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Loi sur les espèces en péril



6 INTENDANCE ET PARTICIPATION DU PUBLIC

6.1 Contexte

Dans la LEP, on reconnaît que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages, y compris en ce qui a trait à la prévention de leur disparition du pays. On reconnaît également que les initiatives de conservation des Canadiens, des Canadiennes et des collectivités devraient être encouragées et appuyées et que les activités d’intendance visant la conservation des espèces sauvages et de leur habitat devraient bénéficier de l’appui voulu pour éviter que celles-ci ne deviennent des espèces en péril. Dans cet esprit, la Loi permet d’encourager l’intendance et la collaboration au moyen de diverses dispositions prévoyant des programmes de financement, l’établissement d’accords de conservation et des programmes mixtes sur les espèces en péril.

6.2 Éducation et sensibilisation

En 2006 et 2007, Environnement Canada a continué l’utilisation de sa stratégie nationale pour l’engagement du public dans la conservation des espèces en péril, ratifiée en 2005, pour guider ses activités en matière de sensibilisation et d’éducation, comme son programme emblématique La faune de l’arrière-pays. Durant la période de rapport, les espèces en péril ont également été intégrées dans de nombreux dossiers liés aux activités d’éducation et de sensibilisation de portée plus générale d’Environnement Canada sur la conservation et la biodiversité.

Environnement Canada, en partenariat avec l’Agence Parcs Canada, a fourni des formations sur l’engagement du public aux membres des équipes de rétablissement et des organisations de conservation. Dans l’ensemble du pays (Lunenburg, Montréal, Winnipeg, Québec et London), cinq ateliers de formation ont touché 109 intervenants du rétablissement.

En 2006 et 2007, le réseau des parcs et des sites nationaux a conçu d’autre matériel didactique et mis en œuvre des initiatives sur les espèces en péril à l’échelle locale et régionale, y compris des bulletins d’information, des panneaux, des expositions didactiques, des sentiers, des activités de sensibilisation communautaires, des services communautaires, des programmes de surveillance volontaire et des programmes communautaires de mobilisation axés sur le rétablissement des espèces. En 2007, à la suite de consultations à grande échelle, l’Agence Parcs Canada a approuvé un plan stratégique de cinq ans pour la sensibilisation à l’intégrité écologique et aux espèces en péril. Ce plan comprend trois volets stratégiques en matière de sensibilisation : mettre le patrimoine naturel à la portée des Canadiens, améliorer l’intégrité écologique et la situation des espèces en péril et maximiser l’efficacité de la sensibilisation à l’intégrité écologique et aux espèces en péril .

Pêches et Océans Canada a continué, en 2006 et en 2007, à élaborer et à mettre en œuvre des programmes de communication et de sensibilisation partout au Canada, en mettant l’accent sur les espèces aquatiques en péril. Parmi les principaux destinataires visés figuraient l’industrie de la pêche, le public en général, les médias, les organismes environnementaux non gouvernementaux et les groupes autochtones. Par exemple, le programme de surveillance de l’haliotide invitait notamment les pêcheurs autochtones le long du littoral du Pacifique à signaler d’éventuelles activités de pêche illégale de l’haliotide pie par l’entremise d’une ligne de service sans frais.

6.2.1 Sites Web

Environnement Canada a affiché des profils d’espèces en péril sur son site Web dédié à ces espèces (www.registrelep-sararegistry.gc.ca), en y suggérant aux Canadiens diverses mesures à prendre pour contribuer à la protection de ces espèces. En 2006 et en 2007, le site Web a reçu en moyenne 37 340 visites par mois.

En 2006 et 2007, Pêches et Océans a étoffé et mis à jour le site Web national sur les espèces aquatiques en péril (www.especesaquatiquesenperil.gc.ca), en ajoutant plus de 45 nouveaux profils d’espèces. Ces profils présentent de l’information approfondie sur les espèces aquatiques en péril, sur les menaces qui les guettent et sur les mesures que peuvent prendre les Canadiens pour les protéger. Vers la fin de 2007, le site recevait plus de 30 000 visites par mois.

En 2006, l’Agence Parcs Canada a mis sur pied un portail sur les espèces en péril sur son site Web ( www.pc.gc.ca/especesenperil), qui présente de l’information sur ces espèces et sur les mesures de rétablissement. Le site Web comprend également une base de données consultable sur les espèces en péril qui se trouvent sur les terres et dans les eaux gérées par l’Agence Parcs Canada, et propose aux jeunes des jeux et des activités sur le thème des espèces en péril.

6.3 Programme d’intendance

Le gouvernement fédéral appuie les efforts des Canadiens afin de contribuer au rétablissement des espèces en péril par des fonds qui servent à favoriser la coordination et la collaboration entre les participants et à encourager la prise de mesures opportunes et efficaces.   

6.3.1 Fonds de rétablissement des espèces en péril

Le Fonds de rétablissement des espèces en péril, un projet conjoint d’Environnement Canada et du Fonds mondial pour la nature-Canada, a été établi en 1988 en vue d’appuyer les activités de rétablissement des espèces en voie de disparition. Les propositions de projets soumises par des chercheurs d’universités, des groupes de conservation et d’autres sont examinées une fois par année par le Comité consultatif scientifique qui fait des recommandations de financement fondées sur des critères définis. Depuis 1988, le Fonds de rétablissement des espèces en péril a investi plus de 9,8 millions de dollars dans plus de 700 projets. Chaque année, les projets financés contribuent au rétablissement de plus de 40 espèces en péril.

Le Fonds de rétablissement des espèces en péril a octroyé plus de 400 000 $ à 56 projets en 2006 et 650 000 $ à 46 projets en 2007. Ces fonds servent à soutenir les initiatives de recherche et d’éducation des scientifiques et des défenseurs de la conservation qui travaillent pour le rétablissement des espèces en péril au Canada. Pour obtenir plus de renseignements, il suffit de consulter http://www.registrelep.gc.ca/involved/funding/esrf_f.cfm.

6.3.2 Programme d’intendance de l’habitat

Le Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril a été établi en 2000 dans le cadre de la Stratégie nationale pour la protection des espèces en péril. Ce programme permet de consacrer chaque année jusqu’à 10  millions de dollars à des projets de conservation et de protection des espèces en péril et de leur habitat. Le Programme d’intendance de l’habitat a pour but de faire participer les Canadiens et les Canadiennes de toutes les couches de la société à des mesures de conservation bénéfiques à l’ensemble du paysage terrestre ou aquatique. Les projets portent sur trois domaines principaux :

  • préserver ou protéger les habitats d’importance afin de protéger les espèces en péril et de soutenir leur rétablissement;
  • atténuer les menaces que l’activité humaine fait peser sur les espèces en péril;
  • appuyer la mise en œuvre d’activités prioritaires incluses dans les programmes de rétablissement ou les plans d’action.

Le Programme d’intendance de l’habitat est cogéré par Environnement Canada, Pêches et Océans Canada et l’Agence Parcs Canada et administré par Environnement Canada à l’échelle régionale. Les conseils régionaux de mise en œuvre regroupent des représentants des trois ministères et organismes fédéraux, des gouvernements provinciaux et territoriaux, et d’autres intervenants, le cas échéant. Ces conseils donnent leurs avis sur les priorités, l’orientation du programme et la sélection des projets pour leur région respective. Pour obtenir plus de renseignements sur le programme, il suffit de consulter le site Web à l’adresse www.cws-scf.ec.gc.ca/hsp-pih/.

En 2005-2006, dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat, on a consacré 29,3 millions de dollars (y compris des fonds de contrepartie) aux activités d’intendance qui ont profité à plus de 250 espèces en péril désignées par le COSEPAC. Avec ses 147 projets de financement et 116 bénéficiaires, le Programme a élevé la sensibilisation de nombreux Canadiens. Au total, environ 160 000 hectares de terres ont été protégés.

Au cours de l’exercice 2006-2007, le programme a servi à financer 152 nouveaux projets pour 137 bénéficiaires, d’un total de 8,8 millions de dollars. Cela a généré 26,8 millions de dollars supplémentaires en fonds, recueillis d’autres sources (contributions mixtes en espèces et en nature), pour une valeur totale de 35,6 M$.

6.3.3 Fonds autochtones pour les espèces en péril

Le programme des Fonds autochtones pour les espèces en péril (FAEP) comporte deux fonds : le Fonds autochtone de développement des capacités (FADC) et le Fonds autochtone de protection de l’habitat essentiel (FAPHE). Le FADC permet aux organisations et aux communautés autochtones, partout au Canada, de participer activement aux efforts de protection et de rétablissement des espèces protégées en vertu de la LEP et des espèces en péril désignées par le COSEPAC. Le FAPHE permet de protéger et de rétablir l’habitat essentiel ou l’habitat important pour les espèces en péril sur les réserves des Premières Nations ou des terres et eaux utilisées traditionnellement par les Autochtones. Chaque année, entre 50 et 100 espèces en péril bénéficient du programme des FAEP. Le Programme est cogéré par Environnement Canada, Pêches et Océans Canada et l’Agence Parcs Canada avec le concours des Affaires indiennes et du Nord Canada et la direction du Conseil autochtone national sur les espèces en péril. Pour obtenir plus de renseignements sur le programme, il suffit de consulter le site Web à l’adresse http://www.registrelep.gc.ca/involved/funding/asrp_f.cfm.

Au cours de l’exercice 2005-2006, dans le cadre du programme FAEP, on a fourni plus de 1,2 M$ à 45 projets. Ces projets ont généré des fonds supplémentaires excédant 488 000 M$ (en espèces et en nature). Les 27 projets du FADC ont vu la participation de plus de 11 700 personnes autochtones dans 58 communautés et ont profité aux espèces inscrites sur la liste de la LEP ou désignées par le COSEPAC au moyen d’une sensibilisation accrue des Autochtones à l’égard des espèces en péril. Les 18 projets du FAPHE ont été principalement entrepris dans les réserves des Premières Nations. Un total de neuf communautés ont participé à ces projets qui ont profité aux espèces en péril au moyen de l’élaboration de stratégies, de lignes directrices et de pratiques, ou de l’achèvement d’études sur la surveillance, les enquêtes et le dénombrement.

Au cours de l’exercice 2006-2007, les fonds du programme et le nombre de projets financés ont presque doublé avec près de 2,3 M$ investis dans 81  projets. Le montant supplémentaire généré par ces projets a plus que doublé atteignant 1,3 M$ (en espèces et en nature). Les 36 projets du FADC ont vu la participation de plus de 36 880 Autochtones dans 30 communautés, et les 45 projets du FAPHE ont comporté des activités de protection de l’habitat et plus de 270 enquêtes et évaluations.

Aristide à rameaux basilaires – reconnaître l’importance de l’intendance conjointe

L’Aristide à rameaux basilaires est une plante annuelle robuste qui ne se trouve que dans peu d’endroits au Canada. L’île Christian, où vivent les Premières Nations de Beausoleil, abrite l’une des plus larges populations de cette espèce en voie de disparition. L’Agence Parcs Canada et les Premières Nations de Beausoleil ont joint leurs forces pour contribuer à rétablir cette espèce en voie de disparition. Une affiche didactique à trois panneaux, présentant l’Aristide à rameaux basilaires, a récemment été construite et érigée sur l’île Christian, en guise de reconnaissance de l’esprit de collaboration et du partenariat privilégié de la communauté des Premières Nations de Beausoleil et du personnel de l’Agence Parcs Canada. Rédigés en anglais et en ojibway, les panneaux illustrés contiennent une description de l’espèce, de sa biologie et des menaces qui pèsent sur elle. On y trouve aussi de l’information sur la façon dont la communauté peut contribuer à protéger cette espèce en péril. Cette affiche témoigne de l’engagement des Premières Nations de Beausoleil et de l’Agence Parcs Canada et du partenariat continu entre eux, dans leurs efforts de rétablissement des espèces en péril.

 

Tortue mouchetée – rétablissement des espèces au moyen l’intendance communautaire

Le parc national et site historique Kejimkujik et son écosystème environnant est le centre de diversité pour les espèces en péril du Canada atlantique. Quatorze espèces de la région sont inscrites sur la liste de la LEP, y compris la Tortue mouchetée qui est une tortue aquatique avec un long cou jaune. Les initiatives de rétablissement pour cette espèce comprennent l’établissement d’un programme important d’intendance fondé sur le bénévolat et qui touche les visiteurs du parc, les membres des communautés locales et les Mi’kmaq locaux. Entre 2006 et 2007, plus de 200 bénévoles ont contribué à installer des filets pour les nids afin de protéger les œufs des prédateurs et les tortues femelles qui nichent près des routes. Ensemble, ces bénévoles ont consacré presque 10 000 heures aux activités de rétablissement. Les bénévoles du parc de longue date ont fait une découverte surprenante à l’été 2007 lorsqu’ils sont tombés sur une nouvelle population de tortues dans une zone adjacente au parc – la quatrième population de la sorte en province.