt du sud de l’Ontario a essentiellement disparu, et les parcelles qui subsistent sont très fragmentées. Dans un des secteurs les plus boisés de la région carolinienne, soit dans la municipalité régionale de Haldimand-Norfolk, 99 p. 100 des forêts font moins de 100 ha, et l’habitat de l’intérieur de la forêt, c’est-à-dire un territoire situé à plus de 200 m de la lisière de la forêt, ne représente que 0,39 p. 100 du couvert forestier (Pearce, 1992; Hounsell, 1999). L’intérieur de la forêt ne couvre qu’environ 2 p. 100 de la superficie du territoire de la région carolinienne (Cadman, 1999). Cette fragmentation représente la plus grande menace à la diversité biologique de la région et la principale cause des disparitions observées localement et à plus grande échelle (Wilcox et Murphy, 1985).

Même si certaines forêts de feuillus de l’est de l’Amérique du Nord s’agrandissent par suite de l’abandon des exploitations agricoles et de travaux de reboisement, ce n’est pas le cas d’une bonne partie du sud-ouest de l’Ontario. En effet, la forêt continue de perdre du terrain dans de nombreux comtés (Pearce, 1993; Riley, 1999). Là où elle s’agrandit, c’est principalement grâce à des plantations de pins ou d’autres essences qui ne répondent pas aux besoins de l’espèce.

En Ontario, le territoire qui sert encore d’habitat à la Paruline à capuchon se trouve dans la région où l’agriculture est la plus intensive, et, dans de nombreux secteurs, les terres agricoles continuent d’empiéter sur la couverture forestière (Riley et Mohr, 1994; Riley, 1999). Les lotissements urbains et résidentiels s’agrandissent, chacun favorisant l’essor des populations de prédateurs dans les forêts restantes (Friesen et al., 1995). La plupart des forêts font l’objet d’une forme quelconque d’exploitation forestière, et, à moins que la coupe ne se fasse de manière à tenir compte des espèces de l’intérieur de la forêt, il est probable que les pratiques forestières en vigueur soient préjudiciables à la Paruline à capuchon (Robinson et al., 1995; Annand et Thompson, 1997; McCracken, 1999).

Le gouvernement de l’Ontario dispose d’une politique de protection des terrains boisés, mais il semble que les municipalités qui s’y conforment soient plutôt rares. Les administrations municipales ne se sont pas non plus préoccupées d’adopter des règlements municipaux sur la coupe d’arbres en vertu de la Loi sur les municipalités. De même, le Programme d’encouragement fiscal pour les forêts aménagées n’a incité que peu d’entreprises à adopter des pratiques de coupe sélective durables qui puissent profiter à des espèces comme la Paruline à capuchon (Riley, 1999). La qualité de l’habitat ne s’est apparemment pas améliorée, et la situation pourrait même s’être dégradée.

Évaluation et statut proposé

La couverture forestière du sud de l’Ontario était beaucoup plus vaste et beaucoup moins fragmentée avant l’établissement des Européens, ce qui permet de supposer que les populations de Parulines à capuchon étaient nettement plus importantes à cette époque. Les espèces de l’intérieur de la forêt qui sont sensibles à la superficie de leur habitat, telles que la Paruline à capuchon, sont celles qui ont le plus souffert du déboisement des forêts (Cadman, 1999). Malheureusement, nous ignorons l’ampleur exacte des pertes. La déforestation massive de l’habitat actuel de l’espèce dans l’est de l’Amérique du Nord a indubitablement entraîné un déclin appréciable de la population. Ces dernières années, les chercheurs observent une tendance à la hausse dans les États du nord qui se trouvent au sud de l’aire de nidification de l’Ontario, et ils l’attribuent en partie à la régénération de la couverture forestière dans cette région (Andrle et Carroll, 1988; Brauning, 1992; Peterjohn et Rice, 1991).

Au Michigan, à la même latitude, l’espèce demeure une source de préoccupation, parce que l’effectif aurait là aussi considérablement régressé par rapport à ce qu’il était autrefois (Brewer et al., 1991). Dans l’aire de nidification canadienne, qui est confinée au sud de l’Ontario, la population semble s’accroître quelque peu depuis 1950, mais l’augmentation du nombre d’oiseaux dénombrés est en bonne partie attribuable à une intensification des recherches et à une amélioration des techniques de repérage et d’identification des oiseaux.

Les premières estimations démographiques produites de 1981 à 1985 donnaient à entendre que la population ne comptait que de 20 à 50 couples, mais, comme les recensements ne visaient qu’une partie du territoire de l’espèce, il était permis de croire que la population réelle se rapprochait davantage des 100 couples (Sutherland et Gartshore, 1987). Selon les recensements plus complets qui ont été menés en 1997 et en 1998, l’effectif actuel oscillerait probablement autour de 150 à 200 couples (Hagey, 1977; McCracken, 1999). Même s’ils paraissent encourageants, ces chiffres demeurent faibles, et, d’ici à ce qu’une série de recensements semblables soient effectués de façon régulière, ils devront être abordés avec prudence. Il se peut que l’augmentation réelle soit minime ou que des fluctuations d’effectif viennent à nouveau réduire le nombre d’individus dénombrés.

La Paruline à capuchon est une espèce sensible à la superficie de son habitat. Elle vit à l’intérieur des forêts de feuillus matures. À l’heure actuelle, les forêts de son aire de répartition sont très petites et répondent mal à ses besoins (Pearce, 1993), et la plupart sont concentrées dans une poignée de secteurs du comté d’Elgin et de la municipalité régionale de Haldimand-Norfolk. Les terres boisées de la région carolinienne continuent d’être exposées à des pertes associées à l’agriculture, aux projets de construction résidentielle et à des pratiques d’exploitation forestière préjudiciables à l’espèce (Friesen et al., 1999; Riley, 1999).

D’ici à ce que nous disposions de meilleures données révélant une réelle croissance de la population et de meilleurs moyens de contrôle pour freiner la disparition ou l’altération de l’habitat forestier, il convient de maintenir le statut d’espèce menacée qui a été attribué à la Paruline à capuchon. Cette évaluation tient également compte du faible effectif de la population et des menaces qui continuent de peser sur son habitat.

Remerciements

M. James tient à remercier Colleen Hyslop de lui avoir accordé la possibilité de rédiger ce rapport et d’en avoir coordonné le financement par l’intermédiaire du Service canadien de la faune d’Environnement Canada. Il remercie également Don Sutherland, qui a commenté le rapport et transmis des données provenant du Centre d’information sur le patrimoine naturel, ainsi que Jon McCracken, qui a bien voulu fournir de l’information sur les estimations les plus récentes. M. James est également reconnaissant à Michel Gosselin et à David Christie pour leurs commentaires utiles.

Ouvrages cités

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Le contractuel

Ross James est collaborateur et ancien conservateur de la section d'ornithologie du Musée royal de l'Ontario, à Toronto (Ontario). Il a étudié le comportement alimentaire des viréos dans le sud de l'Ontario ainsi que l’écologie et le comportement du Viréo à tête bleue et du Viréo à gorge jaune dans le cadre de ses recherches pour l'obtention de sa maîtrise et de son doctorat à la University of Toronto. Il a également effectué des études de populations d'oiseaux dans la forêt boréale ainsi que dans les boisés et les terres humides du Sud. M. James s'intéresse à la situation et à la répartition des oiseaux en Ontario et a produit une liste annotée des oiseaux de cette province (Annotated checklist of Ontario Birds). Il est également coauteur de deux volumes de la série Breeding Birds of Ontario ainsi que d'Ontario Birds at Risk. De plus, il a fait partie du comité de rédaction de l'Atlas of Breeding Birds of Ontario, auquel il a contribué. Ross James est également l'auteur de deux fascicules de la série Birds of North America, et de plus de 80 articles sur les oiseaux. Il a exercé pendant plus d'une décennie les fonctions de président et de coprésident du Sous-comité de spécialistes des espèces d'oiseaux du COSEPAC, de sorte qu'il connaissait bien les rapports de situation et les désignations précédentes concernant la Paruline à capuchon.

Personnes-ressources

M.E. Gartshore, R.R. 1, Walsingham (Ontario) NOE 1X0

J. McCracken, Études d’oiseaux Canada, C. P. 160, Port Rowan (Ontario) NOE 1M0

D.A. Sutherland, Centre d’information sur le patrimoine naturel, 300, rue Water, C.P. 7000, Peterborough (Ontario) K9J 8M5

B.J. Stutchbury, département de biologie, York University, North York (Ontario) M3J 1P3

Woodliffe, ministère des Ressources naturelles de l’Ontario, C.P. 1168, Chatham (Ontario) N7M 5L8

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