Kiyi du lac Ontario et le kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 3
Information sur l'espèce
Nom et classification
Règne :
Animal
Phylum :
Cordés
Classe :
Actinoptérygiens
Ordre :
Salmoniformes
Famille :
Salmonidés
Sous-famille :
Corégoninés
Genre et espèce :
Coregonus kiyi (Koelz, 1921)
Nom commun français :
kiyi
Nom commun anglais :
kiyi (Nelson et al., 2004)
Sous-espèce :
Coregonus kiyi kiyi (Koeltz, 1929)
Nom commun français :
kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs
Nom commun anglais :
upper Great Lakes kiyi (Nelson et al., 2004)
Sous-espèce :
Coregonus kiyi orientalis (Koeltz, 1929)
Nom commun français :
kiyi du lac Ontario
Nom commun anglais :
Lake Ontario kiyi (NatureServe, 2005)
Le kiyi est une des dix espèces de ciscos que l’on trouve au Canada (Scott et Crossman, 1998), une des sept que l’on trouve dans les Grands Lacs (Cudmore-Vokey et Crossman, 2000) et une des six espèces identifiées par Koelz (1929) comme faisant partie d’un groupe de semi-espèces (ou espèces naissantes) étroitement apparentées qui sont endémiques des Grands Lacs. Ces chiffres excluent le cisco à grande bouche (C. alpenae), décrit par Koelz (1929) et inclus dans Scott et Crossman (1998), du fait qu’il s’agit d’un synonyme du cisco à mâchoires égales (C. zenithicus) selon Todd et al. (1981). Deux des six espèces valides, le cisco à nageoires noires (C. nigripinnis)et le cisco à mâchoires égales (C. zenithicus), considérées à l’origine comme endémiques des Grands Lacs par Koltz (1929), pourraient être présentes à l’extérieur du bassin des Grands Lacs (Lee et al., 1980; Mandrak et Crossman, 1992). Les trois autres espèces sont le cisco de fumage (C. hoyi), le cisco de profondeur(C. johannae) et le cisco à museau court (C. reighardi). Le septième cisco vivant dans les Grands Lacs est le cisco de lac (C. artedii), aussi connu sous le nom de hareng de lac. La répartition canadienne de ce dernier est toutefois plus grande.
Des recherches sur le cisco à mâchoires égales (C. zenithicus) ont révélé qu’il était impossible de distinguer génétiquement les populations de l’intérieur et des Grands Lacs de cette espèce des populations de cisco de lac (C. artedi). Le cisco à mâchoires égales est toutefois encore considéré comme une espèce valide (Todd et al., 1981; Turgeon et al., 1999; Turgeon et Bernatchez, 2003). Une partie ou l’ensemble des espèces de ciscos endémiques pourraient donc être en fait des écomorphotypes du cisco de lac (C. artedi) plutôt que des espèces valides. Si cela s’avérait pour le kiyi, celui-ci continuerait d’être considéré comme une unité évolutive significative (UES) ou, à tout le moins, comme un morphotype unique. Aucune révision de la taxinomie des ciscos endémiques n’a toutefois été entreprise jusqu’à maintenant; par conséquent, les espèces endémiques sont considérées comme valides.
Description
Le kiyi (Coregonus kiyi) appartient à la sous-famille des Corégoninés, qui fait partie de la famille des Salmonidés (Robins et al., 1991) (figure 1). Il se caractérise par de grands yeux (de 22,2 à 26,4 p. 100 de la longueur de la tête) et une bouche terminale munie d’une mâchoire inférieure dépassant ordinairement la mâchoire supérieure. Il possède aussi une bosse ou projection symphysienne distincte, un maxillaire pigmenté, de 34 à 47 branchicténies et de longues nageoires paires (Scott et Crossman, 1998; Todd, sans date). On peut le distinguer des autres ciscos vivant dans les Grands Lacs par sa combinaison unique de grands yeux et de longues nageoires paires (Todd, sans date).
Unités désignables
Toutes les populations canadiennes occupent l’écozone des Grands Lacs et de l’ouest du Saint-Laurent, selon la classification des écozones d’eau douce adoptée par le COSEPAC (COSEPAC, 2003). S’appuyant sur des données morphologiques, Koelz (1929) considérait la population du lac Ontario comme une sous-espèce (C. kiyi orientalis) et celle de la section supérieure des Grands Lacs comme une autre sous-espèce (C. kiyi kiyi). Il est donc possible de reconnaître deux unités désignables si l’on se fonde sur les différences morphologiques et sur le fait que les deux espèces n’ont jamais cohabité dans un même Grand Lac (NatureServe, 2005).
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