Tradescantie de l’ouest (Tradescantia occidentalis) programme de rétablissement 2013 : caractère réalisable du rétablissement

Caractère réalisable du rétablissement

En vertu de la Loi sur les espèces en péril (article 40), le ministre compétent est tenu de déterminer la faisabilité technique et biologique du rétablissement des espèces inscrites. D'après les critères suivants établis par le gouvernement du Canada (2009) pour le rétablissement des espèces en péril, le rétablissement de la tradescantie de l'Ouest est considéré comme réalisable sur les plans biologique et technique.

1. Des individus de l'espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

Oui. À l'heure actuelle, on sait qu'il existe au Canada quatre populations naturelles de tradescanties de l'Ouest qui se reproduisent avec succès. Dans des conditions semblables, les individus sont susceptibles de continuer à se reproduire et à persister à ces sites comme ils l'ont fait historiquement. Des relevés supplémentaires réalisés dans des complexes dunaires similaires permettraient peut-être de découvrir d'autres occurrences ou d'autres populations.

2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l'espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l'habitat.

Oui. Il existe un habitat convenable pour la tradescantie de l'Ouest à tous les sites où des populations sont présentes et, avec une gestion adéquate, l'espèce peut persister. L'extinction des feux, l’altération des régimes de pâturage, l'invasion par des espèces exotiques envahissantes et/ou l'empiètement de la végétation ligneuse peuvent contribuer à rendre l'habitat moins convenable au fil du temps. Les pratiques de gestion bénéfiques telles que les brûlages dirigés, le pâturage planifié et le contrôle des espèces exotiques envahissantes peuvent contribuer à maintenir et à améliorer l'habitat de la tradescantie de l'Ouest.

3. Les principales menaces pesant sur l'espèce ou son habitat (y compris les menaces à l'extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

Oui. Les principales menaces qui pèsent sur le rétablissement de la tradescantie de l'Ouest sont les changements à la dynamique écologique ou aux processus naturels causés par l'altération des régimes de pâturages et d’incendie, lesquels contribuent, à terme, à la stabilisation des dunes et à l'empiètement de la végétation ligneuse ou à l'augmentation de l'abondance des espèces exotiques envahissantes. Les autres menaces importantes incluent la perte d'habitat et la dégradation de l'habitat provoquées par les activités agricoles, industrielles et récréatives, et possiblement la mortalité causée par le broutage excessif par les ongulés sauvages et domestiques. Les menaces peuvent être atténuées grâce à des pratiques de gestion bénéfiques, à la protection ou à l'intendance privée visant l’espèce et son habitat.

4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

Oui. Des techniques de rétablissement liées à la conservation et à la gestion adaptative de l'habitat peuvent être mises en œuvre et l’ont déjà été à certains endroits. Ces techniques devraient réduire les principales menaces pesant sur la tradescantie de l'Ouest et contribuer à l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition qui visent à assurer le maintien des populations existantes. Un certain nombre de sites actuellement occupés par la tradescantie de l'Ouest se trouvent dans des zones gérées à des fins de conservation, comme les parcs provinciaux, les pâturages communautaires d'Agriculture et Agroalimentaire Canada ou les zones écologiquement sensibles. Les secteurs restants pourraient être protégés par des accords d'intendance conclus avec les propriétaires de terres privées et publiques.

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